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Séguin, Philippe

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Séguin, Philippe (1943- ), homme politique français, qui a présidé l’Assemblée nationale de 1993 à 1997 et le Rassemblement pour la République (RPR) de 1997 à 1999.

2 FONCTIONS MINISTÉRIELLES ET PARLEMENTAIRES

Né à Tunis, Philippe Séguin, qui a seize mois lorsque son père meurt à la guerre et dans le souvenir duquel il grandira, arrive en France à l’âge de douze ans. En 1969, il entre à l’École nationale d’administration (ENA). Nommé à la Cour des comptes en 1970, il est rapidement appelé à exercer des fonctions politiques. Membre du Rassemblement pour la République (RPR), il est chargé de mission au secrétariat général de la présidence (1973-1974), puis occupe des fonctions de directeur de cabinet ministériel sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. De 1977 à 1978, il est notamment chargé de mission au cabinet du Premier ministre Raymond Barre.

Élu député des Vosges en 1978, maire d’Épinal en 1983 (fonction qu’il conserve jusqu’en 1997), il occupe la vice-présidence du Conseil régional de Lorraine de 1979 à 1983. Secrétaire national du RPR de 1984 à 1986, il est nommé ministre des Affaires sociales et de l’Emploi dans le gouvernement de cohabitation dirigé par Jacques Chirac de mars 1986 à mai 1988.

Attaché à la tradition gaulliste, partisan d’un engagement fort de l’État dans le domaine social, il fait campagne en 1992 contre le traité de Maastricht, qui menace, selon lui, la souveraineté de la France et instaure une Europe libérale. En avril 1993, après la victoire de la droite aux élections législatives, il est élu président de l’Assemblée nationale. Jusqu’à la dissolution d’avril 1997, il se pose en défenseur de l’autonomie des parlementaires face au gouvernement.

3 PRÉSIDENT DU RPR

Le rôle de Philippe Séguin au sein du RPR s’accroît durant la campagne présidentielle de 1995 : il est l’un des inspirateurs du discours de Jacques Chirac, appelant à réduire les inégalités sociales entre les Français. Animant la campagne électorale pour les législatives anticipées de 1997, il se rapproche de l'aile libérale du RPR séduite par les conceptions d'Alain Madelin, tout en appelant à la mise en œuvre d'une « Europe sociale «.

Porté en juillet 1997 à la tête du RPR, il préside, à partir de janvier 1998, à la rénovation de son parti, doté de nouveaux statuts prévoyant l’élection directe du président par les militants, ainsi que d’un nouveau programme libéral-social. Une nouvelle phase de fortes perturbations s’annonce alors au sein du parti, manifestées par sa division au sujet de l’euro ou par ses luttes de pouvoir au sein de la municipalité de Paris. Par ailleurs, Philippe Séguin exprime ses divergences quant au rôle du président de la République en période de cohabitation. En avril 1999, ne s’estimant pas soutenu dans son action pour une liste unique aux élections européennes, il démissionne de son poste de secrétaire général et se retire, laissant à Nicolas Sarkozy la présidence par intérim du RPR.

4 CANDIDAT À LA MAIRIE DE PARIS

En mai 2000, après le retrait d’Édouard Balladur puis de Françoise de Panafieu de la course à l'investiture, Philippe Séguin est désigné à l’unanimité comme candidat du RPR pour les élections municipales de 2001 à Paris. Au même moment éclate l’affaire des « faux électeurs «, qui incite le candidat du RPR à déposer une proposition de loi visant à la refonte complète des listes électorales parisiennes.

En mars 2001, au cours de la campagne électorale, Philippe Séguin se voit reprocher de brouiller les cartes par des choix stratégiques sibyllins dans l’élaboration des listes. Confronté à la candidature dissidente du maire sortant de Paris, Jean Tibéri, il s’oppose fermement à la fusion de leurs listes entre les deux tours, se mettant ainsi en porte-à-faux avec la direction du RPR et avec Jacques Chirac. Battu au second tour par le candidat socialiste, Bertrand Delanoë, Philippe Séguin est élu président du groupe RPR au Conseil de Paris, mais il en démissionne un mois plus tard, au moment où se crée officiellement le nouveau groupe UMP, auquel il n’entend pas participer. Alors qu’il ne dispose plus désormais d’aucun mandat électif, il devient le représentant de la France au Bureau international du travail (BIT) à Genève. Il est nommé Premier président de la Cour des comptes en 2004.

Connu pour son caractère entier et ses convictions fermes, Philippe Séguin est l’auteur de Mémoires intitulés Itinéraire dans la France d’en bas, d’en haut et d’ailleurs (2003).

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