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Tout peut-il etre objet d'échange ?

Publié le 27/02/2005

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[L'homme qui n'est plus qu'une marchandise est un être dégradé. Il est moralement inconcevable d'échanger sa personne contre de l'argent. Le profit doit se soumettre à des impératifs éthiques.] La critique marxiste * Karl Marx a tenté de décrypter la loi des échanges dans laquelle Adam Smith avait vu une fatalité inéluctable. Sous un échange apparemment anodin de choses (la force de travail d'un côté, le salaire de l'autre), se cache en fait l'exploitation d'une classe sociale par une autre. Le principe fondamental de l'économie capitaliste est en effet celui-ci : l'activité ouvrière est traitée et payée comme une marchandise. Or quelle est la valeur, la valeur d'échange d'une marchandise ? Sa valeur est mesurée par la quantité de travail qu'il faut pour la produire. L'activité ouvrière se paiera à son prix de marchandise. C'est-à-dire qu'on donnera à l'ouvrier ce qu'il faut pour qu'il puisse reconstituer sa force de travail pour le lendemain, ni plus, ni moins.

AIDE FOURNIE PAR L'ELEVE: Il s'agit ici de s'interroger sur la notion d'échange. est-ce que tout peut s'échanger ? L'échange est une des fonctions sociales les plus essentielles. On peut même dire que la société se constitue en partie à partir de l'échange. Les hommes ont besoin d'échanger, de pratiquer le troc, d'avoir des relations commerciales. On échange beaucoup de choses et pas seulement des biens matériels. Des services peuvent aussi faire l'objet d'échanges. Mais il y a des choses qui échappent à l'échange, précisément parce que ce ne sont pas seulement des choses. Ainsi, ce qui ne s'échange pas au sens économique du terme, ce sont les hommes. L'esclavage par exemple a longtemps constitué un élément d'échanges. Mais de quoi sommes-nous en présence ici ? D'un commerce qui met sur un même plan des hommes et de simples marchandises. Rien n'est plus illégitime que ce type d'échange dans la mesure où l'on assiste à la négation de la valeur absolue de l'homme, lequel ne peut être traité comme un simple moyen. Vous pouvez montrer qu'en dehors de la fonction sociale de l'échange, il faut aussi invoquer une limite qui permet de " civiliser " l'échange. C'est au nom de cette limite que tout ne peut s'échanger, ni se donner, ni se vendre.

« exigences, à la fois vitales, mais aussi affectives, intellectuelles, il tire de ses échanges avec autrui tout cequi lui manque.

Il échange des mots, des choses, des sentiments, des services, et ainsi ne cesse-t-ild'enrichir sa propre existence. Le profit comme but - Analyse marxisteDans une économie capitaliste, la force de travail est une marchandise comme toutes les autres.

Elle s'achèteau prix du salaire, et sa valeur dépend de l'état du marché du travail.

Plus il y a de chômeurs, plus la force detravail est dévaluée, suivant la loi de l'offre et de la demande.

Mais, à la différence de toutes les autresmarchandises, la force de travail est elle-même productrice de valeur.

En une journée, un ouvrier produit plusque ce qui est nécessaire à sa propre survie.

Cette portion de surtravail, ou de travail non rémunéré dontl'employeur profite pour investir dans l'entretien ou l'achat de machines, se nomme plus-value.

Dans unesociété esclavagiste, le maître possède des esclaves, qui travaillent pour produire une richesse dont il profiteet qui sert en partie à les loger, les vêtir et les nourrir.

Dans une société capitaliste, le salarié n'appartient àpersonne d'autre qu'à lui-même, mais doit se vendre pour survivre.

De plus, il n'est qu'un simple outil vivant dela production.

Son coût (le Salaire minimum interprofessionnel de croissance) est défini à partir du minimumindispensable à sa subsistance et son entretien.

Le secret du salariat réside dans le fait que la quantité detravail fourni est toujours supérieure au travail nécessaire à la survie.

A.

Smith notait le parallèle : "On compteque le travail d'un esclave bien constitué vaut deux fois sa subsistance ; et celui du moindre travailleur librene peut valoir moins que celui d'un bon esclave." C'est donc la plus-value qui est source de profit et rendcompte de la définition de l'économie capitaliste : une richesse qui produit de la richesse au moyen de la plus-value, et qui ne passe pas immédiatement dans la consommation.

"Le capitalisme est identique à la recherchedu profit, d'un profit toujours renouvelé, dans une entreprise continue, rationnelle et capitaliste.

Il estrecherche de la rentabilité" (M.

Weber).

Le travail est donc source de valeur en tant qu'il produit un profit,une rentabilité.

La valeur des choses ne tient pas tant à leur matière qu'au temps de travail qui a été utile àleur production.

La part de valeur non consommée ni rétribuée est réinvestie dans le Capital.

Celui-ci estdevenu le mythe de nos temps modernes : une richesse qui produit de la richesse. [L'homme qui n'est plus qu'une marchandise est un être dégradé.

Il est moralement inconcevabled'échanger sa personne contre de l'argent.

Le profit doit se soumettre à des impératifs éthiques.] La critique marxiste • Karl Marx a tenté de décrypter la loi des échanges dans laquelle AdamSmith avait vu une fatalité inéluctable.

Sous un échange apparemmentanodin de choses (la force de travail d'un côté, le salaire de l'autre), secache en fait l'exploitation d'une classe sociale par une autre.

Leprincipe fondamental de l'économie capitaliste est en effet celui-ci :l'activité ouvrière est traitée et payée comme une marchandise.

Orquelle est la valeur, la valeur d'échange d'une marchandise ? Sa valeurest mesurée par la quantité de travail qu'il faut pour la produire.L'activité ouvrière se paiera à son prix de marchandise.

C'est-à-direqu'on donnera à l'ouvrier ce qu'il faut pour qu'il puisse reconstituer saforce de travail pour le lendemain, ni plus, ni moins.

Le patron paieratout cela comme il paie l'électricité qui permet à ses machines defonctionner. • Seulement le travail ouvrier est une marchandise singulière qui a lapropriété de produire à son tour de la valeur et une valeur plus élevéeque sa propre valeur de marchandises.

En d'autres termes, l'ouvrierrapportera plus au patron qu'il ne lui a coûté.

Le bénéfice produit, c'estla plus-value (liée, comme on le voit, au fait que le travail est traitécomme une chose).

Le libre-échange qu'Adam Smith avait décrit commeune loi naturelle et salué comme l'harmonie des intérêts particuliers et de l'intérêt général masque donc, selonMarx, un rapport d'oppression et d'exploitation. La personne n'est une choseLa morale kantienne pose comme impératif absolu de ne jamais traiter autrui comme un moyen.

La personnehumaine est une fin en soi.

Le respect dû à la raison s'étend évidemment au sujet raisonnable, c'est-à-dire à la personne humaine.

Il faut faire à Kant une place d'honneur à l'origine du courant personnaliste, d'abord parce qu'il insiste sur l'autonomie de la personne humaine qui ne relève que d'elle-même, ensuite parce qu'ilexige le respect de la personne humaine.

La personne raison nable n'est pas seulement la source des valeurs, elle est aussi la valeur par excellence.

D'où la seconde maxime : «Agis toujours de telle sorte que tu. »

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