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notation musicale.

Publié le 16/11/2013

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notation musicale. système de représentation graphique des sons musicaux et de leur ordonnance, dès lors constitutive d'un discours musical, avec pour perspective immédiate la distribution d'un réseau d'instructions pour l'interprète musicien. Un tel système suppose deux éléments, un ensemble de signes avec une convention quant à leur signification, ainsi que leur arrangement spatial sur une surface plane donnant par là naissance à une visualisation - néanmoins extrêmement réductrice, voire hautement problématique - du processus musical. L'observation montre que seul un nombre restreint de cultures ont effectivement créé un système de notation musicale ; ce n'est qu'après l'apparition et la stabilisation d'une notation pour le langage parlé que l'on voit se développer, au sein de ces cultures, un tel système, celui-ci s'appropriant alors généralement de nombreux aspects des particularités d'écriture relatives au langage parlé. Le phénomène se rencontre en premier lieu dans les régions du bassin méditerranéen et c'est là, assurément, que l'on doit rechercher les ancêtres de la notation musicale de l'Europe occidentale. Mais on observe également, et cela très tôt dans l'histoire, des systèmes analogues en Asie, plus précisément en Chine et en Corée. D'un point de vue systématique, on classe les différents types de notations musicales en fonction de la nature des signes qu'ils utilisent, lettres d'un alphabet, syllabes, mots, nombres, graphismes, ces différents signes pouvant très bien être combinés au sein d'une même notation. L'élaboration d'un système de transcription des sons. L'existence, dans la pratique musicale de l'Égypte ancienne, d'un code utilisant des signes écrits et manuels, afin de signifier aux interprètes musiciens certaines instructions quant à la modalité de réalisation d'une musique, peut être légitimement considérée comme la première trace d'un système de représentation des sons musicaux. Néanmoins, la première notation proprement dite que l'on connaisse, élaborée par les Grecs, date de 500 ans avant J.-C. Des lettres de l'alphabet grec, ainsi que certains autres signes graphiques furent alors utilisés afin d'obtenir la représentation d'une série de notes diatoniques étendues sur plus de trois octaves. Les Romains utilisèrent ensuite une notation alphabétique analogue et transmirent ce système au Moyen Âge occidental. Boèce (vers 475-526), grand théoricien du Moyen Âge, utilisa en effet les lettres pour symboliser les différentes hauteurs sonores. Cette pratique se poursuivit jusqu'au IXe siècle, époque à laquelle elle fut progressivement remplacée par l'apparition d'une notation dite neumatique, petit à petit reconnue universellement en Occident. Elle utilisait comme symbole les neumes, signes graphiques placés au-dessus des syllabes du texte liturgique, indiquant la situation sonore par rapport à celle des syllabes précédentes et déterminant ainsi le mouvement de la voix. Ce système, dont l'origine remonte probablement à une forme de notation des accents prosodiques, se développa rapidement, donnant naissance à plusieurs variantes de notation suivant les régions. La notation carrée, composée de petits carrés noirs utilisés comme signes, neumes progressivement modifiés, apparut en Île-de-France à la fin du XIIe siècle, et ces signes furent bientôt inscrits à des hauteurs différentes, leur positionnement vertical servant à dessiner le mouvement mélodique de façon toujours plus précise. Il allait suffire d'introduire une ligne horizontale comme point de repère, et finalement un complexe de plusieurs lignes avec un symbole sur la gauche (indiquant dans quelle zone du registre complet des sons l'on se situait) pour avoir enfin tous les éléments de base du principe de notation des hauteurs sonores dans la pratique occidentale moderne. Gui d'Arezzo fut l'un des protagonistes de cette démarche ; il mit au point un système particulièrement performant, utilisant de surcroît la couleur comme moyen de différenciation des lignes. On pouvait dès lors gagner un temps précieux dans l'apprentissage des mélodies et même prétendre à une aisance dans la justesse de lecture à vue d'une mélodie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Byzance - Musique - La transmission Les livres notation musicale - recueil de mélodies antiques, page 3466, volume 7 L'élaboration de la notation rythmique. Si ce système donnait satisfaction dans le domaine des hauteurs, le problème posé par l'organisation des durées restait néanmoins entier. À partir du Xe siècle, des lettres étaient ajoutées au-dessus des neumes afin de donner des indications sur les rythmes à réaliser ; mais ce n'est qu'avec le développement de la pensée polyphonique que s'élabora une véritable notation rythmique. En effet, à partir du moment où l'on souhaite superposer deux parties musicales distinctes, on est amené à s'interroger sur la nature de leur rencontre, sur le degré de leur « sympathie » en matière de consonance et de dissonance, et à devoir ainsi élaborer judicieusement une stratégie dans le domaine de l'organisation des durées. Dans ce sens, l'utilisation de ligatures entre les signes permit de construire un système offrant la possibilité de combiner différentes valeurs temporelles. Les résultats rythmiques ainsi obtenus restaient néanmoins très limités. Le besoin urgent de précision dans le domaine temporel et l'esprit spéculatif du musicien avide d'une combinatoire plus riche firent apparaître, vers 1260, ce qu'il est convenu d'appeler la notation proportionnelle, véritable révolution dans la pensée musicale. Dans son principe, le système entier reposait sur l'adoption, dans la structure musicale, d'une unité de temps invariable en fonction de laquelle s'organisaient tous les événements rythmiques. Cette unité se trouva matérialisée dans ce qui était appelé le tactus, simple indicateur de durée ayant pour fonction de donner des repères équidistants dans le temps. À partir de là, toutes les durées exprimées en note ou en silence et pour lesquelles on créait des graphismes particuliers allaient toujours être élaborées par division binaire ou ternaire de la valeur supérieure. Ce principe offrant un immense champ de combinaisons rythmiques possibles, l'organisation temporelle de la musique connut dès lors une complexification inouïe. Ces principes furent peu à peu aménagés, perfectionnés dans la pratique et finalement stabilisés dans le courant du XVI e siècle. Les périodes classique et romantique de l'histoire musicale se chargèrent d'apporter des indications écrites dans le domaine de la dynamique et des catégories toujours plus fines dans les modes d'articulation du son, ainsi que l'intégration d'un ensemble de concepts cherchant à décrire plus précisément l'expression musicale souhaitée par le compositeur. Au XX e siècle, la notation musicale s'est surchargée à l'extrême, donnant lieu à l'apparition de symboles graphiques toujours nouveaux et donc propres à chaque compositeur. Des textes écrits explicatifs sont joints à la partition. La notation a connu une période critique, instable, non conventionnelle ; on a parlé de son agonie à l'avènement de la musique électronique et informatique : elle s'est trouvée alors supplantée par les logiciels spécialisés. Complétez votre recherche en consultant : Les livres notation musicale - la Sonate au clair de lune (1802), de Beethoven, page 3466, volume 7 notation musicale - extrait de Pitch out, d'Alan Briant, page 3466, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agrément (notes d') Boèce Chen Kuo Chine - Arts - Musique - Introduction clé dynamique - 2.MUSIQUE gamme Grèce - Arts - Musique - Science de la mélodie Guy d'Arezzo interprétation mode - 2.MUSIQUE Moyen Âge - Diversité culturelle et évolution des mentalités - La musique médiévale musicologie neume partition [2] polyphonie Pythagore rythme Les médias clé Les livres agrément (notes d'), page 95, volume 1 clé, page 1139, volume 2 notation musicale - partition de « Quand Théseus, Hercule et Jason...», de Guillaume de Machaut, page 3466, volume 7 notation musicale - chanson de Baude Cordier : « Belle, bonne, sage », page 3466, volume 7

« aisance dans la justesse de lecture à vue d'une mélodie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Byzance - Musique - La transmission Les livres notation musicale - recueil de mélodies antiques, page 3466, volume 7 L'élaboration de la notation rythmique. Si ce système donnait satisfaction dans le domaine des hauteurs, le problème posé par l'organisation des durées restait néanmoins entier.

À partir du X e siècle, des lettres étaient ajoutées au-dessus des neumes afin de donner des indications sur les rythmes à réaliser ; mais ce n'est qu'avec le développement de la pensée polyphonique que s'élabora une véritable notation rythmique.

En effet, à partir du moment où l'on souhaite superposer deux parties musicales distinctes, on est amené à s'interroger sur la nature de leur rencontre, sur le degré de leur « sympathie » en matière de consonance et de dissonance, et à devoir ainsi élaborer judicieusement une stratégie dans le domaine de l'organisation des durées.

Dans ce sens, l'utilisation de ligatures entre les signes permit de construire un système offrant la possibilité de combiner différentes valeurs temporelles.

Les résultats rythmiques ainsi obtenus restaient néanmoins très limités.

Le besoin urgent de précision dans le domaine temporel et l'esprit spéculatif du musicien avide d'une combinatoire plus riche firent apparaître, vers 1260, ce qu'il est convenu d'appeler la notation proportionnelle, véritable révolution dans la pensée musicale.

Dans son principe, le système entier reposait sur l'adoption, dans la structure musicale, d'une unité de temps invariable en fonction de laquelle s'organisaient tous les événements rythmiques.

Cette unité se trouva matérialisée dans ce qui était appelé le tactus , simple indicateur de durée ayant pour fonction de donner des repères équidistants dans le temps.

À partir de là, toutes les durées exprimées en note ou en silence et pour lesquelles on créait des graphismes particuliers allaient toujours être élaborées par division binaire ou ternaire de la valeur supérieure.

Ce principe offrant un immense champ de combinaisons rythmiques possibles, l'organisation temporelle de la musique connut dès lors une complexification inouïe. Ces principes furent peu à peu aménagés, perfectionnés dans la pratique et finalement stabilisés dans le courant du XVI e siècle.

Les périodes classique et romantique de l'histoire musicale se chargèrent d'apporter des indications écrites dans le domaine de la dynamique et des catégories toujours plus fines dans les modes d'articulation du son, ainsi que l'intégration d'un ensemble de concepts cherchant à décrire plus précisément l'expression musicale souhaitée par le compositeur.

Au XX e siècle, la notation musicale s'est surchargée à l'extrême, donnant lieu à l'apparition de symboles graphiques toujours nouveaux et donc propres à chaque compositeur.

Des textes écrits explicatifs sont joints à la partition.

La notation a connu une période critique, instable, non conventionnelle ; on a parlé de son agonie à l'avènement de la musique électronique et informatique : elle s'est trouvée alors supplantée par les logiciels spécialisés. Complétez votre recherche en consultant : Les livres notation musicale - la Sonate au clair de lune (1802), de Beethoven, page 3466, volume 7. »

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