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JOHN LOCKE (1632-1704): Deux traités du gouvernement civil (résumé et analyse)

Publié le 30/08/2014

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Locke a montré que le contrat social est un consentement libre. Il a ainsi, à travers la critique de l'absolutisme, exprimé l'évangile du libéralisme. La philoso­phie politique de Locke aura un retentissement considérable, en Angleterre d'abord, où le régime constitutionnel se réclame de lui, puis dans tout le continent européen. Son influence sur Montesquieu, Rousseau, Voltaire, sera très impor­tante. La Déclaration des droits américaine reprend les idées de Locke et son ins­piration libérale.

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« Expérience : formée de la sensation et de la réflexion sur les opérations de notre âme sur les idées reçues par les sens -réflexion désignant une activité interne de l'esprit -, elle est le fondement de toutes les connaissances .

Idée: tout ce qui est objet de connaissance quand un homme pense; tout contenu de connaissance.

~ LA PENSÉE DE LOCKE Locke est déjà -bien qu'il appartienne au XVIIe siècle par la chronologie -un penseur des Lumières du XVIIIe siècle.

Aussi bien par son empirisme et son renon­ cement à la métaphysique que par son libéralisme politique, il a fortement marqué l'Aufkliirung, mais aussi toute la philosophie anglo-américaine moderne et contemporaine.

1} L'empirisme de Locke: l'expérience C'est en empiriste que John Locke pose le problème de l'origine et des limites de la connaissance.

Il n'y a pas, dans l'esprit, d'idées innées, c'est-à-dire nées avec nous antérieurement à l'expérience.

S'il y en avait, les enfants les posséderaient.

Locke met au défi les cartésiens de prouver que leurs arguments en faveur des idées innées soient cohérents: par exemple, le fait de découvrir une idée par la raison ne montre en rien que l'idée soit innée, comme le voudraient les cartésiens.

Cette hypothèse de l'innéisme est donc à la fois inexacte et inutile.

Pour Locke, le maître-mot de la connaissance, c'est l'expérience, et non point le fameux «trésor» inné de notre esprit cher à Descartes.

Au commencement, notre esprit est une page vide de caractères.

Toutes nos idées, c'est-à-dire tous les objets de la pensée , proviennent de la sensation et de la réflexion.

La rupture avec l'innéisme cartésien s'accompagne d'une réflexion sur le lan­ gage, d'une science des mots, ces « marques sensibles des idées », par lesquelles les hommes communiquent.

Il est donc capital de bien les connaître.

Le langage, instrument du savoir, doit être étudié et analysé.

Aussi Locke est-il revendiqué fré­ quemment comme un des fondateurs de la philosophie analytique anglo-saxonne contemporaine (philosophie centrée sur l'analyse du langage et répudiant, dans l'ensemble, les préoccupations métaphysiques).

2} Théorie politique Non moins fondamentale est la théorie politique de Locke.

Le point de départ de la réflexion de Locke, c'est l'état de nature, caractérisé, avant toute réunion des hommes en société politique, par une parfaite liberté et un droit naturel, interdisant de porter atteinte à la liberté de l'autre.

L'état de nature est un état de paix et de protection mutuelle qui, à la différence de celui de Hobbes, simple hypothèse méthodologique, est réel et social.

Le droit naturel laisse toutefois subsister de l'insécurité.

Certes, l'homme se trouve doté de droits objectifs, telle droit de son corps ou celui d'occuper un territoire.

Mais l'ignorance des sanctions réelles, ignorance qui empêche toute véritable régulation, va con­ duire les hommes à fonder la société politique.

Sur la base d'un pacte sodal, les hommes se réunissent en communauté: ils s'organisent en société politique pour assurer la sauvegarde des droits naturels, au moyen d'un pacte tendant à la sécurité et au bien-être de chacun, pacte qui. »

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