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Le théâtre français au XVIIe siècle

Publié le 05/01/2013

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presque complètement avec la disparition des principaux acteurs qui assuraient sa réussite et avec

l'évolution du goût du public.

La pastorale(= OEuvre littéraire ou musicale qui met en scène des bergers, des pasteurs et qui traitent d

´un sujet champêtre), directement inspirée de pièces italiennes et fortes en vogue au XVIe siècle et au

début du XVIIe, décline à son tour.

La tragi-comédie, extrêmement prisée durant ce siècle, laisse peu à peu sa place aux deux genres dont

elle s'est fait le conciliateur temporaire : la tragédie et la comédie qui triomphent dans la deuxième moitié

du siècle. Un nouveau théâtre régulier s'impose, régi par des règles strictes.

Malgré cette effervescence, la situation du théâtre en France est très paradoxale à la fin du XVIIe siècle.

S'il occupe une place importante dans la société, il a perdu le soutien du roi sous l'influence de Mme de

Maintenon (Françoise d´Aubigné, Marquise de (1635-1719)

« prédilection pour les scènes de délibération politique où s'affrontent des thèses opposées.

Il possède en fait toutes les qualités du grand orateur : beaucoup d'invention, le sens des tirades rythmées, les nuances subtiles dans le ton qui se fait sobre ou pompeux, le recours à une structure démonstrative pour convaincre, ainsi que des formules saisissantes.

Le génie oratoire de Pierre Corneille est certainement ce qui marque le plus son œuvre, et qui s'accorde aussi parfaitement avec un siècle où le verbe a tant d'importance. Le succès est tel que cette troupe entre en concurrence directe avec l'Hôtel de Bourgogne.

Elle va subir les assauts de la Confrérie de la Passion et déménager plusieurs fois pour s'installer finalement rue Vieille-du-Temple sous l'enseigne du Théâtre du Marais, en donnant ainsi une deuxième scène théâtrale à Paris.

Les luttes entre ces deux théâtres sont incessantes mais elles sont bénéfiques à la création, pour le plus grand bonheur du public.

En 1644, une troisième salle ouvre ses portes à Paris et tente sa chance, sous la houlette du jeune auteur Jean-Baptiste Poquelin qui y installe sa troupe : L'Illustre Théâtre.

Malheureusement, la troupe ne résiste pas longtemps aux difficultés financières qui l'accablent et part en province.

Pendant ce temps, les comédiens italiens continuent leurs séjours réguliers à Paris et c'est au théâtre du Petit Bourbon qu'ils se fixent.

Ils y accueillent, quelques années plus tard, Poquelin devenu Molière lorsqu'il revient à Paris et, à partir de ce moment-là, les deux troupes jouent en alternance.

La vie parisienne peut compter à présent sur trois théâtres permanents.

Comme il l'a fait pour le théâtre du Marais, l'Hôtel de Bourgogne entre en guerre avec ce nouveau théâtre.

Mais Molière est assuré du soutien de roi et quand la salle du Petit Bourbon est démolie pour des raisons d'extension des bâtiments du Louvre, le roi gratifie la troupe de la vieille salle du Palais Royal, jadis construite par Richelieu.

Restaurée au frais du roi, le Palais Royal ouvre ses portes en 1661, et pendant douze années Molière y enchaine une série de succès et de luttes célèbres.

Sa troupe est, après sa mort, transférée à l'Hôtel Guénégaud.

Ces théâtres vont ensuite évoluer au gré des rivalités entre les acteurs et du goût du jour, mais ce siècle est définitivement celui qui dote la capitale de lieux de représentation stables, écrins d'une production riche et féconde.

Dans les dernières décennies du siècle, l'Hôtel de Bourgogne et l'Hôtel Guénégaud fusionnent pour devenir la Comédie française et le Palais Royal est donné à Lulli (Jean -Baptiste (1632 - 1687) d´origine italienne ; il devient en 1661 surintendant de la Musique.

Il sait concilier la tradition italienne à l´esprit français pour devenir le véritable fondateur de l ´opéra en France) pour y installer l'opéra. En fait, dès le début du siècle, Louis XIII et Richelieu donnent déjà une forte impulsion à l'expression théâtrale.

Le Premier ministre est amoureux du théâtre et encourage fortement le mécénat en sa faveur.

Le roi, qui s'aligne sur sa politique culturelle, installe officiellement à l'Hôtel de Bourgogne, à Paris, une troupe qui prend dès lors le titre de “ Comédiens du roi ”. Il publie par ailleurs, en 1641, une déclaration qui affirme la dignité de la profession de comédien et fait taire, pour quelque temps, la querelle sur le théâtre entretenue par l'Église. Sous le règne de Louis XIV, le théâtre se développe considérablement et devient à la mode.

D'autres troupes, comme celle du Marais, ou plus tard celle de Molière entrent en concurrence avec les “ Comédiens du roi ” et l'émulation est stimulante pour la production autant que l'évolution des genres. L'influence étrangère, qui vient d'Italie et d'Espagne, est aussi source de dynamisme et de renouvellement.

Ainsi, les Comédiens italiens, présents à Paris tout au long du siècle, font évoluer la mise en scène avec l'introduction du théâtre à machines et avec un jeu d'acteurs qui donne une place importante au mouvement et à la gestuelle. De même, la Comedia espagnole apporte un souffle nouveau à la création et inspire fortement les auteurs français qui puisent directement dans son répertoire. Le genre théâtral est en pleine mutation.

Si la farce connaît un regain de succès au début du XVIIe siècle,. »

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