vallée.

vallée. n.f., dépression topographique, des centaines ou des milliers de fois plus longue que large ou profonde, très souvent suivie, en son centre, le talweg, par un cours d'eau. Une vallée se caractérise par sa longueur, son tracé en plan, le profil longitudinal de son talweg, son profil transversal évasé ou encaissé, à versants concaves ou convexes. Vallées structurales et vallées d'érosion. Les vallées, formes universelles, ont des origines variées, structurales ou d'érosion. Les vallées structurales correspondent à des déformations longilignes (plis ou failles), et de belles dimensions, de l'écorce terrestre. La plupart sont des fossés tectoniques de 50 à 100 km de large, à bords abrupts, comme la vallée moyenne du Rhin, ou la Rift Valley en Afrique orientale. D'autres sont localisées sur un synclinal, comme la Grande Vallée de Californie. Les vallées d'érosion sont provoquées par l'érosion de terrains tendres (vallées adaptées) ou de terrains durs inopinément traversés (vallées épigéniques). On peut citer les gorges torrentielles en V étroit, les canyons à bords subverticaux, les vallées fluviatiles plus ou moins évasées. Si l'incision de départ est bien due à l'enfoncement d'un lit fluvial, l'évolution des versants est l'oeuvre de processus non fluviatiles : ruissellement en ravines ou en nappe, glissements de terrain, etc. C'est donc une erreur de croire que les vallées ont été creusées par les cours d'eau : ces derniers ne sont responsables que de l'enfoncement de leur lit et de l'évacuation des débris des versants. Les vallées fluviatiles, ou vallées fluviales. Elles ont souvent été réaménagées par des processus non fluviatiles. Les vallées dites « glaciaires », la Maurienne, la Tarentaise, sont des vallées fluviatiles qui ont été temporairement occupées par des glaciers quaternaires, aujourd'hui disparus : elles ont donc été des « lits » à contrepentes avant de redevenir « vallées ». En pays calcaire, les Causses par exemple, celles des vallées qui sont dépourvues de drainage superficiel ont été asséchées par les fissures de la dissolution karstique. Ailleurs, de nombreuses vallées devenues sèches par l'aridification du climat sont aujourd'hui remodelées par des processus éoliens : les dallols du Mali, par exemple. Mais si les cours d'eau des vallées drainées sont à peine, voire pas du tout, responsables de leur creusement, ce sont eux, en revanche, qui, par leur propre dynamique, ont étalé sur les fonds des couches d'alluvions. Selon les cas, ces couches alluviales sont superposées ou disposées en terrasses emboîtées : la vallée de la Garonne, la vallée du Pô en sont l'illustration. Lorsque le plancher alluvial est très large et le fleuve puissant, la divagation des méandres abandonne dans le fond de la vallée des lacs en forme de croissant et crée des roselières touffues : c'est le cas de la vallée du Mississippi. Les vallées ont un rôle essentiel en géographie humaine. Leurs alluvions favorisent certaines cultures. Leur topographie est favorable à la circulation longitudinale et défavorable à la circulation transversale ; c'est souvent aux points de passage faciles (les gués par exemple) que les villes ont été établies. Complétez votre recherche en consultant : Les livres vallée - type de vallée fluviale : la vallée du Mékong, page 5406, volume 10 vallée - type de vallée glaciaire : la vallée de l'Arve, page 5406, volume 10 Cambodge - la vallée du Mékong,, page 821, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats barrage érosion glacier glaciologie - Les glaciers - Le modelé glaciaire glaciologie - Les glaciers - Les différents glaciers karstique (relief) Maurienne Tarentaise valleuse Les livres glaciologie - la vallée de l'Ubayette, dans le massif du Mercantour, page 2177, volume 4