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Faut-il raisonner pour être juste avec autrui ?

Publié le 01/03/2004

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AUTRUI (lat. alter huic, cet autre-ci, présent)
Autrui n'est pas simplement celui qui est autre que moi mais l'autre comme autre moi (alter ego) et corrélatif du moi.
RAISON (lat. ratio, calcul; faculté de calculer, de raisonner) Ce terme connaît deux grandes acceptions : soit il désigne la faculté de penser, la « raison humaine », soit il désigne un principe d'explication, la « raison des choses ». En tant que faculté de penser, la raison peut se définir encore en plusieurs sens, soit : 1. la faculté de raisonner discursive, de combiner concepts et propositions par opposition à la faculté de connaître intuitive (la ratio par opposition à l'intellectus chez saint Thomas, ou la raison par opposition au coeur chez Pascal); 2. la faculté de bien juger (comme chez Descartes) ou l'entendement qui « s'appelle raison en tant qu'il dirige au vrai et au bien », selon Bossuet. En ce sens s'oppose classiquement à la folie et à la passion qui consiste à raisonner mal, contrairement aux lois logiques ; 3. la connaissance naturelle par opposition à la connaissance révélée, la lumière» naturelle par opposition aux lumières de la foi» ; 4. un système de principes a priori dont la vérité ne dépend pas de l'Expérience . En ce sens, les vérités de la raison se distinguent du témoignage des sens autant que des révélations de la foi, si bien que Pascal voyait là trois ordres distincts de connaissance; 5. dès lors, toute une tradition définira usuellement la raison comme l'esprit humain en tant qu'il porte en lui les notions innées lui permettant de comprendre le monde, définition critiquée par les empiristes, et transformée par Kant; 6. la raison est pour Kant la faculté supérieure qui ramène à l'unité les règles de l'entendement» comme celui-ci fait la synthèse des éléments sensibles. Connaissance a priori et connaissance par la raison sont une même chose, et se distinguent ici de la connaissance par l'entendement (contrairement au sens 2 qu'on trouve par ex. chez Descartes). Le nom de Raison est réservé à un degré supérieur de synthèse des connaissances : si l'Entendement est la faculté des règles, la Raison est la faculté des principes. Elle est théorique lorsqu'elle fonde la science (et concerne uniquement la connaissance); pratique lorsqu'elle est considérée comme contenant le principe a priori de l'action morale. En tant que principe d'explication, soit : 1. au sens théorique, ce qui rend compte d'un effet. Signifie alors plutôt raison d'être d'une chose à distinguer de sa cause simplement antécédente. Ainsi, se confond souvent avec la cause finale; 2. au sens normatif, le motif légitime d'un acte, sa justification (comme dans l'expression « non sans raison »). D'où : argument destiné à prouver qu'on a raison (« donner ses raisons »).
FAUT-IL : Ce genre de sujet interroge sur la nécessité. * Distinguez nécessité objective et nécessité subjective. * La nécessité implique soit un rapport logique, soit un rapport moral avec le sujet; parfois les deux.

« Il ne faut pas raisonner pour être juste avec autrui Ut·H• Les hommes ont l'instinct de la justice.

Il n'est pas besoin de se raisonner pour être juste et impartial envers autrui.

Nous respectons spontanément les autres, en qui nous reconnaissons d'autres nous-mêmes.

Nous SOlllllleS justes d'instinct 1 1 y a une justice et (( une injustice dont tous les hommes ont comme une divination «Le respect est un tribut que nous ne pouvons refu­ ser au mérite, que nous le voulions ou non; si nous pouvons ne pas le laisser paraître extérieurement, nous ne pouvons nous empêcher cependant de l'éprouver intérieurement.» Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique et dont le sentiment leur est naturel et commun, même quand il n'existe entre eux aucune com­ munauté ni aucun contrat» , dit Aristote dans sa Rhétorique.

Nous savons d'instinct si nous sommes justes ou injustes avec autrui; pas besoin de nous rai­ sonner.

L'homme est naturellement juste N ous sommes ten­ (( tés par les pas­ sions et retenus par la conscience », dit Rous­ seau .

Certes , mais pour lui , la conscience morale est une dis­ position innée, un ins­ tinct divin.

L'homme est naturellement bon avec autrui .

C'est la société, avec ses rivali- tés et ses luttes pour le pouvoir , qui corrompt son jugement et son sens naturel de l'équité.

Nous sommes altruistes par penchant (< 1 1 faut que l'ê~re se subordonne a une existence extérieure afin d'y trouver la source de sa propre stabilité.

Or , cette condition ne peut se réaliser assez que sous l ' empire des penchants qui disposent chacun a vivre surtout pour autrui. » Selon Comte (Système de politique positive), les hommes ont un penchant à l' al­ truisme.

Nous avons un penchant naturel pour la justice.

Nous n'avons pas besoin de nous contraindre pour reconnaître les droits et les mérites d'autrui.. »

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