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bénéfice

Publié le 03/04/2015

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bénéfice n.m. (angl. Gain from Ill-ness ; allem. Krankheitsgewinn). Idée générale selon laquelle la formation de symptômes permet au sujet une réduction des tensions engendrées par une situation conflictuelle confor­mément au principe de plaisir.

Dans une note de 1923 consacrée au cas Dora, qu'il avait publiée en 1905 (trad. fr. Cinq Psychanalyses, 1954), S. Freud écrit que «le motif de la maladie n'est autre que le dessein de réaliser un certain bénéfice «. Il y définit le bénéfice primaire comme «la solution la plus commode dans le cas d'un conflit psy­chique«, dans la mesure où «elle épargne d'abord un effort«. Il y précise que des facteurs extérieurs comme la

modification à l'avantage du patient de relations avec son entourage entrent dans le bénéfice primaire de la maladie. Le bénéfice secondaire de la maladie est décrit en 1926, dans Inhibition, symp­tôme et angoisse, comme l'effort du moi pour pactiser avec une maladie déjà installée. Effort qui mobilise les capaci­tés intégratives du moi : «Le moi tente de supprimer le caractère étranger et isolé du symptôme, en tirant parti de toutes les possibilités qui peuvent s'of­frir de se lier de quelque façon que ce soit, et de l'incorporer par de tels liens à son organisation. « Dès lors, le moi s'adapte au symptôme comme il le fait ordinairement pour le monde exté­rieur. Cet effort se heurte, cependant, à l'un des aspects irréductibles du symp­tôme, qui est d'être un substitut de la motion pulsionnelle refoulée, renouve­lant continuellement son exigence de satisfaction en entraînant le moi dans une nouvelle lutte défensive. Le béné­fice secondaire apparaît donc comme un gain fragile.

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