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Les « Textes des Pyramides » existaient-ils avant les pyramides ?

Publié le 03/01/2015

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Grâce aux équipes de re¬cherche gravitant autour de la Mission archéolo¬gique française de Saq¬qarah, les connaissances concernant les «Textes des Pyramides» font des progrès considérables. Des travaux récents ten-draient même à prouver la très grande ancien-neté du corpus.

« formules connues.

Depuis ce travail, qui reste un outil de recherche fondamental, de nouveaux fragments ont été retrouvés, complétant sou - vent le corpus de façon non négligeable .

Les fouilleurs ont notamment mis au jour de nombreux fragments iné­ dits des textes de la pyramide de Pépi 1°'.

A l'issue d 'un mi­ nutieux travail de reconstitu­ tion -que Bernard Mathieu, directeur de l'IFAO et grand spécialiste des Textes des Py­ ramides, compare à un véri­ table puzzle-, l'ensemble des textes de Pépi 1°' a été publié en fac-similé .

Les auteurs de l'ouvrage ont pris soin de noter avec préci­ sion l 'emplacement de cha­ que formule sur les parois de la pyramide.

Cet emplace­ ment joue en effet un rôle déterminant pour la compré ­ hension des textes .

A l'ori ­ gine , il s'agissait de compo si­ tions liturgiques récit é es par un officiant pendant les funé­ railles pour accompagner le pharaon défunt dans son pas ­ sage vers l'au-delà .

Elles fu­ rent gravée s sur les parois du tombeau pour que leur eff i­ cac ité magique se perpétue après ce rituel.

Elles avaient donc pour fonction de guider le mort depuis son réveil dans le sarcophage, installé dans la chambre funéraire à l'est, jus­ qu'à sa sortie de la pyramide, au nord, vers les étoiles impé­ rissables, les étoiles circumpo ­ laires.

A l'aplomb du sarco ­ phage figure ainsi une des plus célèbres formules du cor­ pus : «Ce n'est pas mort que tu es parti, mais c'est vivant que tu t'envoles ! » Autour du cercueil se trouvent par ailleurs les formules de pro­ tection, d'offrande et de ré­ surrection dont doit s 'armer le défunt pour son périlleux voyage.

Dans l'antichambre, des formules de progression décrivent son périple vers l'ouest, qui doit le mener au serdab, pièce sans textes qui, selon Bernard Mathieu, sym­ bolise le domaine du silence d'Osiris, et par où le royal dé ­ funt doit nécessairement pas­ ser pour accéder à l'immorta- 1 ité .

Cette épreuve réussie, les formules d'ascensi on de la partie nord de l'antichambre lui permettront de terminer sa course dans le couloir hori­ zontal qui va le mener vers le ciel étoilé .. »

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