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Camus et Sisyphe

Publié le 13/09/2015

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camus
«Elle est cette présence constante de l’homme à lui-même. Elle n’est pas aspiration, elle est sans espoir. Cette révolte n’est que l’assurance d’un destin écrasant, moins la résignation qui devrait l’accompagner. »
«Il ne peut être question de masquer l’évidence, de supprimer l’absurde en niant l’un des termes de son équation. »
«Je laisse Sisyphe au bas de la montagne! On retrouve toujours son fardeau. Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers. Lui
aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni futile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffît à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. 

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« cessant de raisonner, s'abandonnent à une croyance, aux promesses d'une «métaphysique de consolation».

«Il ne peut être question de masquer l'évidence, de supprimer l'absurde en niant l'un des termes de son équation.

,.

La seule réponse qu'il juge acceptable est la révolte métaphysique, dont la définition nous ramène vers Sisyphe: «Elle est cette présence constante de l'homme à lui­ même.

Elle n'est pas aspiration, elle est sans espoir.

Cette révolte n'est que l'assurance d'un destin écrasant, moins la résignation qui devrait l'accompagner.,.

La révolte ne débouche donc pas dans le suicide.

Elle en est même le contraire.

« Cette révolte donne son prix à la vie», écrit Camus, pour qui la révolte se trouve à l'opposé du renoncement.

L'homme, en effet, ne se laisse plus éparpiller par des faux-semblants, par la poursuite de buts illusoires, tout entier consacré qu'il est à « la plus pure des joies qui est de sentir et de sentir sur cette terre».

Pour Camus, Sisyphe est le type même du héros ab­ surde.

Roulant son rocher, il n'espère pas qu'un jour sa tâche s'achèvera.

Il ne vit pas dans l'illusion et sa situation est justement tragique parce qu'il est conscient.

«Son mépris des dieux, sa haine de la mort et sa passion pour la vie lui ont valu ce supplice indicible où tout /'être s'emploie à ne rien achever.

>> Les dernières pages du livre nous permettent de comprendre comment le bonheur peut naître de la dé­ couverte de l'absurde et les dernières lignes reviennent sur l'image de Sisyphe : «Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau.

Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers.

Lui. »

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