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Toute valeur est-elle relative ?

Publié le 15/03/2009

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Introduction : Pluralité des cultures et des valeurs, c'est-à-dire des normes idéales de comportements et de pensées. Cette pluralité n'implique-t-elle pas la relativité, c'est-à-dire que les valeurs n'ont de sens que par rapport aux individus et aux sociétés ? Y a-t-il au contraire des valeurs universelles (qui valent pour tous) et absolues (qui valent inconditionnellement) ?    Enjeu : Peut-on concilier la reconnaissance des cultures multiples sans tomber dans le relativisme, et en reconnaissant qu'il y a une dimension universelle en l'homme ?

La question telle qu'elle est formulée, envisage la relativité (épistémologique, historique, culturelle, psychologique) comme un attribut essentiel de la « valeur « en général. On pourrait rendre plus net le problème en développant la question formulée afin d'en expliciter la signification de fond : « Toute valeur est-elle, dans son essence (par nature) relative ? «  

« comme immorale ou au contraire morale.

Or, ce jugement sur nos propres actions suivant des critères de valeurs, seportent également sur les actions d'autrui.

Si ces critères sont relatifs alors il se peut que ces jugements soientinjustes.

Cependant, le terme "relatives" nous conduit à nous demander envers quoi les valeurs seraient susceptibles d'êtrerelatives: Relatives à l'individu: chaque individu a ses propres valeurs et aucune en droit ne peut l'emporter sur une autre, desorte que la morale est une enfermement individuel dans ses propres valeurs et ne peut plus fournir une norme pourl'action.

Relatives à une société: Ce qui est considéré comme moral du point de vue d'un peuple peut être immoral dans unautre.

Les valeurs morales sont le fruit d'une civilisation et d'une époque.

Les valeurs de la démocratie, par exemple,sont-elles ou doivent-elles être partagées par tous? Ce relativisme maintient le rôle de la morale en tant que normede comportements mais il dévoile également une morale instrumentalisée, au service d'un ordre social.

La morale n'a-t-elle pas vocation à être plus que cela? Kant sera, sur ce sujet, un auteur incontournable car il est considéré comme le fondateur de la conception moralemoderne universaliste.

Au cours de la dissertation il faudra rappeler ces grands principes sans pour autant lui donnerle dernier mot. Problématisation: Si les valeurs morales sont relatives, alors la force de la morale sur les actions humaines sont indépendantes d'unevérité objective.

Il faut nous demander dans ce sujet si la tendance naturelle de l'individu à universaliser ses propresvaleurs morales est légitime.

D'un autre côté, si les valeurs morales sont reconnues comme relatives pourquoi lesappliquerai-je? Qu'est-ce qui m'empêche alors de commettre de mauvaises actions? Il semble qu'il y ait deux abuspossibles à éviter et qui ne peuvent l'être qu'à condition que les valeurs morales soient justifiées rationnellementdans leur universalité. Commentaire: 1.

Les valeurs morales sont relatives aux moeurs sociales, à l'opinion et à mon éducation. a) La relativité des valeurs morales est une question ancienne.

On trouve une mise en cause de l'universalitéexprimée par le courant sceptique du XVIIème siècle en France, incarné par la figure de Montaigne.

Montaigne remeten question la prétention universelle de la morale chrétienne et plus généralement de la morale occidentale.Montaigne écrit en effet: "Les lois de la conscience, que nous disons être de nature, naissent de la coutume :chacun ayant en vénération interne les opinions et moeurs approuvées et reçues autour de lui, ne s'en peutdéprendre sans remords, ni s'y appliquer sans applaudissement." (Essais, 1580-1595).

Les lois de la conscience sontles lois morales.

Prétendre qu'il n'y a pas de loi morale par nature, c'est affirmer qu'elles sont relatives à notreenvironnement social.

De plus, celles-ci sont l'objet d'une "vénération" seulement due au fait qu'elles sont partagéesavec les hommes qui nous sont proches.

De telle sorte que si j'agis immoralement, les autres risquent de medésapprouver; au contraire une action morale pourrait être l'objet d' "applaudissement".

Ce qui est pointé du doigt,c'est la motivation de l'action morale.

Les remords ou, au contraire, les satisfactions sont liés à l'opinion despersonnes qui m'entourent.b) Les valeurs morales sont relatives à la société.

Là encore, Montaigne remet en cause l'existence de lois naturellessusceptibles de juger de la moralité, non pas d'une action, mais d'une loi.

Ce décalage entre les morales se trouveporter à son comble par la découverte de sociétés qui n'ont pas les mêmes valeurs.c) La relativisme moral s'exprime ainsi dans une société, les valeurs morales d'un individu sont celles de ses proches.Mais aussi entre différents peuples qui n'ont pas les mêmes coutumes, et donc, pas les mêmes valeurs.Comment relever la morale de cette secousse sceptique, comment sauvegarder l'idée de la bonne action en soi?C'est de cette interrogation que naît la morale moderne. 2.La morale universelle : les lois naturelles et la morale kantienne. »

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