La jeunesse, l'Égypte et les romans grecs

« parfois un élément de récon­ fort essentiel, comme dans le cas de Clitophon, héros du ro­ man d'Achille Titius.

Ce carac­ tère hors du commun est éga­ lement valable pour les ani­ maux, qu'ils soient réels, com­ me l'hippopotame, l'éléphant et le crocodile, ou imaginai­ res, comme le phénix.

Mais la nature n'est pas le seul charme de l'Égypte.

Les tribulations des héros les amènent aussi à découvrir les merveilles architectu­ rales du pays, en particu­ lier celles des villes du Delta, lieux à forte con­ centration grecque, et surtout d'Alexandrie, la première d'entre elles.

Loin d'être toujours précises, les descriptions mettent sur­ tout en relief la réputation quasi mythique de l'ancienne capitale lagide, célébrant son « étincelante beauté ( ...

) qui remplit les yeux de plaisir ».

Les Egyptiens eux-mêmes sont parfois de précieux auxiliai­ res, soit par leur simple con­ cours soit par leurs dons extraordinaires.

Il est vrai que l'Égypte est la terre natale de la déesse magicienne Isis, dont le culte est de plus en plus populaire dans tout le bassin méditerranéen.

Les hé­ ros n'hésitent pas à faire ap­ pel aux divinités égyptiennes, comme Isis, Sérapis, voire le dieu Nil.

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mais aussi dangereux T outefois, cette nature ex­ traordinaire n'est pas sans danger.

Pour les Grecs, l'Égyp­ te fait en effet partie des terres barbares, si éloignées de leurs valeurs.

Dans les ro­ mans, elle recèle des périls que les héros doivent braver.

La vallée du Nil est en effet le repaire de populations in­ quiétantes - les bouviers -vi­ vant en marge de la civilisa­ tion, en particulier dans le Delta.

La terreur qu'elles sus­ citent est telle que trois ro­ manciers au moins les ont in­ tégrées à leur intrigue.

Les bouviers sont alors dépeints comme de véritables sauva­ ges aux mœurs étranges et dangereuses, et dont même l'apparence physique traduit la bestialité .

Leur peau est noire, leur corps trapu et leur langage incompréhensible.

Quant à leurs pratiques, elles font frissonner les plus valeu­ reux.

On les accuse de se livrer. »