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LA CHINE EST-ELLE ENCORE SOCIALISTE ?

Publié le 07/12/2013

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chine

1977 : depuis le retour au pouvoir du pragmatiste Deng (limogé lors de la révolution culturelle), la Chine s'ouvre à l'extérieur ; une source pour elle de richesse, mais aussi de déstabilisation.

chine

« LA NÉBULEUSE SOCIALISTE 2.

Grosses inégalités de revenus • L'inflation défavorise ceux qui ont des revenus fixes : fonctionnaires, retraités, au détriment des gestionnaires nouveaux riches.

Le niveau de vie des ruraux s'est amélioré (ont TV, lave-linge, bicyclette, logements moins exigus qu'à la ville où !'hab.

a 6 m' en moyenne).

Mais beaucoup de paysans pauvres parmi les 100 M de Chinois mal nourris et mal vêtus.

La région de Canton (proche de Hong Kong) semble un eldorado et draine des masses miséreuses.

Dans les entreprises, salaires minimum faibles, mais généralisation des primes.

• Jeunesse individualiste (abandon du traditionnel bleu de.

chauffe pour des vêtements plus gais), sceptique, au sens civique amoindri.

Le PCC semble vouloir réhabiliter Confucius, dont la morale (oubliée sous Mao) peut mobiliser les Chinois au service du pays, car elle prône non la destruction du moi, comme dans le bouddhisme, mais son intégration dans la société.

Ill.

- Effacement du totalitarisme ? 1.

Deux camps chez les dirigeants • Les libéraux (Hu Yaobang, Deng Xiaoping, mais celui-ci évolue depuis 1986 vers des positions centristes).

Ne remettent pas officiel­ lement en cause marxisme et parti unique, mais Deng a réhabilité l'entreprise privée, décentralisé le pouvoir étatique, déclaré : « Qu'im­ porte la couleur du chat pourvu qu'il attrape la souris.

»Les critiques, après avoir visé « la Bande des Quatre » touchent désormais Mao.

• Les conservateurs.

Ont lancé en 1986 une campagne contre le libéralisme bourgeois.

Regrettent la perte d'autorité de l'État, l'abandon du maoïsme.

Réformes bloquées depuis 1988 sous leur influence.

2.

La succession de Deng (85 ans en 1989) S'annonce difficile avec de telles divisions.

Impopularité du Parti auprès de jeunes partiellement informés de ce qui se passe à l'étranger (2 M de visiteurs en 1978, 15 Men 1986 dont beaucoup de Chinois d'outre­ mer venant du monde capitaliste).

Leur mécontentement ne peut s'exprimer par aucun biais institutionnel ; les étudiants ont ainsi défilé massivement au printemps après le décès d'Hu Yaobang (limogé en 1987), voulant l'accélération des réformes et une presse indépendante.

Une terrible répression a suivi.

La Chine est entrée dans ·une ère de turbulence ; lorgne vers les pays capitalistes proches et prospères : Japon, Corée du Sud, Hong Kong (qui lui reviendra en 1997).

Évitera-t-elle les mouvements politiques à répétition qui brisent la croissance ? 1 '20. »

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