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Résumé du livre III des Confessions de Rousseau

Publié le 18/10/2013

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Dans les semaines qui suivent le « crime « commis contre Marion, Rousseau s'abandonne à ses désirs présents : « Mon sang allumé remplissait incessamment mon cerveau de filles et de femmes: mais n'en sentant pas le véritable usage, je les occupais bizarrement en idée à mes fantaisies sans en savoir rien faire de plus « (p.127).

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« 1 -L'EXHIBITIONNISME Dans les semaines qui suivent le « crime » commis contre Marion, Rousseau s'abandonne à ses désirs présents : « Mon sang allumé remplissait incessamment mon cerveau de filles et de femmes: mais n'en sentant pas le véritable usage, je les occupais bizarrement en idée à mes fantaisies sans en savoir rien faire de plus » (p.127).

Il se souvient alors de Mademoiselle Goton et de ses fessées qui lui procu­ raient un plaisir masochiste.

Une compensation à la fois perverse et morale de sa faute lui fait imaginer Marion se vengeant sur lui par des fessées punitives.

Les actes d'exhibitionnisme se situent dans ce contexte, comme si Jean-Jacques voulait passer du rêve à la réalité.

li cherche l'occasion de recevoir« le traitement désiré» en s'exposant« de loin aux personnes du sexe dans l'état où [il] aurait voulu être auprès d'elles» (p.128).

Ce n'est donc pas dans l'acte d'exhibition que Rous­ seau recherche son plaisir, mais dans la punition voluptueuse qui doit suivre l'exhibition.

Comme il n'ose pas formuler explicitement sa demande, il s'offre silencieusement dans les « allées sombres ».

L'aventure s'achève de façon bur­ lesque avec la capture de Rousseau par « un grand homme portant une grande mous­ tache, un grand chapeau, un grand sabre » (p.128).

L'exhibitionnisme se solde donc par un échec, Rousseau n'ayant ni obtenu« le traitement désiré », ni même suscité l'intérêt d'une seule femme.

L'incapacité d'atteindre les autres le renvoie à sa solitude et l'enfonce encore davantage dans l'imaginaire.

Il -LE DÎNER DE ÎURIN OU LA REVANCHE DU LAQUAIS MÉPRISÉ Entré comme laquais à Turin au service du comte de Gouvon, Rousseau est sen­ sible au charme de sa petite-fille, Mademoiselle de Breil.

Il s'efforce de complaire à sa séduisante héroïne par un« manège servile».

Un grand dîner lui donne l'occa­ sion de briller dans le déchiffrement d'une devise, science qui relève du domaine aristocratique.

La maîtrise du latin dont Rousseau fait preuve en homme des Lumières* permet à ce plébéien,jusque-là inaperçu, d'être distingué par tous les aristocrates présents grâce à son mérite.

Dès lors, Mademoiselle de Breil lui accorde deux regards successifs, puis une parole.

Cette parole a beau être un ordre renvoyant Rousseau à sa condition de domestique, Jean-Jacques obéit en amant prêt à la soumission la plus éperdue.

Son geste professionnel (remplir le verre de sa maîtresse) est perturbé par sa passion.

Le «tremblement» de Jean-Jacques, l'eau renversée par lui, la rougeur de l'héroïne traduisent une émotion amoureuse manifeste et inavouée, mais partagée au même instant.

Il faut toute l'ignorance mondaine de Jean-Jacques pour rester figé quand Mademoiselle de Breil, se conformant au code traditionnel des relations amou­ reuses, laisse un jour tomber son gant devant lui.

Cette gaucherie rétablit la distance sociale et abolit brutalement la figure virtuelle d'amant que se donnait Rousseau.

«Le narrateur qui retrace avec attendrissement ce bref roman raté, c'est l'auteur acclamé de La Nouvelle Héloïse, observe Jean Starobinski dans La Relation cri­ tique.

La réussite du grand roman donne le pouvoir de raconter l'échec vécu, et d'en faire un petit chef d'œuvre ironique.

»L'incomplet et l'inaccompli de l'expérience vécue ont préparé l'accomplissement parfait de la fiction romanesque.. »

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