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LA LIBERTE

Publié le 20/09/2012

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dissertation : Serions-nous plus libres sans l'Etat ? Au préalable, il convient s’interroger les notions en présence : La liberté et les mille et une façons de la concevoir. Au sens commun, selon la doxa, la liberté est l’absence de limites. Mais l’apprenti philosophe sait que ce n’est pas aussi simple que cela. L’absence de limites n’étant qu’une forme de liberté imparfaite voire illusoire. Pensez aussi que cette valeur cardinale fait partie intégrante de la devise de la République française…preuve s’il en fallait que Liberté et Etat ne sont pas inconciliables, autre formulation possible de votre sujet. Posons-nous aussi la question : libres de quoi ? D’agir, de penser…ou libres dans l’absolu ? L’Etat, autre notion clé, est une grosse machine, un monstre même si l’on en croit Hobbes et son Léviathan. Mais c’est aussi chacun de nous en démocratie, celui qui vote, le citoyen. Un ensemble de règles, de lois, d’hommes et de femmes qui dirige mais aussi qui protège. Une force contraignante, qui certes, apparemment, limite notre liberté mais en réalité la permet. Ne négligez pas de vous interroger sur le mode utilisé dans serions-nous : le présent du conditionnel. Il atteste...
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« et son Discours de la servitude volontaire mais aussi à des auteurs plus contemporains comme John Rawls et sa Théorie de la justice…Pensez enfin aux Fables de la Fontaine, qui sont toujours une source d'enseignement philosophique (« Le Chien et le Loup », par exemple…) La démarche est la suivante : montrer qu'en apparence il serait tentant de penser que le responsable de notre manque de liberté est la force contraignante par excellence : l'Etat.

Il contraint l'individu à se plier aux règles communes de sorte que ce dernier ne peut agir comme il l'entend sous peine d'être puni voire exclu, même momentanément, de la société.

L'individu peut aussi choisir de refuser les règles imposées par l'Etat et s'exclure de la société.

L'anarchiste dont la devise se résume à cette expression,« ni Dieu ni maître », incarne par excellence ce profil de refus.

Au nom d'une liberté première, il refuse la force contraignante de l'Etat et en assume les conséquences. Mais la liberté n'est pas ou pas seulement la possibilité de faire ce que l'on veut quand on en a envie.

Le « Fais ce que voudras » de l'abbaye de Thélème dans Gargantua de Rabelais est une utopie.

La liberté, c'est aussi et surtout l'intelligence de comprendre les règles étatiques et de s'y plier volontiers, bien qu'elles soient contraignantes.  A la condition toutefois d'avoir participé à ou agréé l'ensemble de ses lois, bref, à condition d'avoir pu participer à l'élaboration de celles-ci.

A la condition aussi que l'Etat s'engage à les respecter.

Un état totalitaire prive de liberté parce ses règles sont imposées d'en haut, parce qu'elles ne sont pas renégociables, parce qu'elles sont assorties d'une puissance de contrainte implacable.

Se libérer d'un tel Etat est donc indispensable pour recouvrer un peu de liberté, pour recouvrer la Liberté. N'oublions pas d'envisager ce qu'il  se passerait si effectivement, nous renoncions à l'Etat : l'an-archie au sens étymologique d'  « absence d'ordre » règnerait sur le pays.

Un retour à l'état de nature aussi par opposition à l'état social, policé. « A quelles conditions peut-on être libres dans l'Etat ? » semble être une question sous-jacente à laquelle il nous faudra réfléchir au cours de la dissertation.. »

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