Devoir de Philosophie

Les meubles témoignent d'une façon de vivre.

Publié le 12/11/2013

Extrait du document

Les meubles témoignent d'une façon de vivre. Si les civilisations occidentales ont développé leur mobilier avec le plus grand esprit pratique, elles ont aussi manifesté la plus grande imagination. Un acte aussi simple que s'asseoir a donné lieu à des centaines de formes de sièges, preuves du grand raffinement des artisans. C'est le meuble qui présente généralement avec le plus de clarté les différentes caractéristiques des styles qui se sont succédé au cours de l'histoire. Le mobilier désigne tout ce qui, par opposition à l'immeuble, est mobile dans un lieu habité et permet de remplir certaines fonctions élémentaires comme s'asseoir, s'allonger, poser ou contenir des objets. Le mobilier est essentiellement lié aux modes de vie et peut, en particulier, varier suivant les conditions climatiques et les usages culturels. Parfois doté d'une valeur symbolique forte, il peut également refléter le rang ou le rôle social de son utilisateur. Le bois, matériau de base Le bois a été pendant longtemps le matériau privilégié pour la construction des meubles, et les techniques utilisées s'apparentaient, au début, à celles des charpentiers. Par la suite, les modes d'assemblage, d'abord saillants, se sont de plus en plus fondus dans la forme générale du meuble. Dans l'Antiquité, les Égyptiens s'étaient déjà ingéniés à rendre les assemblages invisibles, et le mobilier chinois, très apprécié plus tard par les Occidentaux, parvint dès le VIIIe siècle à concilier les perfections technique et formelle en jouant sur la discrétion des systèmes de liaison. Outre le bois, dont les essences, des plus simples aux plus précieuses, sont traditionnellement employées pour la confection de meubles, des tiges de bambou, de rotin ou d'osier qui, sous forme tressée, permettent d'obtenir des panneaux, mais également des structures porteuses ont été utilisées dans les pays pauvres en forêts. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arbres - Les utilisations de l'arbre bambou bois - 2.ZOOLOGIE menuiserie osier Les livres mobilier - lit funéraire égyptien, page 3236, volume 6 L'évolution des styles en Occident L'Antiquité. Durant cette très longue période, le mobilier se composait essentiellement de sièges, de tables, de lits et de coffres. En Égypte, dès la plus haute Antiquité, l'obligation religieuse de disposer dans les tombes, à l'usage des défunts, un échantillonnage des meubles utilisés pendant la vie terrestre a permis de conserver, dans les meilleures conditions possibles, de nombreux objets témoins qui ont appartenu aux plus hauts dignitaires, voire aux pharaons (tombe de Toutankhamon, vers 1350 avant J.-C.). Ces pièces exceptionnelles ne permettent pas de juger des meubles d'usage plus courant, qui ont quasiment disparu. Telle table haute ou tel bahut de la Xe dynastie (vers 2000 avant J.C.) attestent pourtant, dans leur extrême dépouillement, leur extraordinaire « modernité ». La manière dont les contreventements des pieds de table sont disposés indique aussi une très grande connaissance des problèmes de statique. Des représentations d'animaux apparaissent par ailleurs sur les meubles d'apparat à forte connotation symbolique. C'est le cas par exemple pour des pieds de sièges en forme de pattes de lion, qui traduisent l'idée de puissance. De plus, ces pièces, abondamment décorées de peintures, de sculptures, d'incrustations précieuses, sont faites des essences de bois les plus rares. Seule la somptuosité évoluera jusqu'au Nouvel Empire. L'influence égyptienne, considérable dans l'ensemble du bassin méditerranéen, fut très sensible dans le domaine du mobilier. La Grèce adopta en particulier les pieds en forme de pattes d'animaux pour des sièges, des lits, des tables. La créativité grecque se manifesta également dans le klismos, siège dont les quatre pieds à courbure extérieure augmentaient la stabilité et dont le dossier incurvé soutenait parfaitement le dos. De leur côté, les Étrusques innovèrent en utilisant la technique du moulage du bronze pour la réalisation de parties de meubles, voire d'un siège à base circulaire fait d'une seule pièce. Le mobilier romain subit la triple influence égyptienne, grecque et étrusque. On y trouve en effet le thème de l'animal porteur dans le cartibulum, table rectangulaire au plateau soutenu par des lions, des sièges hérités du klismos grec, des meubles en métal moulé, tels les trépieds de bronze ou d'argent pouvant supporter un plateau ou une vasque de toilette. Comme les Grecs, les riches Romains participaient aux banquets allongés sur des lits. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Égypte - Arts - Beaux-arts - Les arts décoratifs Étrusques - L'art Rome - Arts - Les beaux-arts - La Rome antique Toutankhamon Le Moyen Âge. La fin de l'Empire romain au Xe siècle, à la suite des invasions barbares, créa un climat d'insécurité peu favorable à la création. On relève pourtant quelques exemples importants de meubles réservés aux souverains et hauts dignitaires de l'Église. Outre des trônes épiscopaux ou impériaux en marbre ou en ivoire, on peut remarquer le trône pliant de Dagobert Ier , en bronze orné de lions, qui répondait à la mobilité nécessaire pour la surveillance du royaume ; il traduisait également l'héritage grec, puisque c'est en Grèce qu'était apparu le premier siège pliant à pieds croisés, le diphros okladias. Jusqu'à la fin de l'époque gothique, les incessantes luttes féodales expliquent la création d'un mobilier facile à déplacer. Tables à tréteaux, coffres-sièges, lits rudimentaires et légers constituaient bien souvent l'aménagement de la demeure, qui était ornée en outre de draperies facilement transportables. C'est aussi à cette époque qu'à l'exemple des bâtisseurs de cathédrales les menuisiers affinèrent leur technique et perfectionnèrent leurs outils. Les meubles empruntèrent d'ailleurs certains traits aux innovations architecturales. On y trouve, en particulier, des ogives. En harmonie avec la somptuosité architecturale des cathédrales apparut également un mobilier particulièrement riche ; les châsses émaillées réalisées à Limoges au XIIIe siècle en sont un exemple. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités ogive La Renaissance. Si le Moyen Âge représente une période féconde en recherches stylistiques spécifiques et en moyens de réalisation nouveaux, la Renaissance est caractérisée par une redécouverte des valeurs de l'Antiquité. Ainsi, l'armoire et le bahut qui apparurent à cette époque furent, avec leurs colonnades et leurs frontons, traités à l'image d'un temple grec. On voit aussi réapparaître les lions et les chimères pour supporter les plateaux de tables. Comme dans le domaine de l'architecture et des arts en général, le courant dominant vint d'Italie, où les coffres, sculptés en haut relief, étaient ornés de scènes mythologiques. Peu à peu, sous l'influence de la Renaissance, le goût pour l'Antiquité envahit l'Europe entière. C'est en particulier dans les pays germaniques et en France que le cabinet antique devint à la mode. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Renaissance - La Renaissance : un âge d'or ? Le XVIIe siècle. Cette époque est partagée entre les tendances baroque et classique. Le baroque joint l'exubérance des formes à la richesse des matériaux. Aux personnages et aux feuillages qui abondent dans le bois sculpté et doré des consoles et des fauteuils, dans le fer forgé des torchères, s'ajoutent des monstres marins dans la recherche d'une magnificence alliée à l'insolite. En France, André Charles Boulle réunit dans de surprenantes marqueteries des matériaux aussi disparates que le bois, l'étain, le cuivre, l'écaille. On retrouve les motifs d'oiseaux, fréquents dans la marqueterie, dans les mosaïques de pierres dures qui furent développées à Florence. C'est aussi l'époque où les grandes compagnies importaient les laques d'Extrême-Orient, qui, en Angleterre notamment, firent école. Simultanément, et comme par réaction, le classicisme se manifesta à travers l'ordonnancement d'une architecture dont l'exemple le plus achevé est le château de Versailles, oeuvre totale où les bâtiments de Le Vau, de Hardouin-Mansart et de Cotte trouvent dans les jardins de Le Nôtre le complément indispensable. Le mobilier, parfois austère, est caractérisé par la simplicité des formes, l'emploi du bois d'arbres fruitiers, de la tapisserie pour la couverture des sièges à hauts dossiers. Cette grande rigueur est particulièrement visible dans les pays de la Réforme, tels les Pays-Bas. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Boulle André Charles Cotte (Robert de) France - Arts - Beaux-arts - Le XVIIe siècle ou le triomphe de l'esprit français Hardouin-Mansart Jules laque Le Nôtre André Le Vau Louis Versailles - Un symbole de la grandeur française Le XVIIIe siècle et le style rococo. La création de nouveaux meubles répartis dans la maison suivant leurs fonctions spécifiques fut particulièrement riche au XVIIIe siècle. Bureaux, secrétaires, commodes, chiffonniers, tables à jeu, à coiffer, à écrire, sofas, canapés, bergères, etc., sont désignés comme meubles de cabinet, de salon, de boudoir, de chambre à coucher. Ils sont caractéristiques du style rocaille, qui se distingue par ses formes dissymétriques, ses lignes ondoyantes héritées du baroque et par l'usage systématique du thème végétal. Lorsqu'il y a surcharge décorative, on parle de style rococo. La France joua un rôle de premier plan avec des dessinateurs comme Nicolas Pineau, de grands ébénistes comme Charles Cressent, et son influence fut particulièrement importante en Allemagne. Les meubles tendent à s'intégrer parfaitement à l'ensemble de l'architecture intérieure : il existe en particulier une similitude entre la décoration des meubles et les boiseries. La console, fixée au mur, en fait désormais partie intégrante. L'adoption par l'ensemble des pays européens du style rocaille n'exclut pas l'utilisation de motifs gothiques et chinois comme l'illustre le cas de l'Angleterre. Une forte tendance à la simplification s'imposa également. En Italie, la création fut marquée par une certaine préciosité, manifeste dans l'élégance de la ligne et dans l'utilisation de couleurs douces. On y voit aussi apparaître de précieuses marqueteries polychromes faisant intervenir, avec les bois précieux, l'os teinté et la nacre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chippendale Thomas France - Arts - Beaux-arts - Le goût français rocaille r ococo Sheraton Thomas Les styles Louis XV, Directoire et Empire. En réaction contre le style précédent, une grande rigueur dans la décoration se fit jour. En France, tout particulièrement, des créateurs tels que Jean François OEben, Martin Carlin, Jean-Henri Riesener imposèrent des pieds droits tournés, des dossiers de sièges carrés, mais également une ornementation puisant son inspiration dans les fresques pompéiennes. Ce retour à l'ordre est tout aussi sensible dans les autres pays européens, qu'il s'agisse en particulier de l'Allemagne ou de l'Italie. En Angleterre, la forte personnalité de Robert Adam marqua le néoclassicisme anglais, qui puisa ses sources d'inspiration chez Palladio et dans l'Antiquité. Le dépouillement est de règle, et les boiseries sont totalement absentes des murs. Les motifs du tapis centré répondent à ceux du plafond, où le stuc crée de légers reliefs. C'est également l'extrême simplification des boiseries qui caractérise le style Directoire. Dans le domaine du mobilier, il donna naissance à un élément nouveau, le sofa, également appelé « méridienne ». Pour la première fois, des rideaux apparurent aussi aux fenêtres. Avec le style Empire, la disparition des boiseries des murs se généralisa ; un décor peint, un tissu ou un papier les remplacèrent. Les ornements de bronze devinrent indispensables, et le goût pour l'Antiquité gréco-romaine s'enrichit d'éléments décoratifs directement inspirés des conquêtes d'Égypte. Sphinx, fleurs de lotus et pyramides ornent ainsi les sièges, les tables, les meubles d'appui, parmi lesquels une nouveauté apparut : le secrétaire à abattant avec pieds en forme de sphinx ailé. L'utilisation systématique de l'acajou, pendant de la couleur jaune du bronze, est également très caractéristique du style Empire, qui s'imposa à l'Europe entière. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adam Robert Directoire Empire (style) Louis - FRANCE - Louis XV le Bien-Aimé OEben Jean-François Riesener Jean-Henri La Restauration et le style Louis XVIII. Après la chute de l'Empire, la volonté de rompre avec les styles précédents se manifesta avec force. Si les murs continuèrent à être décorés de papiers peints, les motifs de ceux-ci évoluèrent considérablement. Tirés à la planche, ils représentent d'immenses paysages, souvent exotiques. Le tissu aux plis étudiés autour des fenêtres devint un matériau de base. Les sièges capitonnés sont alors entièrement revêtus de tissus, et de lourdes draperies sont omniprésentes. Comme pour faire oublier l'acajou du style précédent, des bois clairs sont utilisés et les ornements en bronze, éliminés. On note également un nouveau goût pour le confort, dont le fauteuil Voltaire constitue une manière de symbole. En Allemagne et en Autriche, l'équivalent du style Louis XVIII est le Biedermeier, synonyme de style bourgeois. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Louis - FRANCE - Louis XVIII Restauration Le style Louis-Philippe et le retour du gothique. Cette période correspond, dans le domaine des arts et de la littérature, à l'apogée du romantisme. De là un goût immodéré pour le Moyen Âge et surtout le Moyen Âge gothique. L'imitation du style médiéval remplaça celle de l'antique. En Grande-Bretagne, cet engouement entraîna la naissance, autour de maîtres à penser tels que John Ruskin et William Morris, du mouvement Arts and Crafts. Prônant le retour à un artisanat comparable par sa qualité et la force de son inspiration à celui qui fut pratiqué à l'époque gothique, cette école s'opposa à la production industrielle, source de tous les maux dont souffrait le XIXe siècle. Cette polémique, qui trouve encore de nos jours un remarquable écho, contribua paradoxalement au développement du design industriel contemporain. Dans un premier temps, en effet, le mouvement Arts and Crafts intervint pour une large part dans la naissance, à la fin du XIXe siècle, du style Art nouveau, dont les multiples tendances se répandirent dans le monde entier. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arts and Crafts design - La révolution industrielle Louis-Philippe Ier Morris William Ruskin John L'Art nouveau. Ce dernier s'inspira en grande partie des rythmes de la nature, et le mobilier en subit directement l'influence. En Écosse, l'Art nouveau trouva avec l'école de Glasgow un terrain particulièrement fertile. Charles Rennie Mackintosh, qui fait aujourd'hui figure de chef de file, créa une architecture et un mobilier aux formes sobres, où l'ornementation, qui intervient parfois dans les portes de secrétaires ou de buffets sous forme de vitraux d'inspiration végétale, est aussi discrète qu'efficace. En Belgique et en France, l'Art nouveau, d'inspiration plus « florale », trouva des élans baroques avec des maîtres comme les Belges Victor Horta et Henri Van de Velde ou, en France, Hector Guimard et les créateurs réunis dans le cadre de l'école de Nancy autour d'Émile Gallé. Le bois naturel, simplement ciré, constitue le matériau de base pour des meubles qui, d'une manière très organique, s'incorporent à l'ensemble d'un décor où tout dépend de tout. C'est également ce qui se passa en Espagne, à Barcelone, avec Antonio Gaudí qui, maître incontesté du Modernismo, dota ses oeuvres d'une charge fantastique incomparable. Le style Liberty, en Italie, partage cette tendance « florale », avec parfois, chez un créateur comme Carlo Bugatti, un goût marqué pour le style arabe. Notons également que cet Art nouveau s'accommode parfois de résurgences régionalistes. C'est ce que l'on constate en Europe centrale, en Scandinavie, en Russie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Art nouveau design - Les débuts de la création industrielle Gallé Émile Gaudí y Cornet Antonio Glasgow (École des beaux-arts de) Guimard Hector Germain Horta (baron Victor) Mackintosh Charles Rennie Nancy (école de) Le courant rationaliste dans la première moitié du XXe siècle. En Allemagne et en Autriche, le Jugendstil, version allemande de l'Art Nouveau, se répandit largement. Mais c'est aussi dans ces pays que le mouvement rationaliste s'imposa le mieux. À Vienne, où l'avant-garde artistique s'organisa dans le cadre de la Sécession, Josef Hoffmann et Koloman Moser fondèrent la Wiener Werkstätte, ateliers de création artisanale dans la ligne des Arts and Crafts, où furent réalisés de nombreux meubles, dont beaucoup dessinés par Hoffmann. Ces oeuvres se distinguent par la grande rigueur de leur conception et le caractère extrêmement géométrique de leurs formes. À cette formule artisanale s'opposa, en Autriche, la fabrication très industrialisée des meubles en bois courbé, développée par Michael Thonet, dont certains s'inscrivent parmi les grands classiques du design industriel. En Allemagne, Herman Muthesius fonda en 1907 le Deutscher Werkbund, organisation réunissant, pour l'amélioration de la production industrielle, des architectes, des artisans, des industriels. C'est à partir de ces sources, auxquelles on peut ajouter le mouvement hollandais De Stijl - dans le cadre duquel Gerritt Rietveld conçut des meubles d'une grande rigueur géométrique -, que le Bauhaus, créé en 1919 par Walter Gropius, proposa un nouvel enseignement des métiers. Les principes du rationalisme appliqués à la création industrielle (meubles tubulaires de Marcel Breuer) et certains des principes essentiels de la doctrine fonctionnaliste y ont été forgés. Au rationalisme s'opposa, tout au long des années vingt, un courant à forte tendance historiciste, l'Art déco. En ayant recours au seul artisanat, ce mouvement, dont Émile Jacques Ruhlmann est en France un représentant majeur, retrouva la somptuosité des matériaux. C'est néanmoins le rationalisme qui l'emporta avec le style international qu'imposa le mouvement moderne. Dans le domaine du mobilier, les sièges à ossature tubulaire de Le Corbusier, de Perriand, de Jeanneret sont très représentatifs de la production qui en découla, entièrement tournée vers l'industrialisation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Art déco Bauhaus Breuer Marcel Lajos De Stijl design - Les débuts de la création industrielle fonctionnalisme - 1.ARCHITECTURE Gropius Walter Hoffmann Josef Jugendstil Le Corbusier (Charles Édouard Jeanneret-Gris, dit) rationalisme - 2.ARCHITECTURE Rietveld Gerrit Thomas Ruhlmann Émile-Jacques Sécession style international Thonet Michael Werkbund (Deutscher) Des années quarante à l'époque actuelle. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il ne fut plus question de remettre en cause la réalité de la production industrielle. Tout au plus le temps de la reprise permit-il, pendant quelques années, une fabrication artisanale de meubles où se manifesta le goût pour une grande liberté dans le choix des formes, des matériaux, des couleurs. L'arrivée sur le marché des matériaux de synthèse (matières plastiques), mis au point pendant la guerre, favorisa la production en série. Le polyester armé de fibre de verre permit aux Américains Charles Eames et Eero Saarinen de créer quelques chefs-d'oeuvre du design industriel contemporain. Il en est de même pour les résines thermoplastiques, utilisées par l'Italien Joe Colombo ou le Danois Verner Panton. À la fin des années soixante, la doctrine fonctionnaliste a été remise en cause, et cette contestation a fait naître de nouvelles écoles et tendances. Les Italiens Ettore Sottsass et Gaetano Pesce font partie de ceux qui ont poussé le plus loin les recherches du « nouveau design » dans le domaine du mobilier. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats design - Fonctionnalisme et production industrielle design - L'époque des agences américaines d'esthétique industrielle design - Le phénomène italien et le « nouveau design » design - Les nouveaux outils du design Leleu Jules polyester Saarinen Eero Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ameublement décoratifs (arts) marqueterie style Les médias mobilier - l'harmonie de l'ameublement Les livres Chippendale Thomas, page 1078, volume 2 mobilier - Sedia savonarola, Florence, XVIe siècle, communément appelée siège en X, ou à tenaille, page 3236, volume 6 mobilier - lit romain figuré sur une mosaïque de Carthage, page 3236, volume 6 mobilier médiéval, page 3237, volume 6 mobilier - lit-armoire et lambris, Dordrecht (Pays-Bas), 1626, page 3237, volume 6 mobilier - fauteuil Louis XIV, page 3238, volume 6 mobilier - commode de la chambre du roi Louis XIV au Grand Trianon, par André Charles Boulle, page 3238, volume 6 mobilier - intérieur du château de Skokloster, en Suède, XVIIe siècle, page 3238, volume 6 mobilier - armoire alsacienne à sept colonnes, fin du XVIIe siècle, page 3238, volume 6 mobilier - commode en acajou, dessinée par Jean-François Leleu, 1764, page 3238, volume 6 mobilier - commode Louis XV, signée Charles Cressent, vers 1740, page 3238, volume 6 mobilier - cabinet, XVIIe siècle, page 3238, volume 6 mobilier - le bureau de Louis XV, à Versailles, page 3239, volume 6 mobilier - lit en bateau, page 3239, volume 6 mobilier - fauteuil style Hepplewhite, Angleterre, vers 1775, page 3239, volume 6 mobilier - bureau et fauteuil, de Van de Velde, 1896, page 3240, volume 6 mobilier - chaise longue, d'Hector Guimard, 1900, page 3240, volume 6 mobilier dessiné par Ruhlmann pour le château de l'Arcouest, 1925, page 3240, volume 6 mobilier - chaise longue LC4, 1928, page 3240, volume 6 mobilier - canapé, d'Eugène Gaillard, page 3240, volume 6 mobilier - du Bauhaus aux années soixante, page 3241, volume 6 mobilier - Bridge Chair, de Sottsass, 1986, page 3241, volume 6 mobilier - table M, page 3241, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques P. Dormer, le Nouveau Meuble, Flammarion, Paris, 1988. A. Lovreglio, Guide des styles du mobilier français : déplistyles, Antiquora, Grasse, 1995. R. Montenegro, les Meubles de la Renaissance aux années 50, Solar, Paris, 1995. A. Pradère, les Ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, éd. du Chêne, Paris, 1989. M. Praz, Histoire de la décoration d'intérieur, Thames and Hudson, Paris, 1990.

« forme de pattes d'animaux pour des sièges, des lits, des tables.

La créativité grecque se manifesta également dans le klismos , siège dont les quatre pieds à courbure extérieure augmentaient la stabilité et dont le dossier incurvé soutenait parfaitement le dos.

De leur côté, les Étrusques innovèrent en utilisant la technique du moulage du bronze pour la réalisation de parties de meubles, voire d'un siège à base circulaire fait d'une seule pièce. Le mobilier romain subit la triple influence égyptienne, grecque et étrusque.

On y trouve en effet le thème de l'animal porteur dans le cartibulum , table rectangulaire au plateau soutenu par des lions, des sièges hérités du klismos grec, des meubles en métal moulé, tels les trépieds de bronze ou d'argent pouvant supporter un plateau ou une vasque de toilette.

Comme les Grecs, les riches Romains participaient aux banquets allongés sur des lits. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Égypte - Arts - Beaux-arts - Les arts décoratifs Étrusques - L'art Rome - Arts - Les beaux-arts - La Rome antique Toutankhamon Le Moyen Âge. La fin de l'Empire romain au X e siècle, à la suite des invasions barbares, créa un climat d'insécurité peu favorable à la création.

On relève pourtant quelques exemples importants de meubles réservés aux souverains et hauts dignitaires de l'Église.

Outre des trônes épiscopaux ou impériaux en marbre ou en ivoire, on peut remarquer le trône pliant de Dagobert I er, en bronze orné de lions, qui répondait à la mobilité nécessaire pour la surveillance du royaume ; il traduisait également l'héritage grec, puisque c'est en Grèce qu'était apparu le premier siège pliant à pieds croisés, le diphros okladias. Jusqu'à la fin de l'époque gothique, les incessantes luttes féodales expliquent la création d'un mobilier facile à déplacer.

Tables à tréteaux, coffres-sièges, lits rudimentaires et légers constituaient bien souvent l'aménagement de la demeure, qui était ornée en outre de draperies facilement transportables.

C'est aussi à cette époque qu'à l'exemple des bâtisseurs de cathédrales les menuisiers affinèrent leur technique et perfectionnèrent leurs outils.

Les meubles empruntèrent d'ailleurs certains traits aux innovations architecturales.

On y trouve, en particulier, des ogives.

En harmonie avec la somptuosité architecturale des cathédrales apparut également un mobilier particulièrement riche ; les châsses émaillées réalisées à Limoges au XIII e siècle en sont un exemple. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités ogive La Renaissance. Si le Moyen Âge représente une période féconde en recherches stylistiques spécifiques et en moyens de réalisation nouveaux, la Renaissance est caractérisée par une redécouverte des valeurs de l'Antiquité.

Ainsi, l'armoire et le bahut qui apparurent à cette époque furent, avec leurs colonnades et leurs frontons, traités à l'image d'un temple grec.

On voit aussi réapparaître les lions et les chimères pour supporter les plateaux de tables.

Comme dans le domaine de l'architecture et des arts en général, le courant dominant vint d'Italie, où les coffres, sculptés en haut relief, étaient ornés de scènes mythologiques.

Peu à peu, sous l'influence de la Renaissance, le goût pour l'Antiquité envahit l'Europe entière.

C'est en particulier dans les pays germaniques et en France que le cabinet antique devint à la mode. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Renaissance - La Renaissance : un âge d'or ? Le XVII e siècle. Cette époque est partagée entre les tendances baroque et classique.

Le baroque joint l'exubérance des formes à la richesse des matériaux.

Aux personnages et aux feuillages qui abondent dans le bois sculpté et doré des consoles et des fauteuils, dans le fer forgé. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles