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Juger peut-il s'apprendre ?

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Les logiciens comme Russell admettent, après d'autres philosophes, que le jugement de réalité est une «croyance», puisqu'il implique une adhésion de l'esprit au fait conçu. Il ne suffit donc pas de raisonner pour juger, il faut de plus (Descartes le disait déjà) un acte supplémentaire de la volonté par lequel l'esprit donne son assentiment. En toute rigueur, donc, l'on ne peut pas dire qu'il suffise d'apprendre à raisonner pour juger. Toutefois, on peut aussi considérer que l'opération qui consiste à choisir entre le vrai et le faux n'est pas une opération entièrement libre, arbitraire, mais . qu'elle repose sur des critères rationnels, sur une évaluation rationnelle du pour et du contre. Dans , ce cas, on dira que, même s'il ne peut y avoir de jugement infaillible ou totalement objectif, l'acte de juger reste, malgré sa part d'incertitude, une opération rationnelle, fondée sur la probabilité.

« 1-- Pour juger, il ne faut pas seulement apprendre à rai sonner - • La déduction rationnelle ne suf fit pas pour émettre un jugem ent sur la réa lité.

Tout jugement, même dans le domaine de la science, implique, outre le trava il de la raison, une appréciation personnelle, un choix subjectif.

Le jugement implique un choix D escartes oublie que de nombr euses idées ne se présentent pas claï- cel e terme de "suspension de jugement" ( ...

) vient de l'état de suspension propre au jugement qui se trouve dans l'impossibil ité d'affir­ mer ou de nier en raison de la force égale propre aux objets de sa recherche.» Sextus Empiricus, 1'----- Hypotyposes pyrrh oniennes rement ni distinctement à notre esprit.

Parfois, au terme d'un rai­ sonnement, l'on ne peut pas trancher entre plusieurs explications, savoir, de plusi eurs solutions, quelle est la vraie.

Le jugement implique donc toujours une appré ciation , un ch oix subjectif plus proche de la croyance que du fait .

Les jugements sont des croyances L es jugements syn­ thétiques, portant sur la réalité, impli­ quent toujours une part de sub jectivité , de croy ance.

Lorsque je dis, par exemple, «il existe un gène de l'in­ tellige nce», j'émets un ju gemen t qui semble fondé sur les résultats de l'expérience, mais qui n' est en fait qu'une hypo­ thèse.

Le jugement de valeur est subjectif A plus forte raison, il ne suffit pas d'ap­ prendre à ra isonner pour émettre des juge­ ments de vale ur.

Lo rsque je dis d'une chose qu'elle est bonne, belle, juste, je donne mon opinion .

Cette opi­ nion se fonde sur une échelle de valeurs qui est subjective.

La raison seule ne me permet pas de dire si telle œuvre d'a rt est belle ou si telle action est morale.

Il ne suffit pas de raisonner pour juger.

To ut jugement, même un énoncé scientifique, implique une part de choix, de croy ance, de sub jectivité.

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