Peut-on ne pas être soi-même ?
Publié le 22/02/2012
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Sous-partie 3
Argument : Etre soi-même c'est donc d'une part se penser soi-même, et d'autre part savoir qu'on existe
- La pensée : savoir ce que l'on est, ce que l'on fait.
Le retour sur soi-même nous met constamment en rapportavec nous-même.
Il y va ici de la connaissance de soi.
- L'existence : exister c'est s'ouvrir au monde, c'est extérioriser son identité pour l'imprimer dans ce monde social quisemble autant nous définir que dans la simple connaissance de soi (Autrui).
Il y va ici de l'affirmation de soi à l'égarddes autres.
Transition : Ainsi, il semble que l'on soit toujours soi-même.
Et cette thèse est soutenue par deux pointsfondamentaux :a) La connaissance de soib) L'affirmation de soi à l'égard des autres
SECONDE PARTIE : Difficultés de la thèse soulevée en première partie
Sous-partie 1
Argument : OR d'un point de vue philosophique, la connaissance de soi soulève une difficulté majeure
- La connaissance suppose toujours deux choses : un SUJET CONNAISSANT et un OBJET CONNU.
(repèreSubjectif/Objectif)
- Dès lors, se connaître soi-même supposerait que l'on serait à la fois SUJET et OBJET !
- C'est d'ailleurs une critique que nous pouvons adresser au cogito cartésien : le doute nous conduit à expérimenterune situation absurde : celle d'une conscience qui à la fois s'exerce et s'observe en train de s'exercer !
Exemple : un cycliste ne peut pas descendre de son vélo pour se regarder en train de pédaler.
- Ainsi, être soi-même ne peut pas se fonder sur la connaissance de soi qui, elle-même, semble être une expérienceimpossible
Sous-partie 2
Argument : Le rapport à Autrui met en péril mon identité
- Mon rapport aux autres pose une difficulté : si mon identité n'existe qu'à travers lui, suis-je véritablement moi-même ? Suis-je le mieux placé pour me connaître ? On se définit le plus souvent par rapport aux autre, c'est là toutle jeu social.
Ma conscience, pour exister, doit affronter la conscience de l'autre.
- La conscience de soi a besoin de la conscience de l'Autre pour se définir comme une identité propre et individuelle.
- Or toute la difficulté est là : si l'Autre est pour mon identité une médiation incontournable, comment comprendrecette même identité ?? Peut-elle être réellement individuelle, ou n'est-elle pas en réalité collective ?
Exemple : La mode est un phénomène de coercition (une manière d'agir qui s'impose à l'individu).
Et dans cetteimitation sociale, l'appartenance à un groupe auquel je veux m'identifier, remet en cause l'idée même de conscienceindividuelle.
- Par conséquent, comment être soi-même si notre identité ne peut jamais se penser dans son rapport àl'individualité ? N'est-ce pas « ne pas être soi-même » que de suivre une conscience collective dans laquelle nouscroyons trouver plus de choses qu'en nous-mêmes ?
- Qu'est-ce qu'être soi-même si nous n'avons en réalité que peu de rapport avec notre conscience intime etindividuelle ?
Sous-partie 3
Référence philosophique : Nietzsche, Le Gai Savoir
- Nietzsche répond à cette question de manière radicale : « Combien de gens savent-ils observer ? Et dans le petit.
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