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Sondage (sociologie)

Publié le 22/02/2012

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sociologie
Un sondage, ou enquête d'opinion, est une méthode de saisie de données souvent utilisée dans les études sociales empiriques, notamment dans les études de marché et les études d'opinion politique. Création : Le premier sondage au sens étroit du terme a été effectué par le mathématicien et statisticien belge, Adolphe Quételet, en 1846. Il s'agissait en même temps de la première consultation populaire. L'utilisation régulière de sondages menés suivant des méthodes scientifiques a commencé au début du XXe siècle, et est devenue depuis un support indispensable des travaux scientifiques, politiques et économiques. Aujourd'hui, la technique informatique moderne facilite énormément le traitement des résultats des sondages.
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« UNE UTILISATION CROISSANTE Le sondage est une procédure d'enquête , utilisant les techniques statistiques, qui permet, à partir d'observations sur un échantillon limité mais représentatif d'une population , de cerner certaines caractéristiques (attentes, habitudes de consommation , opinions ...

) de cette population.

L'apport de l'Informatique rend ces enquêtes de plus en plus performantes , mais l'Interprétation reste toujours délicate.

La pratique des sondages s'est envolée conjointement au développement de la société de consommation (nécessité pour les publicitaires et autres acteurs de la vie économique de cerner les besoins des consommateurs).

La multiplication des sondages est également liée à la place importante de l'information et des médias au sein d 'une société démocratique .

Si, pour le public , les termes « sondages » et« enquêtes d'opinion •• évoquent surtout une ~rlode r/ectora/e , l'essentiel du chiffre d 'affaire des instituts privês de sondage est réalisé grâce aux sondages marketing (non publiés, et donc moins connus).

ou féminin, par exemple).

La fréquence d'un des caractères (proportion des individus de sexe masculin ou féminin dans l'échantillon), converge vers la probabilité du caractère au niveau de la population toute entière lorsque l'on augmente la taille de l'échantillon.

Cette convergence suit une loi découverte par le mathématicien suisse Jacques Bernouilli.

JI faut savoir que : • la reprèsentativité ne s'améliore que faiblement au fur et à mesure qu'on augmente la taille de l'échantillon ; • la fiabilité d 'un sondage dépend du nombre de personnes interrogées mais pas de la taille de la population totale; • les échantillons doivent également être constitués rigoureusement au hasard (sans qu'aucune variable extérieure n 'interfère) .

CONSTITUER UN « tCHANTIUON » Pour remplacer le tout par la partie, il faut que l'échantillon soit représentatif de la population qu'il remplace.

Il existe deux grandes techniques de constitution des échantillons.

La méthode aléatoire ou probabiliste Les échantillons doivent être tirês au sort.

rigoureusement au hasard , chaque unité de la population totale ayant une probabilité connue d'appartenir à l'échantillon .

Cette méthode nécessite cependant que l'on possède la liste complète des ------------1 individus composant la population LE PRINCIPE : REMPLACER LE TOUT PAR LA PARTIE Une enquête est avant tout une recherche d 'informations.

les enquêtes statistiques rendent leurs rêsultats sous forme de renseignements chiffrés ou chiffrables .

les enquêtes exhaustives (comme les recensements) étant longues et coûteuses, l'idée vint de « remplacer le tout par la partie ».

La technique du sondage consiste ainsi à remplacer une observation faite sur la totalité d'une population donnée , par la même observation faite sur un « échantillon •• de la population .

l.lS LOIS DES GlANDS NOMBRES Le fondement théorique des sondages d'opinion s'appuie sur les rêsultats des statistiques et sur les lois des « grands nombres » .

Ces lois décrivent la façon dont les échantillons pris au hasard peuvent fournir une bonne représentation de la population dont ils sont issus.

Prenons le cas d'une population comportant deux caractéristiques s'excluant mutuellement (masculin de référence(« abonnés à tel journal », « chefs de famille », « agriculteurs •• ...

mais personne ne possède la liste, par exemple , des « utilisateurs des transports en commun >>).

Cette méthode d 'enquête permet d'évaluer la marge d'erreur aléatoire .

Elle a cependant l'inconvénient d'avoir un coût élevé (lié notamment à la dispersion géographique ).

La méthode empirique ou par quotas JI s 'agit de constituer un échantillon de façon que les individus le composant se répartissent selon les mêmes caractéristiques , et dans les mêmes proportions , que la population à étudier .

Ainsi , un sondage « reprêsentatif des Français •• sera effectué auprès d'un échantillon ayant les mêmes caractéristiques sociodémographiques que celle de la population du pays .

La plupart des sondages d'opinion publiés dans la presse française sont effectués sur des échantillons de 1 000 personnes, obtenus par la méthode des quotas (sur critères sociodémographiques : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle du chef de famille ; et géographiques : région , taille de ville) .

Cette méthode par quotas ne permet pas d'évaluer la marge d'erreur des résultats obtenus.

Cependant cette marge d 'erreur est proche de celle des sondages aléatoires .

L'INTERVALU DE CONFIANCE Tous les sondages n'ont pas la même fiabilité.

Lors de la publication du résultat d'un sondage , une estimation de sa fiabilité doit être également donnée pour que l'information a it un sens.

La marge d 'erreur d'un sondage aléatoire est déterminée par la taille de l'échantillon et les taux de pourcentage de la réponse considérée.

Ainsi, pour 100 personnes interrogées, la marge d'erreur est de plus ou moins 10 % .

Pour 1 600 personnes interrogées, elle descendrait à plus ou moins 2,5 %.

La pratique des sondages d'opinion , dans leur forme actuelle, est relativement récente.

GEORGES GALLUP AUX ÉTATS-UNIS (1936) La pratique des sondages d'opinion fut légitimée lors de l'élection de Roosevelt en 1936 .

Jusqu 'alors c'était la pratique du «vote de paille •• qui était répandue : le magazine Literary Digest envoyait des bulletins à ses lecteurs qui devaient les retourner.

Ces votes de paille portaient sur plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions de bulletins .

Une telle simulation de vote par correspondance excluait notamment les Américains de faible niveau de vie qui étaient nettement favorables à Roosevelt.

Ainsi, les votes de paille donnaient Landon vainqueur.

Il existe donc un contraste étonnant entre un sondage effectué sur un échantillon de taille modeste (quelques milliers de sondés) mais représentatif de la population qui donne un résultat juste , et un« vote de paille •• fait sur 100 ou 500 fois plus d 'individus , mais non représentatifs , qui donne un rêsultat faux! Georges Gallup (1901-1984) peut­ être considéré comme le père des sondages d'opinion .

Il fonde en 1935 le Gallup Pal/ (ou Institut américain d'opinion publique) .

Il privilégie la « qualité » d'un échantillon (caractéristiques d'âge, de sexe , de quartier, de profession, de niveau d'étude ...

proportionnellement aux indications fournies par les statistiques de la ville) plutôt que la « quantité •• du vote de paille.

En 1936 , il annonce , contre l'avis de la plupart des journaux, la réélection de Roosevelt.

La méthode Gallup remporte ainsi un grand succès et les sondages deviennent populaires aux États-Unis .

Dans les années 50, un sondage d'opinion était appelé un« Gallup» .

EN FRANCE : lEAN SromEL ET L'IFOP (1938) Jean Stoetzel (1901-1987) est le pionnier des sondages d'opinion en France.

JI rencontre Georges Gallup aux États-Unis en avril 1938 et importe en France les enquêtes d'opinion auxquelles il donne le nom de « sondage >>.

Il fonde en 1938l'IFOP (Institut français d'opinion publique).

l'IFOP, dont les activités cessèrent pendant la guerre pour renaître en 1944, restera leader des sondages d 'opinion jusqu'en 1963 (date de la création de la SOFRES) .

lES PREMIERS CONCURRENTS DE L'IFOP La période des « trente glorieuses •• (1945-1975) est marquée, en Europe occidentale, par une forte croissance économique et, notamment, de la consommation des ménages.

I.e développement des études de marché À partir des années 50, les études de marché se multiplient L'IFOP crée un institut pour l'étude des marchès en France et à l'étranger, ElMAR.

en 1947, afin de vendre aux industriels des études utiles à la mise en place de leurs politiques commerciales et fonde avec le groupe Gallup les instances internationales ESOMAR et WAPOR.

La demande d'études de marché des entreprises ne cessant de croître, d'autres groupes apparaissent.

Certaines multinationales américaines (Unilever, Procter&Gamble, Colgate ...

) jouent un rôle moteur dans le développement des études de marché en Europe, notammen~ par la création de services d 'étude internes aux entreprises.

Ainsi Albert Sassi monte un service d'étude interne au groupe Lever, qui prend son indépendance, sous le nom de SECED (aujour'hui Research International), dans les années 50.

Divers types de sondages s~w [] 40 30 • 20 • 10 • !comportements 1 Voiture Transports en commun Marche Autre Echantillon 1200 personnes Performance Prix Attitudes. »

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