Dans une lettre, vous apprenez à une amie que vous venez de réussir à l'examen du brevet. Vous lui faites connaitre à qui et à quoi vous attribuez surtout votre succès.

« j'étais incapable de rédiger la moindre compo:sition fran­ çaise.

Différentes circonstances m'avaient empêchée de fréquenter régulièrement l'école de R., et je n'étais guère plus avancée en orthographe et en histoire qu'en style.

L'arithmétique seu~e me plaisait; ce qui, entre paren­ thèse, vous étonnait passablement.

Eh bien! M11e A ...

a su m'inspirer du goût pour les branches d'enseignement qui avaient le moins d'attrait pom· moi; et je crois qu'à l'examen j'ai obtenu une aussi bonne note, relativement.

en style qu'en arithmétique.

Mais aussi Mn• A ...

ne s'est pas épargnôe pour ani ver à ce résultat.

Combien de fois n'r~t-elle pas revenue sur les mêmes choses pour mc les expliquer! A quels moyens ingénieux, et chaque jom· différents, n'a-t-elle pas eu re­ cours dans les commencements, afin de me faire aimer la lecture, point qu'elle considérait, avec t·aisOll, comme ca­ pital pour se formel' au style et connaître l'histoit·e! Ce dont je lui saurai toujours gt·é, c'est l'habitude qu'elle m'a fait contracter d'étudier seule, en m'amenant graduellement il ne compter que sm· mes propres forces pour achever un travail commencé avec elle.

Non seule­ ment cette habitude a contribué à mon succb à l'examen, où je n'ai pas éprouvé la moindre tentation de m'adresser a mes voisine:>, mais elle me permettra de continuer mes études chez mes parents et plus tard dans le pos!f' que j'occuperai.

Je m'aperr;ois que je te parle trop de cet examen, ma chère Marie.

Il faudra cependant me pardonner en raison de l'importance de cet événement pour l'avenir de ton amie.

Je ne pense pas demander un poste avant plusieurs mois.

C'est l'avis de M11• A ...

; c'est celui de mes bons pa­ rents: c'est pat· eonséqnent le mi rn ..

J'aun1i tonte& le~. »