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RENÉ LACôTE

Publié le 06/09/2012

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Le surréalisme et la nature ont, à part égale, influencé René Lacôte. Ses vers sont, dans leur musicale et ferme texture, comme un lieu d'échange entre la sève et le sang, le réel viscéral et l'imagination proliférante ; des métamorphoses s'y accomplissent sans cesse, d'ordre physiologique pourrait-on dire, qui affirment, entre l'homme et les choses, une singulière solidarité ; mais toute cette chimie risquerait d'être inintelligible si les poèmes de Lacôte n'étaient constamment brassés...

« POÈTES FRANÇAIS D'AUJOURD'Htl1 Par toute la Saintonge, en traquant les 11WUettes ivres de faire front très haut sur les salines, il force mes regm·ds sur la.

rose des vents, tour à tour explorant les étendues sauvages qui sont venues longtemps se confondre avec eux.

Il fait jour sur le monde au-delà de moi-même, au-delà de ces murs qui n'ont plus d'apparence ·et n'étendent qu'en moi leur zone de ténèbre.

J'avance, mais cherchant aux terrains de labour quel mouvement profond me garde de mourir ...

» 287 (Vent d'Ouest -Extrait) Cette dernière strophe est çomme une introduction aiL't poèmes décisifs que René Lacôte groupera sous le titre éloquent d'Où finit le désert.

Elle ne prouve }XIS seulement, comme l'ensemble du poème d'où elle est tirée, la volonté du poète de revenir à la notion du poème « construit » ; elle nous montre René Lacôte convaincu de sa solidarité biologique avec l'univers des hommes aussi bien qu'avec la nature.

Le processus - affectif- suivant lequel il passera de la solitude (ce mot est celui qui revient le plus souvent sous sa plume avec le mot amour) à la communauté humaine, prouve magnifiquement que la poésie d'aujour­ d'hui est un agent d'émancipation et de fraternité.

Ce qui fait le grand mérite des poèmes les plus chargés de sous­ entendus politiques de René Lacôte, c'est qu'ils n'abdi­ quent rien des.

pouvoirs de la beauté poétique proprement dite, et réussissent au contraire à montrer que ceu.x-ci ee confondent avec les pouvoirs démiurgiques et révolution­ naires de l'amour.

Le poème que l'on va lire témoigne du naturel avec lequel Lacôte est passé de son enfance à la jeunesse du monde, de son métier de poète à son métier d'homme, des plaintes du vent aux plaintes h=aines : Le dernier cri de ceux qu'on aime dans la chair ott.

passent les siècles vient de plus loin que notre enfance les images qui le défendent tourmentent la terre et les blés.. »

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