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Une situation éducative: analyse d'un conseil de classe

Publié le 24/12/2011

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Bref on le voit, notre questionnement doit balayer l'ensemble du champ des possibles, et non pas

s'en tenir à une logique duale (comme celle des professeurs). Chaque catégorie des acteurs

concernés a un rôle dans ces difficultés, d'autant plus qu'elle est en retrait. Voilà qui doit structurer

notre action : redonner/redéfinir une place à chacun, dans le respect de ses missions. 

Mais les dynamiques de groupe sont dépendantes des personnalités de ceux qui le composent. Ainsi,

le CPE va chercher à améliorer son suivi individualisé des 34 élèves. Son enquête s'articule ici

autour de deux axes : le structurel et l'humain

« son public particulier ? Mais même si nous pouvions corroborer au cours de notre enquête de tels faits, il n'en demeure pas moins qu'il y a toutes les chances pour qu'ils constituent des tendances, et non pas une règle absolue pour chacun des 34 élèves.

Ainsi – et nous pouvons d'ores et déjà en rendre compte – les actions de remédiation, si elles devront concerner une majorité, ne touchera pas à un même niveau l'ensemble des élèves.

Cela montre cette forme d'incomplétude qu'est le travail du CPE...

Bref on le voit, notre questionnement doit balayer l'ensemble du champ des possibles, et non pas s'en tenir à une logique duale (comme celle des professeurs).

Chaque catégorie des acteurs concernés a un rôle dans ces difficultés, d'autant plus qu'elle est en retrait.

Voilà qui doit structurer notre action : redonner/redéfinir une place à chacun, dans le respect de ses missions.

Mais les dynamiques de groupe sont dépendantes des personnalités de ceux qui le composent.

Ainsi, le CPE va chercher à améliorer son suivi individualisé des 34 élèves.

Son enquête s'articule ici autour de deux axes : le structurel et l'humain.

Du structurel, le CPE peut recueillir des indicateurs.

Nous avons déjà évoqué la problématique en terme de comportement inhérente à la question de l'orientation.

Nous pouvons ajouter que le nombre de redoublants (5, pour un total sur la cohorte de seconde de 7) est un élément propre à influencer négativement la vie scolaire de la classe.

Comment travaille en fin d'année le groupe pédagogique préposé à la répartition des élèves en classe ? Il est manifeste qu'il y a eu un petit dysfonctionnement (mais aux conséquences redoutables).

Comment enrichir l'expérience de l'établissement dans sa pratique des répartitions d'une cohorte en classes ? A propos de l'humain maintenant.

Il apparaît utile de se concentrer sur les places assignées dans la classe entre pairs : qui occupe(nt) une position de leader ? Y a-t-il des exclus ? Quelle y est l'ambiance ? Quels sont les effets mécaniques de groupe, indésirables pour leur réussite scolaire (conduites à risques, démotivation collective...) ? Sur ce point, on peut préjuger que travailler à rééquilibrer la vie du groupe classe entraînera de fait une atténuation de ces effets mécaniques négatifs.

Gare toutefois à ne pas tomber dans l'excès inverse, la pacification entraînant in fine la passivité.

Un travail de concertation est aussi nécessaire avec les personnels encadrant la classe.

Dans un premier temps, il est envisageable qu'un « groupe de parole » mutualise les regards et informe sur les pratiques de chacun.

La cohérence du travail éducatif est ici à viser, tout autant que rendre possible une solidarité et des postures d'aide et d'écoute.

Comment remettre les apprentissages au cœur des échanges avec les élèves ? Le CPE, en tant que conseiller technique du chef d'établissement, peut légitimement impulser ces réunions.

Deux ou trois sur l'espace d'un mois semble réaliste (ne pas oublier en effet les contraintes de temps de chacun).

C'est pour lui le moment privilégié pour apporter sa vision de la situation dans un cadre interne à l'établissement, donc sans avoir l'air de s'opposer publiquement aux propos de quelques uns.

Une approche d'ordre pédagogique doit aussi être fortement envisagée.

C'est le moment pour le CPE d'apporter son regard sur les rythmes scolaires, facteurs de difficultés pour les élèves.

Les éventuelles décisions prises ne sauraient l'être sans impliquer les élèves, et le CPE est là pour le rappeler.

Le dispositif Heure de Vie de Classe peut être utilement mobilisé dans cette optique ; bien piloté par le Professeur principal et le CPE (par exemple), ce sera le lieu où les élèves pourront exprimer collégialement leur avis. D'un point de vue organisationnel enfin, les éléments nouveaux dégagés doivent faire l'objet d'une information à destination des parents (et des élèves s'ils ne le sont pas déjà).

Une veille attentive doit se faire tout au long de l'année. Finalement, un indicateur fiable pour évaluer la portée des actions entreprises sera de jauger les évolutions de comportement, de vision et de communication dans un conseil de classe ultérieur ; l'ambiance du groupe classe et les notes individuelles, qui seront nécessairement évoqués toutes deux, constituent les critères phares de cette évaluation.

Cela montre à quel point le travail du CPE doit s'inscrire dans le temps long. Sortons du court terme et de la situation de remédiation, pour entrer dans une vision de plus longue haleine.

Les problèmes soulevés par notre classe de secondes doivent interroger au niveau de. »

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