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L'INSTITUTEUR

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

1. Lecture - Le vieux maître. (De nombreux maîtres estiment, non sans raison, que cette leçon est une des plus délicates. Cependant, des réflexions sur la mission et le dévouement de l'instituteur se dégagent assez naturellement du texte ci-dessous.) Trois hommes en habits sombres causaient à l'entrée du village. Le premier disait : « Je venais tout juste de lui bâtir une maison pour ,ses vieux jours. » Le second : « Je lui avais préparé des cadres pour ses ruches. Moi, disait le troisième, je devais lui bêcher son jardin. Voilà, m'écriai-je d'un ton léger, voilà un heureux homme et qui vous doit beaucoup ! » Ils me regardèrent sévèrement et répondirent : « Nous lui devons bien davantage ! De qui parlez-vous ? Nous parlons du maître d'école ; le maître d'école est mort. » L'un d'eux ayant regardé sa montre, ils se mirent en marche et je les suivis. Nous allions lentement sur un des côtés de la route. Mes compagnons, de temps en temps, laissaient tomber quelques paroles. Tantôt l'un, tantôt l'autre. « Il y a trente ans qu'il est venu dans notre commune. J'avais dix ans quand il est venu. Je ne savais rien : l'année suivante, il m'a quand même mené au certificat d'études. Il nous a élevés, il a élevé nos enfants. Il a conseillé les vieux, il a instruit toute la commune. Nommez-moi celui à qui il n'a pas rendu service ! Quel âge avait-il au juste ? Cinquante-six, cinquante-sept ? Cinquante-sept ! Il aurait pu prendre sa retraite il y a deux ans. Mais il disait : « Qu'est-ce que je ferai quand je n'aurai plus ces mauvais « drôles ? » Oh ! ce n'était pas un homme d'argent. Le médecin lui avait dit de se mettre au lit tout de suite, mais il a voulu faire sa classe quand même. Et trois jours après... A peine trois jours ! C'est qu'il y avait de l'usure en lui ! Il avait bien mérité sa retraite ! Et puis voilà !... » Nous arrivions à la maison du maître d'école. Toutes les familles avaient envoyé quelqu'un. Il y avait des enfants immobiles dans un coin. Des femmes chuchotaient... Au cimetière, l'inspecteur prononça un discours. Il fut très écouté : car, ce qu'il disait, ceux qui étaient là le pensaient profondément et ses paroles ne dépassaient point la vérité. Quand il eut fini, le maire s'avança, courbé, et il essaya de lire ce qu'il avait écrit sur une feuille. La feuille tremblait en ses mains et il lisait mal, d'une voix chevrotante qui n'allait pas loin. On entendit un sanglot d'enfant. Alors le maire s'arrêta pour toussoter. Je levai les 'yeux : toute la commune pleurait. D'après E. PEROCHON - L'Instituteur. Hachette

« 2. 3. Le maître aurait-il pu se reposer plus tôt ? Quelle raison donnait-il ? Pourquoi n'a-t-il pas voulu prendre uncongé ? 4. Qu'est-ce qui montre que le maître était regretté de tous ? Et quand le maire toussota ? (Toute la communepleurait.) 5. 3.

Réflexions sur la vie. Les adultes regrettent leur instituteur.

Et pourtant celui-ci est-il toujours souriant et aimable ? A-t-il raison degronder et de punir quelquefois ? 1. Qui le maître remplace-t-il ? Pourquoi réprimande-t-il ? (Pour que les enfants soient heureux plus tard.) 2. Que vous donnent vos parents ? (La nourriture, l'affection, l'éducation.) Qu'y ajoute le maître ? (L'instructionet aussi, en partie, l'éducation.) 3. Avez-vous une idée des tâches du maître et des qualités qu'elles exigent ? Voudriez-vous, plus tard, devenirinstituteur ou institutrice ? Pourquoi ? 4. Comment pourriez-vous faciliter la tâche du maître ? (En ayant les qualités des bons écoliers : assiduité,exactitude, application, travail, obéissance, etc., bons camarades, bons enfants.) 5. 4.

Actions et problèmes. Vous avez été puni et vous avez pensé : « Le maître ne m'aime pas.

» Qui dit cela ? 1. « Le maître ne m'a pas mis une bonne note à la rédaction.

Il m'en veut.

» Qui dit cela ? 2. Votre petite soeur raconte que la maîtresse l'a punie à la place d'une autre.

Mais en réalité elle n'a pas su saleçon.

Que lui dites-vous ? 3. L'institutrice est souffrante.

Elle est venue quand même mais ne peut parler.

Nicole en profite pour bavarder.Que lui dites-vous ? Que peut décider la classe ? (De faire encore plus de silence que d'habitude.) 4. Le maître est malade pour un mois.

Un autre le remplace.

Que décidez-vous ? 5. Plus tard, alors que vous serez adulte, votre maître sera peut-être encore dans sa classe.

Que pourrez-vousfaire ? 6. 5.

Résolution. Ce que je sais, c'est en grande partie à mon maître que je le dois.

« Celui qui instruit est un second père.

»Je m'efforcerai d'être un bon écolier.. »

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