Quel parti on doit tirer des images dans l'enseignement primaire.

« DE COMPOSITIONS FRANÇAISES 217 dit avec raison La Fontaine dans la fable f Hzron" delle et les petits Oiseaux.

Aussi, à l'école primaire, s'ef, force-t-on de faire voir beaucoup de choses aux en" fants et, autant que cela est possible, de les leur faire bien voir; car La Fontaine nous le fait pressentir : il y a des gens qui regardent sans voir comme il y en a qui écoutent sans entendre.

Mais, comme un instituteur ne peut présenter tous · les objets à ses élèves, ou hien il leur en montre une image, ou bien il leur en fait un dessin quand il ne possède pas d'image:>.

Dans ce cas il est à son aise, et il arrive à se faire comprendre mieux et plus rapide­ ment que celui de ses collègues qui serait obligé de décrire, à l'aide de la parole, un objet que les enfants n'ont jamais vu.

Heureusement aujourd'hui la moindre école est pourvue d'images de toutes sortes; on pourrait même dire que dans une école bien meublée, ce ne sont qu'images de toutes dimensions: cartes de géographie, tableaux de système métrique, d'histoire naturelle et d'histoire de France ; les livres des élèves sont illustrés, les couvertures de leurs cahiers le sont également ; on leur donne des images pour récompenses.

Si l'on ne tire pas tout le parti qu'on devrait de ces gravures, il faut reconnaître cependant que l'enseignement par l'aspect fait actuellement de grands progrès.

Tous les maîtres, en effet, comprennent plus ou moins quel puissant auxiliaire ils trouvent dans ces divers tableaux et dans ces gravures réservées naguère encore aux ouvrages de luxe.

La leçon de choses devient souvent une leçon d'ima­ ges.

La lecture n'est jamais expliquée dans le cours élémentaire, ni dans le cours moyen, sans qu'une gra­. »