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ANDRÉ CAYATTE

Publié le 19/10/2013

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NOTICE BIOGRAPHIQUE

André Cayatte, né le 3 février 1909 à Carcassonne, poursuivit des études de lettres jusqu'à la licence et de droit jusqu'au doctorat. Il mena d'abord de front une carrière d'avocat, de journaliste et de romancier. C'est ainsi qu'il publia, entre autres, un recueil de poèmes,

NIcsui es pour rien « (1927) et des romans, dont «La peau des autres« (1936) et «Le traquenard« qui reçut, en 1940, le Prix Cazes.

Spectateur passionné par le cinéma, le jeune avocat conçut l'idée de devenir cinéaste dès 1932, en se penchant sur une affaire qui avait, une dizaine d'années avant, défrayé la chronique judiciaire, l'affaire Seznec. Cayatte souhaitait en effet prouver l'innocence de Seznec, condamné au bagne, en faisant un film qui aurait démontré l'inanité de l'acte d'accusation. Il partit à la recherche d'un producteur, son scénario sous le bras, mais ne le trouva pas. Par contre, il fit la connaissance de nombreuses personnalités du cinéma qui lui permirent de faire ses premières armes dans le septième art. C'est ainsi qu'il écrivit, avec Henri Jeanson, le scénario original d'ENTREE DES ARTISTES (Marc Allégret, 1938), film au générique duquel figure donc, pour la première fois sur l'écran, le nom d'André Cayatte. Suivirent d'autres collaborations, au scénario ou aux dialogues, avec Charles Spaak pour REMORQUES (Jean Gremillon, 1939-1941), avec Georges Lacombe, Léo Joannon, avant le passage derrière la caméra, en 1942, pour une adaptation moderne d'une oeuvre de Balzac, LA FAUSSE MAITRESSE. Après des adaptations de Zola (AU BONHEUR DES DAMES), de Maupassant (PIERRE ET JEAN) et un essai remarqué d'écriture subjective, la caméra à la place du personnage principal (LE CHANTEUR INCONNU), Cayatte connaît la consécration d'auteur avec LES AMANTS DE VERONE, écrit en collaboration avec Jacques Prévert. Toute son œuvre, à quelques exceptions près, comme LE PASSAGE DU RHIN ou LES CHEMINS DE KATMANDOU, aborde les problèmes de la justice, celui de la culpabilité et décrit les difficiles rapports entre l'individu, dont Cayatte s'est voulu le défenseur, et l'appareil judiciaire.

A propos du cinéma, le cinéaste a déclaré : «Ne pas s'en servir pour s'attaquer aux problèmes d'aujourd'hui, aux sujets qui préoccupent réellement les hommes, c'est, pour moi, une démission. « « La faute «, télé-film sur la responsabilité du médecin, présenté fin 1980 par Antenne 2, prouve que Cayatte, trente ans après JUSTICE EST FAITE, n'a toujours pas « démissionné «.

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