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Le prêtre Pétosiris

Publié le 14/10/2013

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remment une importance toute particulière : « Quand j'exerçais les fonctions de contrôleur du temple de Thot maître d'Hermopolis, je fis que le temple fut confor¬me à son état d'autrefois ; je fis que toutes choses y fus¬sent rétablies et que tout prêtre retournât à ses fonc¬tions. J'accrus l'importance de ses prêtres (...). J'exécutai aussi toute espèce de travaux dans le sanctuaire, et mon coeur s'y complaisait. « Péto-siris profita de son rang pour mener une vie de grand prin-ce, s'octroyant même à l'oc-casion quelques prérogatives royales en faisant exalter —comme on le faisait tradi-tionnellement pour un pha-raon — son rôle de restaura-teur de la religion après les destructions perpétrées par les Perses. Il n'hésita pas non

« vécut en outre à un moment­ clé de l'histoire pharaonique, la fin de l'autonomie du pays et la seconde (et dernière) domination perse (341-332 avant J.C.).

Pétosiris assista même à la conquête de l'ɭ gypte par Alexandre le Grand.

Un grand sage P étosiris (en égyptien Pa-di­ Ousir, «don d'Osiris») oc­ cupa le devant de la scène politique et religieuse à Her­ mopolis.

Il cumulait les fonc­ tions de grand prêtre et de contrôleur du temple, super­ visant et ordonnant les tra­ vaux du sanctuaire, tâche à laquelle il accordait appa- .

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remment une importance toute particulière : « Quand j'exerçais les fonctions de contrôleur du temple de Thot maître d'Hermopolis, je fis que le temple fu;t confor­ me à son état d'autrefois; je fis que toutes choses y fus­ sent rétablies et que tout prêtre retournât à ses fonc­ tions.

J'accrus l'importance de ses prêtres ( ...

).

J'exécutai aussi toute espèce de travaux dans le sanctuaire, et mon cœur s'y complaisait.

» Péto­ siris profita de son rang pour mener une vie de grand prin­ ce, s'octroyant même à l'oc­ casion quelques prérogatives royales en faisant exal ter - comme on le faisait tradi­ tionnellement pour un pha­ raon -son rôle de restaura ­ teur de la religion après les destructions perpétrées par les Perses.

Il n'hésita pas non plus à s'approprier, à l'instar d'Hatshepsout, de Toutân­ khamon et de Ramsès Ill, le discours stéréotypé du roi sauveur.

Dans une période si troublée, la légende ne pou­ vait que s'emparer d'un per­ sonnage si imposant.

Il n'est donc pas étonnant qu'un de­ mi-siècle après sa mort on lui rendît des hommages quasi­ divins .

Il était en effet adoré autant qu'lmhotep, le vizir de la Ill" dynastie, ou Amen­ hotep fils d'Hapou, notable de la xv111 · dynastie, sages parmi les sages, auxquels Pé- tosiris fut dès lors associé.

Un visiteur grec laissa d'ailleurs sur une des colonnes de son tombeau, un grafitti témoi­ gnant de la piété dont Péto­ siris était l'objet : « J'invoque Pétosiris dont le cadavre est sous terre, mais dont l'âme réside au séjour des dieux : sage, il est réuni à des sages.

» Pétosiris devait-il cette répu­ tation à un penchant réel pour la piété et la sagesse ? On ne le saure sans doute ja­ mais, même s'il est vrai que les inscriptions funéraires qui couvrent la sépulture familiale sont pleines de bons conseils pour les générations futures.

Un enseignement monumental C omme tous les tombeaux égyptiens, celui de Pétosi­ ris est orné des textes indis­ pensables à la renaissance dans l'au-delà : prières aux dieux, mais surtout textes bio­ graphiques.

Pour mériter la vie après la mort et rester vivants dans la mémoire des hommes, les dé­ funts devaient en effet être jugés « justes ».

Aussi fai­ saient-ils graver dans leur dernière demeure une bio­ graphie plus ou moins fictive vantant leurs vertus.

Pétosiris et sa famille ne dérogèrent pas à la règle.

Pétosiris fit ainsi reproduire l'histoire de ses grandes œuvres et narrer sa sagesse.

Le ton de ces tex­ tes ressemble fort à celui des enseignements traditionnèls.

Son père Sichou, par exem­ ple, dans un « appel aux vi­ vants » (texte qui devait inci­ ter à la piété envers le mort) conseille aux passants : « ô vous qui êtes sur terre et ceux qui viendront après, ô chaque. »

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