Devoir de Philosophie

suffit il de voir pour savoir

Publié le 23/04/2014

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Suffit-il de voir pour savoir ? Le mot "philosophie", étymologiquement parlant, signifie "amour du savoir". C'est ainsi que cette question porte un véritable intérêt, évoquant alors la philosophie en tant que telle. "Savoir" renvoie ici à la connaissance scientifique, et plus précisément aux sciences qui supposent une certaine observation, à savoir les sciences de la nature et les sciences expérimentales (physique, biologie...). Le terme "voir" renvoie quant à lui au sens de la vue. Il peut alors être synonyme d'expérience sensible, de perception. La vue est le sens qui nous permet d'entrer en contact direct avec l'essence des choses. Pour pouvoir connaître, il suffit donc de voir. Mais, sans la raison, la vue n'est rien ; de plus, les apparences sont souvent trompeuses. C'est ainsi que cette question concerne tous les hommes, tous étant à la conquête du savoir, mais tous étant soumis aux illusions.C'est ainsi que nous allons voir dans une première partie en quoi la vision "illustre" le savoir, pour ensuite étudier dans une seconde partie comment voir peut tout aussi bien nous tromper ; et nous terminerons sur l'importance de la raison pour la connaissance. La vue est effectivement quelque chose de nécessaire au savoir. En effet, comme dit précédemment, elle nous permet de rentrer en contact de façon directe avec l'essence des objets. Si nous prenons un objet des plus basiques, tel qu'un sac : chaque homme peut voir de façon directe ce qu'il peut y mettre, ce qu'il pourrait transporter... De ce fait, la vision est indispensable à la connaissance ; au point qu'un des douze apôtres, Saint Thomas, a prononcé la célèbre citation "Je ne crois que ce que je vois.". On peut ainsi voir qu'à travers cette citation, Saint Thomas utilise la vision comme preuve de ce qui peut être dit. En effet, celui-ci se forge sa propre opinion personnelle à travers ses propres expériences vécues, et ne prête aucunes attentions aux "on-dit que...". Néanmoins, on peut tout de même considérer qu'il n'y a qu'une frontière entre voir et savoir, et, de ce fait, que les deux termes sont très liés l'un à l'autre. En effet, si nous prenons l'exemple de "Théétète" écrit par Platon : dans cette oeuvre, une servante se moque d'...

« mathématiques .

Néanmoins, il arrive que nous nous trompions en calculant ; c'est de là que, selon Descartes, vient l'hypothèse du "malin-génie", étant un dieu trompeur, omniprésent, nous faisant croire que tout ce qui est autour de nous est réel, alors tout ceci ne seraient que des impressions.

Ici, suivant cette hypothèse, la vision nous dessert plus qu'autre chose pour arriver au stade du savoir, puisque celle-ci nous trompe, au lieu de nous guider vers le droit chemin. Néanmoins, si nous prenons un exemple plus concret : certaines choses ne peuvent s'intégrer de façon précise et spontanée que par la vision, suivant sa propre interprétation.

De là, si nous prenons par exemple, un individus que observe un paysage, où d'une peinture : certaines choses capteront plus son attention qu'un autre homme, suivant ses préférences, sa vision des choses : c'est ainsi que pour toutes choses subjectives, chaque homme se doit de voir de lui même, afin d'en donner sa propre interprétation, qui sera forcément plus ou moins différente qu'une autre.

De ce fait, cela nous montre que la vision d'une chose peut différer d'un homme à un autre, et que de ce fait, le savoir qu'on en retire n'est pas universel, mais personnel.

La vision ne nous indique alors non pas une seule forme de savoir, mais plusieurs formes subjectives, soumises aux différentes interprétations de chacun.

Là encore, d'un certain point de vue, la vision peut se révéler trompeuse. Si nous prenons un exemple plus contemporain : la publicité nous pousse à consommer certains produits, dont l'utilité nous est plus ou moins futile.

En effet, aujourd'hui, la télévision nous montre nombre de produits, que nous achetons, comme dit précédemment, à cause de la pression sociale, et de la société de consommation d'aujourd'hui.

En effet, chaque individus s'entête à consomme sans arrêt : la vision de ces produits à la télévision ne nous entraîne donc non pas vers la connaissance, mais vers une cécité abusive. Cependant, la connaissance ne repose pas que sur la vision des faits mais sur leur observation scientifique.

Toute expérience scientifique associe observation et interprétation scientifique.

Pour pouvoir faire l’interprétation des faits, la perception n’est pas suffisante, même si elle est nécessaire pour confirmer ou infirmer l’hypothèse théorique.

Celle-ci se doit alors d'être complétée par autre chose : la raison. Certaines expériences ont effectivement besoin d'un réel raisonnement, et non d'un simple observation, afin de pouvoir donner lieu à la confirmation d'une hypothèse.

En effet, ce n'est pas parce qu'on voit une assiette tomber, que nous savons la raison de sa chute.

En effet, c'est de là que certains grands scientifiques, comme Isaac Newton, ont pu établir certaines lois, comme ici, la théorie de la gravitation universelle.

Ainsi, l'association de l'observation et de la raison a aboutit au savoir.

L'un sans l'autre n'aurait été possible. Prenons pour autre exemple le " Mythe de la Caverne ", où Platon met en opposition deux mondes.

Il y a en premier lieu le monde de l'apparence, ou "monde sensible".

Celui-ci est basé sur la perception d'images, de sensations ; par opposition au monde réel, ou "monde intelligible", basé sur la raison, les Idées, et l'intellect.

En effet, il existe alors un monde basé sur la raison et la connaissance, où l'observation n'est alors non-pas trompeuse, mais révélatrice.

On ne voit pas que des "ombres qui nous semblent réelles", comme dans le monde sensible, mais de véritables Idées éternelles et immuables.

Connaître, c'est alors (toujours selon le " Mythe de la Caverne ") faire l'effort de s'arracher de la fascination des ombres et des images du monde sensible, lieu du paraître, de l'illusion et de l'ignorance, pour s'élever dialectiquement (via le raisonnement) vers le savoir afin de saisir quelle est la véritable place des éléments qui constituent le monde et profiter de la contemplation des Idées.

On voit ainsi que la raison accompagne la vision dans le monde intelligible, montrant que les deux ne peuvent être dissociés pour accéder au savoir. Néanmoins, l'observation associée à un mauvais raisonnement peut donner lieux à des résultats désastreux.

En effet, certains dictateurs se sont inspirés de grands philosophes afin de faire régner leur idéologie.

Prenons l'exemple d'Hitler ; celui-ci affirme avoir appris à détester la démocratie parce qu’elle « encourage la médiocrité.

» Il admirait l’esprit guerrier de Nietzsche et son appel à la violence à des fins politiques : « La brutalité est respectable...

Le terrorisme est absolument indispensable dans tous les cas où il s’agit de la fondation d’un nouveau pouvoir.

» Ainsi, Hitler à totalement controverser les idées de Nietzche, afin de les tourner à son avantage. L'observation se doit alors d'être associé à la raison, certes, mais pas n'importe quelle raison (comme prouvé précédemment), sous peine d'être mal utilisée. Le fait de voir et donc intimement lié au fait de savoir.

En effet, la vue permet à la fois de se créer sa propre opinion sur les choses, mais aussi, par imitation, d'observer quelques comportements dans le but d'être capable de. »

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