Devoir de Philosophie

Le terme "désert" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 07/08/2010

Extrait du document

descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

 et il y a justement huit ans que ce désir me fit résoudre à m’éloigner de tous les lieux où je pouvais avoir des connaissances, et à me retirer ici, en un pays où la longue durée de la guerre a fait établir de tels ordres, que les armées qu’on y entretient ne semblent servir qu’à faire qu’on y jouisse des fruits de la paix avec d’autant plus de sûreté, et où, parmi la foule d’un grand peuple fort actif, et plus soigneux de ses propres affaires que curieux de celles d’autrui, sans manquer d’aucune des commodités qui sont dans les villes les plus fréquentées, j’ai pu vivre aussi solitaire et retiré que dans les déserts les plus écartés.

  LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents.

 Car et les montagnes sont échauffées par les astres d’autre façon que les plaines, et les forets que les prairies, et les champs cultivés que les déserts, et même certaines terres sont plus chaudes d’elles mêmes ou plus aisées à échauffer que les autres ;

  Correspondance, année 1629, A Monsieur FERRIER, D’Amsterdam 18 juin 1629 ( ?).

 et si vous étiez assez brave homme pour faire le voyage et venir passer quelque temps avec moi dans le désert, vous auriez tout loisir de vous exercer, personne ne vous divertirait, vous seriez éloigné des objets qui vous peuvent donner de l’inquiétude :

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 29 mars 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.).

 Mais, ayant eu l’honneur de recevoir une de vos lettres, par laquelle vous me faisiez espérer que vous seriez bientôt à la cour, je fis un peu de scrupule d’aller troubler votre repos jusques dans le désert, et crus qu’il valait mieux que j’attendisse à vous écrire que vous en fussiez sorti ;

  Correspondance, année 1641, A MONSIEUR*** (A L’ABBÉ DE LAUNAY), 15 juillet 1641. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 juillet 1641).

 Cousin, il faut lire La Barde), a passé aussi jusqu’à moi dans le désert, et je serais bien aise de pouvoir entièrement satisfaire aux trois points, où vous avez pris la peine de m’avertir qu’il trouve principalement de la difficulté, dans ces petits commencements de métaphysique que j’ai ébauchés.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 21 juillet 1645.).

 Car, n’apprenant, en ce désert, aucune chose de ce qui se fait au reste du monde, et n’ayant aucunes pensées plus fréquentes, que celles qui, me représentant les vertus de votre altesse, me font souhaiter de la voir aussi heureuse et aussi contente qu’elle mérite, je n’ai point d’autre sujet, pour vous entretenir, que de parler des moyens que la philosophie nous enseigne pour acquérir cette souveraine félicité, que les âmes vulgaires attendent en vain de la fortune, et que nous ne saurions avoir que de nous-mêmes.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er février 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 novembre 1645.).

Il m’arrive si peu souvent de rencontrer de bons raisonnements, non seulement dans les discours de ceux que je fréquente en ce désert, mais aussi dans les livres que je consulte, que je ne puis lire ceux qui sont dans les lettres de votre altesse, sans en avoir un ressentiment de joie extraordinaire ;

  Correspondance, année 1648, A Monsieur CHANUT, mai 1648.

 L’innocence du désert d’où je viens me plaisait beaucoup davantage, et je ne crois pas que je puisse m’empêcher d’y retourner dans peu de temps ;

Liens utiles