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Anthony BURGESS : Le Royaume des mécréants

Publié le 24/09/2012

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Pour ce qui est de la partie du récit qui découle des évangélistes, mon principal objectif a été de bien caractériser le personnage du Christ, ainsi que celui de chaque disciple - de les montrer dans leur vérité d'êtres humains avec leurs talents et leurs parlers distinctifs. Le Christ n'a rien du petit homme de la tradition, doux comme un agneau , humble, malingre. Il est grand, fort, avec une voix puissante (...). Aspect qui me semble correspondre au moins à un fait de simple déduction, concluant à un organe vocal qui puisait sa vigueur dans une vaste capacité thoracique et donc dans une formidable oxygénation.

« Photo Gastaud 1 Si p a- Press Sad oc défe nd dans so n r écit un e théo rie i n té r ess ant e se lo n l a que ll e le Chri s t n e serait pas m o rt su r l a cro ix e t rem et d onc en d out e le ph én o m èn e de la ré­ surr ection.

En effet, " L 'h o mm e était , à t ous p o int s de v ue , d 'u ne fo rce et d 'un e s ta tu re imm enses (.

.

.).

C e fut don c un h o mm e s ain qu'on d éc r ocha de cet arbr e de la ho nte ", éc rit-il dès les pre­ mi èr es p a ges .

Se fait­ il le port e-paro le de l'aut eur o u se co n­ te nt e-t-i l de re lan cer un déba t sa ns fin ? Le livre Des mécréants et des saint s S adoc , le narrateur, nous raconte avec véracité le périple des apôtre s qui ont parcouru 1 'empire romain pour diffu­ s er le christianisme.

Au moment de la résurrection de Jésus, Tibère est encore empereur et mène à Capreae une vie où la débauche et la corruption sont les seules lois.

Rapidement, la "secte " des nazaréens apparaît comme 1 ' un des plus grands dangers pour Rome, et les persécutions , d'abord des apôtres puis des chrétien s, sont de plus en plus fréquente s.

Successeur de Caïus Caligula , Claude fait promulguer un décret annon­ çant l'expulsion de tous les Juifs hors de Rome.

Pendant ce temps , les disciples se rendent aux quatre coins de 1 'Empire afin d'enseigner les lois chrétiennes .

Les uns après les autre s, les apôtre s sont arrêtés et martyrisés.

Le dernier, Matthias , est tué à Pompei par Domitien , peu avant l'éruption qui détruisit entièrement une ville prospère , symbole de la décadence d' un empire dont le châtiment ne tarde pas à survenir.

L'histoire vue à travers le regard d'un romancier "Je tire mon titre du nom que, dans la tradition juive, on donne à l'Empire romain ", écrit Sadoc, dans son intro­ duction.

Il est vrai que cet empire sur le déclin paraît n'avoir ni foi ni morale.

Les empereurs sont présentés comme des hommes pervertis, dont la cruauté dépasse la limite de l'ima­ ginable .

A travers le narrateur, 1 ' auteur n 'épargne aucun détail mais fait montre d' un réel humour dans les scènes les plus osées.

Au fil du récit , le lecteur , un peu perdu dans cette grande fresque historique, prend des points de repère en s'atta­ chant à certains personnages qu' il suit jusqu 'à leur mort.

Avec pittoresque , sont évoquées les péripéties des disciples , dont les trait s de ca ractère sont montré s sans concession .

C 'est une nouvelle approche de l' his toire religieuse que nous propose Burges s.

D é jà dans L'H omm e de Na zareth , tout en restant fidèle aux Évangiles, il s'était plu à en renouve ler le sens par le côté romanesque du texte.. »

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