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Les transformations de Paris sous le Second Empire (Haussmann)

Publié le 19/11/2011

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Le déroulement des opérations    Le déroulement des opérations reflète l’évolution de l’Empire : autoritaire jusqu’en 1859, plus souple à partir de 1860. On détruit 20 000 maisons pour en construire plus de 40 000 entre 1852 et 1870. Certaines de ces opérations d’urbanisme se poursuivront sous la Troisième République, après le départ d’Haussmann et de Napoléon III.     

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« les principaux outils juridiques :• obligation pour les propriétaires à nettoyer leurs façades et à les rafraîchir tous les dix ans. Le déroulement des opérations Le déroulement des opérations reflète l’évolution de l’Empire : autoritaire jusqu’en 1859, plus souple à partir de 1860.On détruit 20 000 maisons pour en construire plus de 40 000 entre 1852 et 1870.

Certaines de ces opérationsd’urbanisme se poursuivront sous la Troisième République, après le départ d’Haussmann et de Napoléon III. Un réseau de grandes percées Lorsque Rambuteau avait percé une voie nouvelle importante en plein centre de la ville, les Parisiens avaient étéétonnés par sa largeur : 13 mètres.

Haussmann va reléguer la rue Rambuteau au rang de voie secondaire avec unréseau de percées nouvelles de 20 et même 30 mètres.

Le réseau des artères haussmanniennes et post-haussmanniennes constitue, aujourd’hui encore, l’ossature du tissu urbain parisien. La grande trouée nord-sud et est-ouest De 1854 à 1858, Haussmann met à profit la période la plus autoritaire du règne de Napoléon III pour réaliser ce queseule cette décennie, peut-être, pouvait faire dans toute l’histoire de Paris : transformer son centre en y perçantune croisée gigantesque.La construction de l’axe nord-sud, du boulevard de Sébastopol au boulevard Saint-Michel, fait disparaître de la cartede nombreuses ruelles et impasses.

Il forme une grande croisée au niveau du Châtelet avec la rue de Rivoli : leSecond Empire prolonge jusqu’à la rue Saint-Antoine cette rue que Napoléon Ier avait tracée le long des Tuileries.Haussmann complète cette grande croisée par des axes qui relient la première couronne de boulevards au centre,tels que la rue de Rennes sur la rive gauche et l’avenue de l'Opéra sur la rive droite.

La rue de Rennes, qui devaitrejoindre la Seine, ne sera jamais achevée. L’achèvement des couronnes de boulevards Haussmann poursuit l’œuvre de Louis XIV.

Il élargit les grands boulevards et construit ou planifie de nouveaux axes àgrand gabarit comme le boulevard Richard-Lenoir.Certains de ces axes relient les grands boulevards de Louis XIV à ceux qui longent le mur des Fermiers généraux.

Leboulevard Haussmann et la ligne droite de la rue La Fayette, réalisés partiellement avant 1870, assurent unemeilleure desserte du quartier de l’Opéra à partir des arrondissements extérieurs.

Le boulevard Voltaire facilite lecontournement du centre à partir de la place de la Nation.Sur la rive gauche, comme les « boulevards du midi », qui passent par la place d'Italie, la place Denfert-Rochereauet Montparnasse sont trop éloignés du centre, l’idée d’une autre traversée est-ouest s’impose.

Haussmann double larue des Écoles, dessinée par Napoléon III, de son projet personnel : le boulevard Saint-Germain, qui prolonge sur larive gauche les grands boulevards de la rive droite. Des équipements publics modernes La rénovation de Paris se veut globale.

L’assainissement des logements implique une meilleure circulation de l’air maisaussi un meilleur approvisionnement en eau et une meilleure évacuation des déchets.En 1852, l’eau potable vient principalement de l’Ourcq.

Des machines à vapeur extraient aussi l’eau de la Seine, dontl’hygiène est déplorable.

Haussmann confie à l’ingénieur Belgrand la réalisation d’un nouveau système d’alimentationen eau de la capitale, qui aboutira à la construction de 600 kilomètres d’aqueduc entre 1865 et 1900.L’évacuation des eaux usées et des déchets va de pair avec l’adduction d’eau potable.

Ici encore, c’est le SecondEmpire qui donne l’impulsion décisive à la modernisation du réseau des égouts de Paris.

La loi de 1852 impose leraccordement des immeubles à l’égout lorsque la rue en comporte un.

Les rues qui n’en ont pas vont bénéficier del’installation d’un réseau d’égout entièrement visitable : plus de 340 kilomètres d’égouts sont construits sous ladirection de Belgrand entre 1854 et 1870.

Le réseau est unitaire : les eaux de pluie coulent par la même galerie queles eaux usées.Ces deux réseaux, étendus et perfectionnés au cours des époques suivantes, sont toujours en place aujourd'hui.Napoléon III réorganise aussi la distribution du gaz dans Paris. Les critiques de la politique urbaine de Napoléon III et le départ d’Haussmann Des artistes et des architectes (Charles Garnier) dénoncent la monotonie étouffante de cette architecturemonumentale.

Des hommes politiques et des écrivains mettent en cause l’étendue des spéculations et de lacorruption (La Curée de Zola) et certains accusent à tort Haussmann d’enrichissement personnel.

De nombreusescritiques portent toutefois sur des motifs de fond et vont finir par faire tomber le préfet. L’élargissement des rues comme arme d’un régime autoritaire ? Des contemporains de Napoléon III l’ont accusé d’avoir caché sous des préoccupations sociales et hygiénistes unprojet essentiellement policier : la construction de voies larges aurait eu pour objectif principal de faciliter lesmouvements de troupe et l’établissement de rues droites auraient permis de tirer au canon sur une foule en émeute. »

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