Master 2 de philosophie Le devoir de vivre sur la base de la vie comme une dette
Extrait du document
« Master 2 de philosophie Le devoir de vivre sur la base de la vie comme une dette Albert Camus dans le mythe de Sisyphe de 1942 déclare dès les premières lignes de son livre : « Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie. » Le thème sur la vie et le bonheur nous conduit à nous intéresser particulièrement sur la question du droit de mourir, partant du suicide au devoir de vivre. Ce devoir de vivre apparait alors comme une problématique fondamentale de la philosophie et de la théologie. On adoptera d’abord une posture philosophique qui va nous permettre de saisir l’essence et le sens des concepts. Il y a également un point de vue théologique qui nous permettra d’interroger les récits sacrés afin de comprendre les motivations particulières qui poussent l’homme à se suicider et saisir ainsi ce en quoi le devoir de vivre doit primer sur le droit de mourir. Par devoir, il faudra comprendre l’obligation morale ou religieuse ( interne ou externe) à se conformer selon les règles et normes de la société instaurées par la raison ou par la religion et se rapporte également aux mœurs. Le devoir peut-être une obligation naturelle et rationnelle ( religion naturelle chez Kant) dès lors il émane de la raison et reste par nature une obligation prescrite par l’homme lui-même, par la nature de la raison. Le devoir externe relève d’une volonté extérieure ( volonté divine) ou d’une inclination particulière( amour de soi) à vouloir se conformer à une loi. Il est en effet ce que nous sommes obligés de faire et que nous devons accepter de faire. ( Les droits sont des règles qui précisent ce que nous pouvons faire et ce que nous pouvons exiger Mais nous avons des devoirs). Le devoir de vivre apparait alors comme une obligation 1 »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Dans son essai Croissance zéro, Alfred Sauvy écrit, à propos de la fascination qu'exerce sur l'homme l'idée du retour à la nature : « ... L'idée séduisante de retour à l'état naturel, à une vie végétale, ne dure guère qu'un été et d'une façon très relative. Virgile s'extasiait devant les gémissements des boeufs, mais avait des esclaves pour traire ses vaches. Rousseau fut fort aise de trouver une assistance publique pour élever ses enfants. Quant à Diogene, il devait bien produire quelque chose, ou vivre du travail des autres ». Vous expliquerez, commenterez et discuterez, si vous le jugez bon, cette affirmation ironique, dans un devoir construit et enrichi d'exemples. ?
- Henry Miller écrit : « A quoi servent les livres, s'ils ne nous ramènent pas vers la vie ?... Notre espoir à tous, en prenant un livre, est de rencontrer un homme selon notre coeur, de vivre des tragédies et des joies que nous n'avons pas le courage de provoquer nous-mêmes, de rêver des rêves qui rendent la vie plus passionnante, peut-être aussi de découvrir une philosophie de l'existence qui nous rende plus capables d'affronter les problèmes et les épreuves qui nous assaillent. » En vous appuyant sur des exemples de votre choix, vous apprécierez ce jugement. ?
- «Jamais ou presque jamais les contemporains n'ont eu la moindre conscience de vivre et de créer dans une période classique, réaliste, symboliste ; encore moins n'ont-ils proclamé, comme le guerrier de l'image légendaire : «En avant, chevaliers du moyen âge !» ou «Hardi, hommes de la Renaissance !» ou «Nous sommes les préromantiques»... La réincarnation chère à Pythagore jouerait les plus étranges tours aux grands hommes de terres du passé si elle leur redonnait vie et conscience humaine après quelques centaines d'années. Delacroix rugirait de se voir appelé romantique et rangé auprès de Balzac et de Baudelaire qu'il se refusait à goûter. Poussin, Descartes et Racine souriraient de lire, dans de san-vants livres écrits au pays où Descartes guerroya, qu'ils furent les représentants du baroque.» (H. Peyre, Les Générations littéraires, 1947.) Cette analyse vous semble-t-elle devoir condamner définitivement la notion d'École ?
- HOMME ET LA TECHNIQUE (L ), contribution à une philosophie de la vie Oswald Spengler
- °703 Philosophie : Faut-il s’efforcer de vivre au présent ?