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Sommes-nous maître de nos émotions ?

Publié le 14/05/2012

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II. Pouvons-nous agir sur nos émotions? - L'affectivité reste hors de nos prises : nous ne sommes pas les maltres de nos sentiments, et plaisir et douleur se produisent sans que nous le voulions. Par suite, si l'on entend par émotion l'état affectif trouble et violent qui accompagne le moment de crise que nous avons tâché d'analyser, il est impossible d'agir sur l'émotion...

« souveut 1 'intrusion des forces affectives vient faire obstacle au libre jeu de la volonté, et quand l'affectivité devient émotion, elle est capable de provoquer la déroute des puissances rationnelles, de conduire au désordre et à l'absurde.

Aussi est il important de savoir si nous ne pouvons pas agir sur nos émotions et par quels moyens nous pourrons les maîtriser.

1.

Ce qu'est l'émotion.

- Pour agir sur la nature, il faut la bien con­ naitre : c'est pourquoi il convient tout d'abord de rappeler en quoi consiste l'émotion.

Certains psychologues appellent émotion toute sorte de sentiment ou d'état affectif.

Mais il est plus conforme à l'étymologie et à 1 'usage courant du mot de Je réserver pour l'état affectif particulièrement intense que l'on dénomme parfois émotion-choc.

Cette intensité provient de l'interaction du physique et du moral: nous sommes émus, lorsque, par suite de notre inadaptation mentale à une situation imprévue, il se produit dans l'organisme une révolution qui nous enlève le contrôle, non seulement de nos paroles et de nos gestes, mais encore de nos pensées (exemple).

II.

Pouvons-nous agir sur nos émotions? - L'affectivité reste hors de nos pri~es : nous ne sommes pas les maltres de nos sentiments, et plaisir et douleur se produisent sans que nous le voulions.

Par suite, si 1 on entend par émotion 1 'état affectif trouble et violent qui accompagne le moment de crise que nous avons ttlché ù 'analyser, il est impossible d'agir sur 1 'émotion.

Mais on entend ordinairement par émotion le fait global comportant, avec une sorte d'angoisse de 1 'affectivité, un certain affollement des fonc­ tions cognitins et l'incoordination des mouvements : l'émotion ainsi comprise n'échappe pas complètement à notre contrôle.

III.

Par quels moyens ? - L'émotion résulte d'une action circulaire du physique sur le moral et du moral sur le physique, une certaine inadap­ tation mentale provoquant une inadaptation organique plus grave, celle-ci venant renforcer l'inadaptation première, et amsi de suite indéfiniment.

On peut donc agir sur J'émotion soit par la maîtrise de ses états inté­ rieurs, soit par la maîtrise de son organisme.

A l'origine de 1 'émotion, nous trouvons la conscience d'être impréparé à une situation imprévue devant laquelle on s'abandonne à réagir de façon inconsidérée.

Qu'on sc défende de ces réactions immédiates, qu'on prenne le temps de réfléchir pour examiner la situation et chercher le meilleur moyen de se tirer d'affaire, et on empêchera 1 'affollement qui menace {exemple).

Souvent, l'émotion passée, nous reconnaissons qu'un instant de réflexion nous etit évité une grosse solth:e : que cette expé­ rience nous instruise.

Au cours de l'émotion, c'est sur l'organisme que nous conservons le plus de pouvoir.

Sans doute, nous ne pouvons rien sur les organes qui dépendent du grand sympathique rexemples); mais nous aurons beaucoup gagné si nous reprenons la maîtrise des organes commandés par le sys­ tème cérébro-spinal : c'est en agissant comme si on n'était pas ému, en marchant à une allure normale, en parlant sans précipitation, sans haus· ser la voix et avec le vocabulaire des gens calmes qu'on parvient à dominer 1 'attention qui monte.. »

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