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Labrouste, Henri

Publié le 07/04/2015

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Labrouste, Henri (Paris 1801-Fontainebleau 1875). Architecte et ingénieur français. C'est le principal représentant du courant rationaliste français. Son chef-d'œuvre est la Bibliothèque nationale de Paris, commencée en 1868 et achevée après sa mort; la salle de lecture est formée de 16 fines colonnes soutenant 9 petites coupoles en forme d'œuf, avec un résultat extrêmement fonctionnel et léger.

 

 

LALIQUE, RENE

 

 

Lanfranco (XIe-XIIe s.). Architecte italien. Probablement cômasque, il dirige les travaux de la cathédrale de Modène, commencée en 1099 et déjà fort avancée en 1106, lorsqu'on y transporte les reliques du saint patron. Toute l'architecture de l'Emilie et de la plaine du Pô est directement influencée par son œuvre, en particulier l'abbaye de Nonantola et les cathédrales de Vérone et de Ferrare.

 

 

Langhans, Carl Gotthard (Landshut 1732-Gruneiche 1808). Architecte allemand. Actif à Wroclaw (palais Hazfeld, 1765-73), il voyage longuement en Europe avant de s'installer à Berlin (1788) où il devient l'architecte officiel de la cour prussienne et construit la porte de Brandebourg (1789-94), important exemple de son néoclassicisme. Une autre remarquable réalisation est le Palais de Marbre à Postdam. En 1794, il retourne à Wroclaw et dirige le réaménagement du palais royal.

 

 

La Tour, Georges de (Vic-sur-Seille 1593-Lunéville 1652). Peintre français. Malgré les rares informations biographiques dont nous disposons, il semble que Georges de La Tour ait été actif à Lunéville (Lorraine), résidence des ducs de Lorraine et de leur cour. Il ne reste qu'une trentaine d'œuvres pour témoigner de sa production pourtant abondante et couronnée de succès, mais elles suffisent à documenter son style, fidèle au rationalisme français de l'époque. En particulier, les sujets de ses tableaux, analysés avec un intérêt réaliste d'influence caravagesque, se détachent avec netteté sur un fond volontairement abstrait et irréaliste, comme dans la Madeleine pénitente.

 

 

Ledoux, Claude-Nicolas (Dormans-sur-Marne 1736-Paris 1806). Architecte français et auteur de traités. C'est le principal protagoniste de la révolution architecturale qui a lieu en France dans le sillage de la philosophie des Lumières du XVIIIe. Ses projets sont basés sur la combinaison de formes géométriques élémentaires. Ses réalisations furent souvent critiquées en raison de leur style audacieusement innovateur et ne furent appréciées que dans les cercles restreints de la cour (pour Madame du Barry il réalise le pavillon de Louveciennes en 1771 et les écuries de Versailles en 1773). Rappelons également le château de Bénouville, dans le Calvados (1780) et une petite partie des édifices de la ville résidentielle et industrielle d'Arc-et-Senans (1775-79). 

 

 

Lega, Silvestro (Modigliana, Forlì, 1826-Florence 1895). Peintre italien. Il peint des sujets historiques, suivant les canons de la peinture traditionnelle. Bien qu'il fréquente les réunions du Café Michelangelo, lieu de rencontre des macchiaioli, son évolution vers la peinture à "macchie" (taches) est lente et progressive. L'Embuscade des bersaglieri italiens (Milan, coll. particulière), à l'Exposition italienne de 1861, est encore traitée en clair-obscur, mais propose un thème nouveau, la représentation d'un obscur épisode de guerre. Lega adopte définitivement la peinture à taches dans une série de paysages (Jardins à Piagentina, 1863 env., Rapallo, coll. Cora), Passe le viatique, 1864 (Milan, Gal. d'Art moderne). Mais il reste fidèle à la pureté des lignes et à la palette claire des primitifs toscans, comme l'attestent ses représentations d'épisodes de la vie quotidienne de la petite bourgeoisie telles que Le Chant du "stornello" (1867, Florence, Gal. d'Art moderne), La Visite (1868, Rome, Gal. d'Art moderne). Tout cela sera par la suite supplanté par une peinture aux couleurs de plus en plus vives, qui estompe les contours (La Visite à l'atelier, Florence, Gal. d'Art moderne).

 

 

Le Nain (XVIIe siècle). Famille de peintres français comprenant ANTOINE, LOUIS et MATHIEU. Ces artistes sont difficiles à distinguer l'un de l'autre. En 1648, ils sont installés à Paris et figurent au nombre des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Des trois, Louis est le plus important; il élève du pittoresque à la poésie les thèmes à la mode de la bambochade, et nous a laissé des représentations solennelles et mystérieuses des pauvres de la France rurale (Le Repas des paysans, 1642, La Charrette, 1641, Paris, Louvre).

 

 

Le Nain, Louis (Laon 1593 env.-Paris 1648). Peintre français. Louis Le nain est le plus important membre d'une famille de peintres composée de trois frères, Antoine (auteur de tableaux de genre), Mathieu (qui, ayant survécu aux deux autres, fera les portraits de Mazarin et d'Anne de France) et Louis. Il est difficile de distinguer les œuvres de ces trois frères peintres qui, s'étant installés à Paris, vivront et travailleront ensemble, ne signant que de leur nom de famille. Louis Le Nain est certainement l'auteur d'une série de tableaux (dont La Famille de paysans, 1642) dans lesquels le thème de la pauvreté des paysans n'est plus une interprétation conventionnelle mais s'élève au rang de poésie intime et mélancolique.

 

 

Lenbach, Franz von (Schrobenhausen 1836-Munich 1904). Peintre allemand. Il séjourne longtemps à Rome, où il est en contact avec Böcklin, avant de s'installer à Munich. Il devient bien vite célèbre comme portraitiste, travaillant pour les grands noms du monde financier, politique et culturel allemand (Otto von Bismarck en grand uniforme, 1890, Munich, Städtisches Gal.) et européen. Il fait systématiquement usage de la photographie pour les études préparatoires de ses portraits, laissant une documentation irremplaçable sur les goûts et les aspirations de la haute société de son époque. Après sa mort, sa splendide maison à Munich est devenue le siège de la Städtische Galerie.

 

 

LEONARD DE VINCI

 

 

Le Vau, Louis (Paris 1612-1670). Architecte français. Entré au service de Louis XIV, en 1655 il reçoit la charge prestigieuse de premier architecte, conseiller et secrétaire du roi. On lui doit le projet de nombreux édifices parisiens, dont l'hôtel Lambert et l'hôtel de Lyon. Il reçoit d'importantes commandes comme la façade méridionale du Louvre (1664) et les premiers travaux d'agrandissement du château de Versailles, voulus par Louis XIV (1661-70). Son style représente une évolution vers le baroque des conceptions de l'architecte François Mansart. Ses édifices sont caractérisés par des volumes grandioses qui répondent à des objectifs pratiques et rationnels sans pour autant renoncer au faste voulu par l'étiquette de la cour parisienne.

 

 

Liebermann, Max (Berlin 1847-1935). Peintre allemand. Il séjourne à Paris de 1873 à 1878, étudiant la peinture de Courbet et de Millet, dont il assimile le message social. Ses tableaux représentent des paysans et des prolétaires, des intérieurs d'hôpitaux et d'hospices, en un style incisif appuyé par la matière vigoureuse de la couleur (Plumeuses d'oies, 1872, Berlin, Staatliche Museum, Gemäldegal.). Vers 1890, il subit l'influence de l'impressionnisme, ce qui entraîne une palette plus claire et une plus grande luminosité. Dans les dernières années de sa vie, il fait l'objet des attaques des nazis en tant que représentant de l'"art dégénéré".

 

 

Limbourg, Pol, Jehannequin et Hermant Malouel, dits les frères (Nimègue fin du XIVe s.-début du XVe). Miniaturistes flamands. Ces représentants typiques du gothique international sont les artistes les plus célèbres de l'histoire de la miniature aux XIV-XVe siècles. Parmi leurs premières œuvres, une Bible (Paris, Bibliothèque nat.), enluminée en 1402 pour Philippe le Hardi. Mais ce sont les grandes miniatures à pleine page des Très riches heures, commencées en 1413 pour le duc de Berry, qui marquent l'apogée de leur extraordinaire talent: d'un côté le naturalisme et de l'autre le formalisme du gothique tardif. Les personnages de paysans sont légers et pleins de vie, les paysages attestent une réflexion sur les modèles d'Ambrogio Lorenzetti et trouvent un précédent immédiat dans la peinture de Van Eyck.

 

 

Lippi, Filippo (Florence 1406 env.-Spolète 1469). Peintre italien. Son activité documentée commence à Florence après 1437. Ses débuts sont marqués par l'influence de la peinture de Masaccio (Confirmation de la règle des carmélites, 1432 env., Florence, Carmine), tandis que la Madone de Corneto Tarquinia trahit celle aux lignes dynamiques de Donatello. Dans la splendide Annonciation de San Lorenzo à Florence, il fait preuve d'un naturalisme plein de fraîcheur inspiré par Fra Angelico, mais avec des couleurs plus vivantes et chaudes. Par la suite, il atténue la plasticité de ses débuts pour rechercher une élégance linéaire plus fluide et de délicates transparences de couleurs: Couronnement de la Vierge (1441-47, Florence, Offices); Adoration des mages (1442-45 env., New York, Metropolitan Mus.). C'est de sa maturité que date la célèbre Vierge à l'Enfant avec deux anges des Offices. En raison de la fraîcheur de leurs couleurs et de l'équilibre de leur composition, les fresques de la chapelle principale de la cathédrale de Prato (1452-64) sont le chef-d'œuvre de Lippi.

 

 

LOCHNER, STEPHAN

 

 

Longhena, Baldassare (Venise 1598-1682). Sculpteur et architecte italien. Cet architecte baroque fécond et innovateur plonge ses racines culturelles dans l'architecture vénitienne Renaissance de Sansovino et de Palladio. Parmi ses chefs-d'œuvre, mentionnons l'église Santa Maria della Salute (1631), équilibre réussi entre les souvenirs des basiliques de la fin de l'Antiquité, Palladio et les nouvelles fantaisies baroques. Le même esprit anime ses édifices religieux postérieurs, dont l'église des Scalzi et celle de l'Ospedaletto. Il excelle également dans les constructions particulières (Ca' Pesaro et Ca' Rezzonico), s'affirmant comme l'un des grands maîtres de l'architecture baroque.

 

 

Longhi, Pietro, Pietro Falca, dit (Venise 1702-1785). Peintre italien. Ayant fait des débuts médiocres comme peintre de retables et de scènes historiques et mythologiques (fresques représentant La Chute des géants, palais Sagredo à Venise, 1734), après un voyage à Bologne il se rapproche de la peinture de genre de Giuseppe Maria Crespi, peignant des scènes de la vie vénitienne avec un sens aigu de l'observation et une ironie subtile et aimable. Parmi ses œuvres les plus réussies, rappelons Le Concert et La Leçon de danse (Venise, Gal. de l'Académie), La Présentation (Paris, Louvre), L'Evanouissement et Colin-maillard (Washington, Nat. Gall.).

 

 

Lorenzetti, Ambrogio (Sienne 1285-1348?). Peintre italien. Frère de Pietro, il travaille à plusieurs reprises à Florence et après 1332 s'installe définitivement à Sienne. Sa première œuvre connue est la Madone de l'église paroissiale de Vico d'Abate, près de Florence (1319), qui trahit l'influence des artistes giottesques mais, contrairement à la peinture de Pietro, pas celle de Duccio. Après 1335, il entreprend de décorer trois murs de la salle des Neuf dans le Palais public de Sienne des célèbres fresques représentant les Allégories et les Effets du bon et du mauvais gouvernement en ville et à la campagne, un extraordinaire cycle d'inspiration politico-morale dans lequel s'affirme une sensibilité nouvelle pour le paysage. La Présentation au Temple pour l'autel de San Crescenzio dans la cathédrale (Florence, Offices) date de 1342 et l'Annonciation (Sienne, Pin.), remarquable par ses aspects précurseurs en matière de perspective, de 1344.

 

 

Lorenzetti, Pietro (Sienne 1280/85 env.-1348?). Peintre italien. Frère d'Ambrogio, il travaille à Sienne, Arezzo, Florence et Assise. Sa peinture mêle la connaissance de Duccio di Buoninsegna et de Giotto. Sa première œuvre connue est la Vierge à l'Enfant entre saint François et saint Jean-Baptiste (Assise, basilique inférieure San Francesco, chapelle Orsini). C'est également de cette période que date le polyptyque pour l'église paroissiale de Santa Maria à Arezzo, qui marque l'apogée de sa phase influencée par Duccio. Les fresques du couvent San Francesco à Sienne, postérieures et exécutées en collaboration avec son frère, révèlent en revanche le contact avec l'art de Giotto. Parmi ses réalisations les plus significatives, les fresques de la basilique inférieure d'Assise, représentant les Scènes de la Passion (1335/36-1339/40), allient la fermeté plastique des personnages à un espace naturaliste.

 

 

LORRAIN, CLAUDE GELLEE dit

 

 

Lotto, Lorenzo (Venise 1480 env.-Loreto 1556). Peintre italien. Probablement formé avec Giovanni Bellini; certaines de ses œuvres de jeunesse trahissent son intérêt pour la lumière d'Antonello de Messine et les œuvres vénitiennes de Dürer. Après un voyage à Rome, son style prend un brusque tournant sous l'inspiration de Raphaël (Transfiguration, Recanati, Pin. municipale, Descente de croix, Jesi, Pin.). Il domine le panorama artistique de Bergame jusqu'en 1525 environ, développant un langage opposé au style noble, à la psychologie subtile et tendant vers le naturalisme lombard traditionnel (grands retables représentant La Vierge et des saints, Bergame, églises Santo Spirito et San Bernardino). Après avoir tenté en vain de se faire un nom à Venise, il s'oriente vers les Marches (Annonciation de Santa Maria sopra Mercanti à Recanati; Crucifixion à Monte San Giusto, Fermo). L'œuvre de Lotto, autrefois méconnu et peu apprécié, a été redécouvert par les critiques modernes qui y ont reconnu une intéressante alternative au goût NOBLE du classicisme du XVIe siècle.

 

 

Luini, Bernardino (1480/85?-1532). Peintre italien.  La première phase de son activité n'est pas encore bien connue. La Lamentation sur le Christ mort 0 Santa Maria della Passione à Milan (1510 env.) et la Vierge à l'Enfant (1512) de l'abbaye de Chiaravalle, près de Milan, révèlent un style modelé sur les exemples de Zenale et de Foppa, de Bramantino et de Léonard de Vinci, donnant lieu à des compositions mesurées et simplifiées, caractérisées par une veine narrative subtile et persuasive et une puissance expressive qui, même aux moments les plus dramatiques, reste toujours contenue. Parmi les plus belles fresques de Luini, rappelons celles de la villa della Pelucca (à présent conservées à Brera), exécutées entre 1521 et 1523, et représentant les scènes bibliques de l'Exode des Hébreux et l'histoire d'Apollon et de Daphné. Les délicates Vierges à l'Enfant (Madone de la Roseraie, Milan, Brera) datent des dix dernières années de sa vie.

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