SOPHOCLE : Tragédien de l'apogée d'Athènes

« C'est à cette occasion qu'il fait la rencontre d'Hérodote, l'historien réputé de l'époque classique, avec qui il restera en contact jusqu 'à la mort de celui-ci.

Sans pouvoir dire avec exactitude à quelle période , on sait également qu'il a présidé au culte d'Asclépios, dieu de la Médec i ne .

M ar ié à deux reprises, il connut, dit-on.

le grand amour avec sa seconde épouse, Théoris, au point de vouloir désh érite r le fils de son premier mariage, lophon, au prof it d'Ariston, qui naquit de son union avec Théor i s.

La plainte déposée par le jeune homme fut annulée à la faveur de la renommée de son père.

À en croire ses contemporains, le tragédien était pourtant un homme aimé de tous.

Patriote, il refusa jusqu'à sa mort, à l'âge de 90 ans, de quitter Athènes, a cc ablée par la guerre du Péloponnèse et au bord de la capitulation.

œ LES FhES DIONYSIAQUES ET LA NAISSANCE DU THÉÂTRE Le théâtre est né deux générations à peine avant Sophocle.

Les racines en sont les« dithyrambes», sorte de chants passionnés qui céléb raient les aventures mytholo~iques de Dionysos au cours des fêtes liturgiques qui lui etaient consacrées.

Les chants étaient entrecoupés de danses .

Par la suite, un.

puis deux acteurs furent ajoutés à la litanie du chœur.

Sophocle fut le premier à introduire un troi sième acteur, et à donner plus d'importance au dialogue qu 'aux tirades du chœur.

SOPHOCLE Détail d'une mosaïque romaine du 111· siècle .

Romisch­ Germanisches Museum, Cologne .

!Photo AKG Pansl • • • • • • • • • LES CONCOURS DE DRAMATURGIE C'est en participant à ces concours que Sophocle gagna sa renommée .

Institues par le tyran athénien Pisistrate au VI" siècle.

ils avaient lieu deux fois par an, en janvier et en mars, à l'occasion des fêtes de Dionysos .

Ils étaient organisés par la Cité et mettaient en com péti tion des poètes désig nés par un émissaire légal.

Chaque compétiteur se voyait allouer un chœur et un acteur soliste.

La com pétition dura it un peu plus d'une semaine, et les pièces se succé daient du lever du solei l au cré puscule au rythme de quatre à cinq par jour.

La statue de Dionysos était sortie de son temple pour l'occasion et trônait au milieu de l'audience.

Le prix, attribué par un collège de dix jurés, n'était qu 'honorifique puisqu'il s'agissait d 'une couronne de lierre.

ŒD IPE ET ANTIGONE héros grecs ayant inspiré Sophocle .

Gravure de E.

M•nde l, d 'après un tableau de A.

Henning, x1x• siècle .

Coll.

Kunst und Geschichte, Berlin .

!Pho to AKG Pans!. »