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Alfred North Whitehead

Publié le 22/02/2012

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Il fit une carrière de professeur de mathématiques en Grande-Bretagne (Traité de l'Algèbre Universelle, 1898, et, en collaboration avec Bertrand Russell, les fameux Principia Mathematica, 1903), puis, à partir de 1924, il se consacra à l'enseignement de la philosophie aux États-Unis. Ayant une formation positive et scientifique, Whitehead eut pour première préoccupation d'insérer la philosophie dans les conceptions nouvelles qui ont bouleversé les perspectives de notre siècle : le Darwinisme, les théories de Bohr et Rutherford, celles de Fresnel et de Maxwell sur l'Espace-Temps et enfin les nouvelles conceptions sur l'Énergie et la Matière. Le point de départ de Whitehead fut la négation du sophisme de base de l'abstraction philosophique, selon lequel l'objet existe là où il est perçu et non ailleurs. En effet, nous savons maintenant, après Newton et Einstein, qu'un objet existe partout où les autres objets sont affectés par sa présence. D'autre part, sur le plan philosophique du raisonnement, une fois l'abstraction faite, on a tendance à oublier le fait réel dont elle est née : c'est l'erreur de la concrétisation mal placée. Finalement, il existe une tendance à juger les systèmes sur la clarté et la netteté de leur point de départ, alors qu'il importe avant tout de les juger sur leurs résultats, qui doivent être en accord avec le réel scientifique. (Le concept de la Nature, 1920 ; Le But de l'Éducation, 1928 ; La Fonction de la Raison, 1929 ; Processus et Réalité, 1929). Depuis plus de trois siècles, la philosophie s'embourbe dans l'ornière de l'interprétation mécaniste (doctrine de la simple localisation des corps) et dans celle du dualisme cartésien.

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