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LES SYNDICATS EN OCCIDENT

Publié le 29/03/2014

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LES SYNDICATS EN OCCIDENT
I. — La tradition anglo-saxonne
1. Un syndicalisme réformiste et dur
• L'influence du marxisme et de l'anarchisme a très peu touché le Royaume-Uni et les États-Unis : les Trade-Unions et l'AFL-CIO acceptent le système capitaliste. Mais ils soutiennent les partis réformistes de leur pays : parti travailliste (soutien organique des Trade-Unions), parti démocrate (soutien habituel de l'AFL).
• Un syndicalisme dur : réformisme ne signifie pas modération dans les formes d'action. On négocie durement, et l'on ne recule pas devant les grèves, rares mais souvent longues (mineurs américains : 110 jours en 1977-78 ; mineurs anglais : i an en 1984-85).
2. Des syndicats puissants mais en baisse d'influence
• L'implantation est forte dans les usines, où le shop steward (délégué d'atelier) joue un grand rôle. Au Royaume-Uni, 45 à 5o % de la population active adhère à un syndicat. Les syndicats américains sont riches.
• Mais ils sont en crise : de 197o à 1982, les syndicats américains ont perdu 6o % de leur effectif dans le textile, autant dans l'acier. Les Trade-Unions sont passés de 12 à 9 millions d'adhérents entre 1979 et 1989. Causes : le chômage ; la dureté du patronat et des gouver¬nements Reagan et Thatcher ; et, aux États-Unis, le glissement des industries vers le Sud moins syndicalisé. Pourcentage de salariés qui se syndiquent : 28 % en Grande-Bretagne, 17 % aux États-Unis.


« LES SYNDICATS 3.

En Suède Environ 80 % des salariés sont syndiqués.

La puissance conjointe du mouvement syndical (organisation LO ) et du parti social-démocrate, étroitement liés, ont permis de construire très tôt un « État­ providence » très avancé.

La contrepartie des avantages acquis est l'interdiction du recours à la grève pendant la durée d'application d'une convention collective.

Ill.

- En Europe du Sud • Un syndicalisme divisé : on retrouve ici les di~isions politiques ; il y a des syndicats proches des partis communistes ( CGIL italienne et ses 4,7 millions d'adhérents ; commissions ouvrières espagnoles ; CGT portugaise), d'autres proches des socialistes (UIL italienne, 1,4 million d'adhérents, UGT espagnole ) ; la CISL italienne ( 3,1 millions d'adhérents ) est proche de la Démocratie chrétienne.

• Incertitudes : très actifs vers 1965-1980, ils souffrent de la crise et de la rigueur, ainsi que de leurs divisions.

En Italie notamment, les conquêtes des années de boom économique, importantes, sont remises en cause.

Les syndicats subissent la concurrence de comités de base corporatistes et extrêmement combatifs.

En Espagne, où 12 % de la population active est syndiquée, les Commissions et l' UGT ont mené en décembre 1988 contre la politique de rigueur du gouvernement socialiste de F.

Gonzalez une grève générale d'un jour.

IV.

- Le Japon • Sohyo , confédération proche du parti socialiste, et surtout forte dans le secteur public, a 4 millions d'adhérents.

Elle est affaiblie et envisage une fusion avec Rengo , plus modérée, née en 1987 de la fusion de plusieurs syndicats du secteur privé (5,5 millions d'adhérents).

• Les syndicats-maison regroupent le tiers des syndiqués.

• La discipline du monde ouvrier japonais, l'esprit de consensus social, l'esprit maison gênent l'action syndicale générale.

Même le« shunto » (traditionnelle offensive sociale de printemps ) n'a plus le mordant habituel.

Même au Japon , on craint la crise.

• De 1960 à 1988, le taux de syndicalisation est passé de 56 à 27 %, et il continue de baisser.. »

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