VAN DYCK Anton : LA SAINTE FAMILLE

« VAN DYCK Anton LA SAINTE FAMILLE 1625-1628 Peintre flamand Analyse ♦>" Van Dyck revint àAnvers à la fin de 1626, après un long et fructueux séjour en Italie, commencé aux alentours de 1621. Riches en réflexions formelles, ces années passées dans les cours italiennes amenèrentle peintre à repenser, à travers l'étudedes grands maîtres de la Renais sance, la formation dispensée par son maître et futur rival Rubens. Cette Sainte Famille aété exécutée dans les premières années de son second séjour à Anvers. La scène est construite autour de l'Enfant Jésus, le personnage central du tableau.

Saint Joseph, représenté presque de dos, à gauche, approche son visage de l'enfantqui, d'un geste vif et affectueux, lui caresse la barbe.

La Vierge, qui semble dominer la scène à droite, lève les yeux vers le ciel, comme si elle attendait une réponse divine. Toute la composition est imprégnée de rémini scencesitaliennes ; ellestransparaissent surtout dans le traitement despersonnages, notamment dans celui de la Vierge, représentéeavec un trait PICTO 395 KUNSTHISTORISCHES MUSEUM VIENNE XVIIe siècle  Huile sur toile 106 x 83,5 cm large, ainsi que dans le drapé en haut à droite, qui introduit la scène.

L'emploi d'une palette plus douce et le caractère beaucoup plus fondu de la scène dénotentl'influence de Titien, qui fascina tout particulièrement Van Dyck comme, dureste, son maître Rubens. L'œuvre ULe tableau peut être daté de 1626-1628. Un morceau de toile de 15 cm environ fut, dans le passé, ajouté à la partie supérieure ; il fut replié sur le dos du tableau en 1937, lors des travaux de restauration. L'œuvre appartenait en 1733 à la collection impériale, comme l'indique l'inventaire de l'année. La Sainte Famille est actuellement conservée au Kunsthistorisches Muséum de Vienne, qui abrite une autre œuvre de Van Dyck de plus grandes dimen sions et sans doute plus connue, La Vierge à l'Enfant avec les saints. Le carnet de Van Dyck ^r Van Dyck réalisa, entre le20 novembre 1621 et les premiers mois de 1625, un album de croquis : il s'agit d'études rapides des maîtres italiens qui l'avaient particulièrementfrappé au cours de son séjour en Italie. Le carnet consiste en un ensemble très riche de dessins, au total quelque 121 feuilles illustrées recto-verso ;elles sont rassemblées dans un étui en peau, de 20,5 sur 16,5 cm.

Extrêmement pré cieux, ce petit carnet permet de reconstruire de façon ponctuelle l'activité de l'artisteet sert à la Du même peintre: PICTO 390 à 399 © Nardini Editore, 1993.VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 critique de répertoired'imagesdocumentaires, puisqu'on y trouve reproduits de nombreux chefs- d'œuvre italiens des XVIe et XVIIe siècles. Van Dyck futessentiellement impressionné par Titien et par Raphaël, Léonard de Vinci, Giorgione, Véronèse,AnnibalCarrache, leGuerchin et Ora zio Gentileschi.

Peter Lelyacheta le carnet à la veuve du peintre et apposa sa propre marque sur certaines pages ; l'album fut ensuite cédé au pein tre Hugh Howard puis, après diverses tribulations, àla collection actuelle du duc de Devonshire. Photo Kunsthistorisches Muséum. Vienne.. »