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Tirade de Matamore - L'Illusion Comique

Publié le 13/04/2013

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  Matamore, personnage du paraître   1/ Un faux héros   Un vocabulaire de l’héroïsme - Matamore est un homme vantard : redondance de « je « + Clindor, dès la première réplique, apostrophe Matamore sur le mode de l’outrance : « Après tant de beaux faits….Lauriers «, Matamore lui répond par une rodomontade (une vantardise) : « Il est vrai que je rêve… « - Matamore prétend valoir à lui seul toute une armée : selon lui, son « bras « est « assez fort « pour tuer.  - Se proclamant le plus grand chef de guerre de tous les temps, il multiplie les termes du vocabulaire héroïque : il évoque son « nom « (=réputation) qui fait trembler le monde (« murailles «, « escadrons «, « batailles «). Son « courage « est « invaincu «. - Champ lexical de la destruction très présent : « renverse «, « défait «, « dépeuple «, « réduit les projets en fumée « - Matamore en vient à se dépeindre en dieu de la guerre, tel un « second Mars «. Il affirm...
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«   Un héros imaginaire Cette apothéose est toutefois fictive et en découle comique.

Le discours de Matamore comporte en effet trop d'exagérations pour être crédible. -       Accumulations créent une impression d'invraisemblance : chaque vers renchérit sur le précédent « le foudre est mon canon, les destins mes soldats » -       Tournures hyperboliques : « je couche d'un revers mille ennemis à bas » -       Les armes soit-disant utilisées se révèlent d'autant plus efficaces qu'elles sont inexistantes.

Après le « foudre » et le « revers » de la main, vient simplement un « souffle » -> progression vers l'abstraction -> ridicule.   2/ Un faux galant homme   Monté au sommet de sa puissance physique avec   le vers 241 : « d'un souffle...en fumée », retour à la conscience : Matamore s'interrompt et se retourne contre son valet insolent pour lui faire un reproche avec une phrase exclamative : « Et tu m'oses parler cependant d'une armée ! » En somme, ayant fini d'argumenter de façon délirante aussi bien que verbalement maîtrisée, Matamore renoue avec son émotion initiale, donne libre cours à sa colère, laquelle culmine au vers 244 /245, c'est un projet qu'il formule : « je vais t'assassiner d'un seul de mes regards » avec rejet de l'apostrophe « Veillaque ».

C'est clore avec éclat une série inaugurée au début de la tirade (« poltron », « traitre »).   L'amour comme alibi de l'inaction. »

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