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Urugay. Gaucho de la pampa argentine.

Publié le 22/02/2012

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argentine

        Pour ne pas le vexer, nous prononçons "ga-ou-tcho", surtout pas gocho ! Quoi qu'il en soit, notre gaucho est triste, il s'est trompé de siècle. Mais où est le gaucho d'antan, le Jacquou-le-Croquant de la pampa uruguayenne, elle-même prolongeant la pampa argentine ? Il s'appelait Martin Fierro, il était l'homme brave de l'Amérique coloniale du XIXe siècle ; il vivait sans maître, libre dans l'immense plaine ouverte, à cheval au milieu du bétail. Éperons, lasso, bottes souples, couteau à double tranchant, cravache plate étaient ses seuls trésors, avec une pipe de tabac et un verre de genièvre. Il errait seul. Maintenant le gaucho est devenu "péon à cheval", l'homme d'une autre pampa cloisonnée de fils de fer. Il a tant galopé sous le soleil ou la pluie que sa peau est devenue aussi burinée que le cuir de son chapeau... qu'il ne quitte jamais, même au bain ! Mais déjà le port du pistolet est interdit, la poudre ne parle plus ; et avec les engins motorisés, le nombre des chevaux diminue. Exilé sur sa propre terre, sera-t-il le dernier gaucho ?

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