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Peut-on parler pour ne rien dire

Publié le 25/10/2014

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Peut-on parler pour ne rien dire ? Intro : Cette interrogation remise à la forme affirmative donne la phrase souvent entendue qui est : « Il parle pour ne rien dire ! » ce qui sous-entend, qu'il a un débit de parole plus ou moins important mais que le sens est difficile à déterminer. Ceci nous amène, après avoir défini à quoi sert de parler, s'il est vraiment possible de « parler pour ne rien dire » et à considérer la question du sens dans une communication et de quoi il dépend. Ceci nous poussera ensuite à nous interroger sur la question de la volonté dans du « parler pour ne rien dire » et des cas particuliers devenus pathologies pour conclure à l'importance des rôles des deux protagonistes dans un dialogue. On peut commencer par définir à quoi sert de parler ? Le mot « parole » peut de manière plus générale définir le langage qui désigne la capacité à construire un système de communication. On peut alors parler de langage articulé avec une émission de sons comme le langage humain, ou encore le langage informatique ou animal. Mais on peut aussi inclure un langage avec des gestes, des signes utilisés dans le cas des sourds-muets puisque le signe remplace la parole et permet la communication. On peut bien sûr différencier le mot « parole » de celui de « langue » mais comme l'a fait Saussure ; la langue est un « trésor commun », avec un lexique et un code, tandis que la parole est l'usage individuel de ce trésor avec pour obligation de prendre en compte le contexte. De même Saussure souligne que la langue est composée de sig...

« globalement l’introduire dans le contexte présenté.

Si une réponse inappropriée à une question dépasse la règle du signifiant et du signifié de Saussure, alors l’auditeur doit remettre le locuteur dans le bon chemin.

De même que la cohérence doit permettre l’évolution du discours, une certaine progression, sans quoi, la discussion se referme sur du non sens, et donc par ailleurs sur du « cela ne veut rien dire ».

On peut comparer également cela à du « blablabla » qui n’informe pas, ne fait pas évoluer la communication et plus généralement l’information et le savoir des deux interlocuteurs.

On pourrait par exemple rapprocher cela du bavardage en classe qui n’a aucun lien avec la leçon de l’enseignant.

Se pose alors la question de séparer le bavardage involontaire qui met le locuteur hors contexte de son environnement, de celui volontaire du locuteur voulant s’échapper d’une situation difficile, que nous connaissons par exemple lorsqu’il faut plaindre quelqu’un qui souffre et qu’on ne sait pas quoi dire, mais qu’il faut absolument meubler la conversation.

Cela peut aller jusqu’à utiliser ce « parler pour ne rien dire » pour masquer une hypocrisie pour ne pas être amené à dire ce que l’on pense.

Ou bien encore pour se protéger, selon le même principe de cacher ce qu’il y aurait d’important à dire.

Enfin, cela peut être aussi une manipulation du discours pour faire passer un message lourd de sens, de façon à « noyer le poisson » dans du blabla pour atténuer le propos.

Si le facteur de Volonté intervient, de là découle la question de la capacité. Désormais se pose cette question essentielle, à savoir « Peut-on ? » qui prend une place de plus en plus importante .Est-ce que le verbe « pouvoir » a le sens « d’avoir la capacité de », « avoir le droit de », et dans ce droit, on peut aussi se demander comment cela est perçu par autrui.

Freud a clairement insisté sur l’interprétation des mots, des pensées, des idées inconscientes remises en mot, des non-dits pour expliquer de nombreuses maladies mentales.

Freud, le médecin des mots….

a changé la façon de considérer le discours d’autrui par tout un jeu d’interprétations et tenté de corriger cette absence de sens, par les mots eux- mêmes.

Bien sûr, la poésie, comme le fait constater Bergson, et comme le souligne Jakobson, met bien en évidence l’importance du mot, son utilisation détachée du sens propre, du sens figuré, du sens tout court.

Le mouvement Surréaliste aura bien joué de ces associations de phonèmes, de morphèmes pour créer de l’art, alors que S.

Freud, par les lapsus, les rêves, cherchera à établir le sens de tous les mots, quels qu’ils soient, dans son moindre détail afin d’en tirer des conclusions qui ont un sens très spécifiques pour le coup.

Mais il est clairement prouvé, de nos jours, que certaines pathologies, ne relèvent pas de la volonté à comprendre ou d’une perturbation, telle que la maladie d’Alzheimer qui accentue cette perte de cohésion et de cohérence.

On peut remettre en cause les convictions de Hegel, avec l’extériorisation de la pensée par le langage, la formation de celle-ci en fonction du langage, puisque les mots disparaissent et que la communication se réduit.

D’autres pathologies, qui font l’objet de recherches sérieuses à l’heure actuelle, comme la dysphasie réceptive, avec des enfants qui parlent beaucoup, mais dont le discours est incohérent, l’autisme, dont on dit que l’enfant est « dans sa bulle », comme pour la maladie d’Alzheimer, montrent que pouvoir ne rien dire, ne relève pas de la volonté mais de la capacité cognitive du locuteur et également de la capacité de réception de l’auditeur.

Que même si Chomsky soutient que le langage est inné, la difficulté de certains enfants semble montrer que la facilité d’être locuteur ou auditeur n’est pas automatique, comme pourrait le confirmer Karl Von Frich.. »

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