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Peuple aux origines encore inconnues, les Étrusques s'implantèrent dans l'actuelle Toscane vers le VIII e siècle avant J.

Publié le 27/10/2013

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Peuple aux origines encore inconnues, les Étrusques s'implantèrent dans l'actuelle Toscane vers le VIII e siècle avant J.-C. et donnèrent naissance à l'une des plus brillantes civilisations de l'Italie préromaine, qui connut son faîte au VIe siècle avant J.-C. Grands constructeurs, artisans et commerçants remarquables, mais aussi navigateurs, ils colportèrent leurs techniques jusqu'au-delà des Alpes et s'ouvrirent eux-mêmes aux influences extérieures, comme en témoigne leur art fortement imprégné d'influence grecque. Les Étrusques furent vaincus par Rome, mais leur civilisation survécut jusqu'au Ier siècle avant J.-C. Les Étrusques, que les Latins appelaient Tusci. les Grecs Tyrrhenoi. et qui se nommaient eux-mêmes Rasena. s'établirent à partir du VIIIe siècle avant J.-C. dans la péninsule Italienne. Ils y implantèrent une brillante civilisation, marquée par l'influence de la Grèce avec laquelle ils pratiquaient des échanges commerciaux. Définitivement supplantés par Rome au IIIe siècle avant J.-C., les Étrusques constituèrent un maillon capital entre les civilisations grecque et romaine, tout en léguant à Rome des traits spécifiques. Les origines du peuple étrusque n'ont pas été clairement établies, et ont donné lieu à trois hypothèses. La première, aujourd'hui écartée, reposait sur l'interprétation d'un passage de Tite-Live qui en faisait un peuple originaire du nord de l'Italie. Selon la deuxième, les Étrusques auraient été un peuple italique autochtone ; cette thèse, déjà défendue au I er siècle avant J.C. par Denys d'Halicarnasse, se fonde sur la continuité des civilisations villanovienne (préexistante en Toscane) et étrusque. La troisième en fait un peuple originaire de Lydie (Asie Mineure) ; cette thèse, soutenue par Hérodote au Ve siècle avant J.-C., fut confortée par la découverte à Memnos (Grèce) d'une stèle gravée dans une langue apparentée à l'étrusque. Chassés par l'invasion indo-européenne des « Peuples de la mer « au XIII e siècle avant J.-C., les Étrusques se seraient acheminés par les côtes grecques jusqu'en Toscane. Cette version de l'immigration expliquerait la floraison quasi immédiate de la civilisation étrusque en Italie. Elle pose cependant d'insolubles problèmes de date. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Denys d'Halicarnasse Hérodote Tite-Live Une rapide ascension Les Étrusques s'installèrent à partir du VIIIe siècle avant J.-C. entre le Tibre et l'Arno, dans une région qui fut appelée Étrurie et qui correspond approximativement à la Toscane actuelle. Ils y fondèrent rapidement des villes prospères et indépendantes les unes des autres, dont les principales étaient Caere (aujourd'hui, Cerveteri), Populonia, Tarquinia, Volterra, Volsinii et Véies. Exploitant le sol et de riches gisements miniers (cuivre et fer), ils commercèrent bientôt avec tout le bassin méditerranéen. Bons navigateurs et pirates redoutés, ils menèrent des luttes acharnées pour affirmer leur domination sur mer, et s'allièrent de bonne heure aux Carthaginois pour lutter contre la présence grecque. Dans la seconde moitié du VIIe siècle avant J.-C., ils étendirent leurs possessions au sud de la péninsule : ils s'emparèrent du Latium, alors organisé en une ligue de nombreux petits peuples, et occupèrent Rome, qui ne connut un véritable développement qu'à partir de cette conquête. Le nom de la ville est d'ailleurs d'origine étrusque (Rumon, la « Ville du fleuve «). D'après l'histoire traditionnelle romaine, la prise de la ville par les Étrusques et l'installation de la monarchie des Tarquins dateraient de 616 avant J.-C. Au début du VIe siècle avant J.-C., les Étrusques gagnèrent la Campanie, sans parvenir toutefois à en chasser complètement les Grecs : les habitants de Cumes résistèrent à leur attaque en 524 avant J.-C. Alliés aux Carthaginois, les Étrusques tentèrent d'expulser les Grecs de Corse (bataille d'Alalia, vers 540 avant J.-C.) et imposèrent leur suprématie sur la mer Tyrrhénienne. Dans le même temps, ils s'implantèrent dans le nord de l'Italie, dans la riche plaine agricole du Pô et le long des côtes de l'Adriatique. Grâce à ces conquêtes, ils ouvrirent de nouvelles voies commerciales, terrestres (passages alpins) et maritimes (port de Spina) vers l'Europe centrale et du Nord. La puissance étrusque déclina rapidement à partir du Ve siècle avant J.-C. Les Étrusques ne réussirent pas à réduire les enclaves grecques en Italie du Sud, et essuyèrent en 474 avant J.-C. une grave défaite devant Cumes, qui s'était alliée à Syracuse. Ils furent également chassés de Rome et du Latium en raison soit d'une alliance des habitants de Cumes et des Latins, soit d'une insurrection contre la royauté comme le mentionne l'histoire légendaire de Rome (509 avant J.-C.). Les cités étrusques de Campanie, dès lors coupées de l'Étrurie, tombèrent sous la domination des Samnites, qui prirent Capoue en 423 avant J.-C. La conquête de l'Étrurie par les Romains commença alors avec la prise de Véies (vers 395 avant J.-C.). La prise de conscience trop tardive du péril, l'absence d'un véritable lien militaire entre les différentes cités causèrent leur perte. Malgré leur alliance avec plusieurs peuples, les cités étrusques se soumirent l'une après l'autre à Rome, qui fut définitivement maîtresse de l'Étrurie au début du III e siècle avant J.-C. Parallèlement, les enclaves étrusques du nord de l'Italie subirent, à partir du IVe siècle avant J.-C., une brutale invasion de Celtes venus du nord de l'Europe. Néanmoins, de nombreux traits de la civilisation étrusque persistèrent et imprégnèrent les cérémonies et l'architecture religieuses romaines ainsi que l'organisation militaire et les insignes officiels. Bien que romanisée, l'Étrurie conserva certains particularismes jusqu'à l'époque impériale, notamment sa langue et sa religion. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Camille, en latin Marcus Furius Camillus Campanie Celtes - Les Celtes face au monde antique Cerveteri Clusium Étrurie Italie - Histoire - Une mosaïque de peuples unifiée par Rome Latium Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - La fondation de Rome : légende et réalité Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - La République romaine Samnium Tarquin l'Ancien Tarquin le Superbe Tarquinia Toscane Tyrrhénienne (mer) Véies Volterra Les livres Étrusques - l'expansion étrusque, page 1784, volume 4 La langue et l'écriture L'écriture étrusque nous est connue grâce à environ 10 000 inscriptions gravées sur des supports divers ainsi qu'à des bandelettes portant des textes et entourant une momie. Cependant, en l'absence de racines communes avec d'autres langues (elle n'est pas d'origine indo-européenne) et de texte bilingue, elle est demeurée largement incomprise. Les chercheurs sont toutefois parvenus à la lire (l'alphabet étrusque a été emprunté à celui des Grecs dès le VIIIe siècle avant J.-C., et adapté aux caractéristiques de cette langue) et ils ont pu en reconstituer la phonétique grâce à la découverte d'alphabets modèles à usage scolaire, dont le plus ancien date du VIIe siècle avant J.-C. Seules une centaine de racines simples ont pu être comprises en procédant soit à des rapprochements de textes étrusques entre eux, soit à des comparaisons avec les langues grecque et latine, car la langue étrusque emprunta au grec et fut elle-même à l'origine de nombreux vocables latins. Cela a permis l'interprétation d'inscriptions funéraires, de simples épitaphes indiquant le nom, la parenté et l'âge du défunt. La société étrusque La civilisation étrusque était principalement urbaine. Les villes, organisées en damier autour d'axes principaux et entourées d'une enceinte, comportaient d'ingénieuses installations hydrauliques et sanitaires (égouts). Les nécropoles étaient élevées à l'extérieur des murs. Chaque cité (lucumonie) était à l'origine gouvernée par un roi qui cumulait l'ensemble des pouvoirs civils, militaires et religieux. À la fin du VIe siècle avant J.-C., les différentes cités étrusques connurent le même type de mutation politique : la royauté disparut au profit d'un gouvernement de type oligarchique ; magistratures et sénats se constituèrent, recrutant leurs membres parmi les aristocrates de la cité ; l'histoire de Rome, avec la fin de la tyrannie des Tarquins et le début de la République en 509 avant J.-C., en constitue un exemple. Les cités étrusques étaient liées entre elles par une confédération religieuse, le dodécapole : chaque année, les délégations des douze lucumonies les plus importantes se rencontraient sur le territoire de Volsinii, à proximité de la ville actuelle de Bolsena, en un sanctuaire, le Fanum Voltumnae, pour y célébrer des fêtes sacrées symbolisant leur union. Seuls certains traits des moeurs et de la vie quotidienne de l'oligarchie étrusque sont connus grâce à l'archéologie. De riches tombeaux décorés de fresques ont été découverts. La femme semble avoir tenu une grande place, et acquis une position d'égalité avec l'homme dans la société étrusque, d'où les accusations de débauche et de luxure portées à l'égard des moeurs étrusques par les Romains. La haute société étrusque paraît avoir été la principale bénéficiaire de la richesse des cités, au détriment du peuple et d'un nombre non négligeable d'esclaves. Provenant de l'ingénieuse exploitation des sols (irrigation et arpentage des terres) et des mines de cuivre et de fer, dont le produit était en grande partie exporté, cette richesse permettait à l'oligarchie de jouir d'une luxueuse existence, de s'adonner aux plaisirs des banquets, de la musique et des jeux, et de s'entourer de serviteurs choisis pour leur beauté. Complétez votre recherche en consultant : Les livres danse étrusque, page 1380, volume 3 La religion La vie religieuse tenait une place considérable dans la vie quotidienne des Étrusques, qui passèrent maîtres dans l'art de la divination. Pénétrés du mystère de la mort, ils représentèrent le passage vers l'au-delà de manière de plus en plus tourmentée à mesure du déclin de leur puissance. Ainsi, à partir du IVe siècle avant J.-C., les fresques des tombeaux figurèrent les défunts harcelés par des divinités infernales grimaçantes comme Achun ou Tuchulcha. Les Étrusques considéraient que leur religion avait été révélée par le dieu Tagès qui aurait surgi, sous les traits d'un enfant, du sillon d'un laboureur pour l'enseigner. Les impératifs religieux, fort complexes, étaient à l'origine principalement transmis par la tradition orale. Ils furent définitivement consignés par écrit vers le Ier siècle avant J.-C. La teneur de ces livres sacrés, que seuls les prêtres instruits à cet effet pouvaient utiliser, nous a été communiquée par des écrivains romains comme Cicéron dans son traité sur la divination. Les Libri haruspicini étaient consacrés à l'examen des entrailles des animaux sacrifiés, pratique qui fut léguée aux Romains. Les Libri fulgurales aidaient à l'interprétation de la foudre, expression du courroux des dieux ; ils dénombraient onze sortes différentes de foudres, dont la signification allait du simple avertissement à la punition la plus grave. Les Libri rituales consignaient des rituels variés, ceux prescrits lors de la fondation des villes, par exemple, ou l'étude des prodiges. Le panthéon étrusque comprenait de nombreuses divinités, dont les plus importantes étaient Tinia, maître de la foudre, Uni et Menerva. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Étrusques - génie ailé emportant une morte, page 1785, volume 4 Étrusques - chambre mortuaire de la Tombe des reliefs, page 1785, volume 4 Étrusques - urne cinéraire en terre cuite, page 1786, volume 4 Étrusques - sarcophage des époux, page 1787, volume 4 Étrusques - tombe des Léopards, dans la nécropole de Tarquinia, page 1787, volume 4 L'art L'art étrusque subit de nombreuses influences, mais posséda une essence véritablement originale, spontanée et réaliste, qui s'exprima particulièrement dans les arts mineurs (ivoires, vases, bijoux), le travail de l'argile et du bronze, et la peinture. Son apogée correspondit à la plus grande puissance politique de l'Étrurie. L'étude des nombreuses nécropoles décorées de fresques, des divers objets qu'elles contenaient, de la statuaire, permit de dégager plusieurs phases correspondant à des influences successives. Une première période, du VII e siècle jusque vers 575 avant J.-C., révèle une inspiration orientalisante ; c'est alors que furent réalisées les plus belles pièces d'orfèvrerie. Suivit, jusque vers 475 avant J.-C., une période « hellénique « marquée par l'influence grecque, ionienne puis attique ; c'est alors que firent leur apparition les peintures murales et la statuaire réaliste. Il y eut ensuite une période de décadence sans nouvel apport, à laquelle succéda un renouveau marqué par l'influence du classicisme grec. Enfin, la période du III e au I er siècle avant J.-C. fut celle d'oeuvres plus originales qui empruntaient leurs thèmes à la vie quotidienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cerveteri Clusium Italie - Arts - Beaux-arts - L'Antiquité mobilier - L'évolution des styles en Occident - L'Antiquité Les livres Cerveteri, page 949, volume 2 Tarquinia, page 5047, volume 9 Étrusques - Apollon de Véies, page 1784, volume 4 Étrusques - statuette votive en bronze, page 1786, volume 4 Étrusques - masque de Gorgone en argile, page 1786, volume 4 Étrusques - tête de femme en terre cuite peinte, page 1786, volume 4 Étrusques - vase d'argile figurant un oiseau à tête de taureau, page 1786, volume 4 Étrusques - vase protocorinthien à figures, page 1786, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les indications bibliographiques R. Bloch, les Étrusques, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1990 (1954). D. Briquel, les Étrusques : peuple de la différence, Armand Colin, Paris, 1993. F. Coarelli, les Cités étrusques, Bordas, Paris, 1982. J. Heurgon, la Vie quotidienne chez les Étrusques, Hachette, Paris, 1961.

« avant J.-C.

une grave défaite devant Cumes, qui s'était alliée à Syracuse.

Ils furent également chassés de Rome et du Latium en raison soit d'une alliance des habitants de Cumes et des Latins, soit d'une insurrection contre la royauté comme le mentionne l'histoire légendaire de Rome (509 avant J.-C.).

Les cités étrusques de Campanie, dès lors coupées de l'Étrurie, tombèrent sous la domination des Samnites, qui prirent Capoue en 423 avant J.-C.

La conquête de l'Étrurie par les Romains commença alors avec la prise de Véies (vers 395 avant J.-C.). La prise de conscience trop tardive du péril, l'absence d'un véritable lien militaire entre les différentes cités causèrent leur perte.

Malgré leur alliance avec plusieurs peuples, les cités étrusques se soumirent l'une après l'autre à Rome, qui fut définitivement maîtresse de l'Étrurie au début du III e siècle avant J.-C.

Parallèlement, les enclaves étrusques du nord de l'Italie subirent, à partir du IV e siècle avant J.-C., une brutale invasion de Celtes venus du nord de l'Europe.

Néanmoins, de nombreux traits de la civilisation étrusque persistèrent et imprégnèrent les cérémonies et l'architecture religieuses romaines ainsi que l'organisation militaire et les insignes officiels.

Bien que romanisée, l'Étrurie conserva certains particularismes jusqu'à l'époque impériale, notamment sa langue et sa religion. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Camille, en latin Marcus Furius Camillus Campanie Celtes - Les Celtes face au monde antique Cerveteri Clusium Étrurie Italie - Histoire - Une mosaïque de peuples unifiée par Rome Latium Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - La fondation de Rome : légende et réalité Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - La République romaine Samnium Tarquin l'Ancien Tarquin le Superbe Tarquinia Toscane Tyrrhénienne (mer) Véies Volterra Les livres Étrusques - l'expansion étrusque, page 1784, volume 4 La langue et l'écriture L'écriture étrusque nous est connue grâce à environ 10 000 inscriptions gravées sur des supports divers ainsi qu'à des bandelettes portant des textes et entourant une momie. Cependant, en l'absence de racines communes avec d'autres langues (elle n'est pas d'origine indo-européenne) et de texte bilingue, elle est demeurée largement incomprise. Les chercheurs sont toutefois parvenus à la lire (l'alphabet étrusque a été emprunté à celui des Grecs dès le VIII e siècle avant J.-C., et adapté aux caractéristiques de cette langue) et ils ont pu en reconstituer la phonétique grâce à la découverte d'alphabets modèles à usage scolaire, dont le plus ancien date du VII e siècle avant J.-C.

Seules une centaine de racines simples ont pu être comprises en procédant soit à des rapprochements de textes étrusques entre eux, soit à des comparaisons avec les langues grecque et latine, car la langue étrusque emprunta au grec et fut elle-même à l'origine de nombreux vocables latins.

Cela a permis l'interprétation d'inscriptions funéraires, de simples épitaphes indiquant le nom, la parenté et l'âge du défunt. La société étrusque La civilisation étrusque était principalement urbaine.

Les villes, organisées en damier autour d'axes principaux et entourées d'une enceinte, comportaient d'ingénieuses installations. »

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