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Anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss

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Il faut distinguer, parmi nos mœurs, celles qui relèvent de la simple mode de celles qui relèvent des structures fondamentales de la société. L'on peut qualifier d'arbitraires les modes qui ne sont justifiées que par le souci de vendre ou de consommer. En revanche, nos comportements fondamentaux ne sont pas fortuits, mais dévoilent la manière, souvent inconsciente, dont la société se conçoit et s'organise elle-même. Si les mœurs évoluent ou changent selon les cultures, c'est précisément parce que les sociétés se perçoivent et s'organisent différemment dans le temps et l'espace. Lévi-Strauss étudie surtout l'interdiction de l'inceste, parce qu'elle lui apparaît comme la seule règle universelle. Cela lui permet donc d'analyser un phénomène qui se situe à la charnière du naturel et du culturel, une «Coutume» qui est soumise à la fois à la nécessité des règles biologiques et à la liberté qui préside au choix des conventions sociales. Notes et commentaires

« 1 1 Nos mœur s ne sont pas arbitraires ' 1 � 4U ·H • Nos mœur s sont des règles instituées par la société pour assurer son bon foncti onnement.

Elles sont l'expression d'une or ganis ation et d'u n ordre profonds.

Les mœur s ne sont pas gr atu ites mais obéis sent à une logique incons ciente.

Nos mœurs ren­ voient à un ordre L es mœurs -qu'i l s'a gisse de manière de se tenir à table, des règles de politesse ou des lois -ne sont pas gratuites et irration nelles, •Il faut ( .•.

) atteindre la struc­ ture incons ciente, sous­ jacente à chaque institu­ tion ou à chaque coutume, pour obtenir un principe d'interprétation valide.» Claude Lévi-Stra uss, An thropologie structurale même si nous ne savons pas exactement pourquoi nous les adoptons.

Les mœ urs, à l'instar du langage, sont sous-ten­ dues par une logique inconsciente et recou­ vrent un ordre profond, que l'ethnologue tente de déc ouvrir.

Les règles garantis­ sent l'ordre social L évi-Str auss prend comme exemple une règle sociale qui est uni­ vers elle: le tabou de l'in­ ceste.

Pour lui, cette règle qui interdit les relations sexuelles entre des parents proches n'est pas une simple conven­ tion morale.

C'est le pilier d'un vaste réseau d'éc hange et de com­ mu nication qui sert à garantir l'or ganisation et la sur vie du groupe social.

Le tabou de l'inceste assure la survie L e tabou de l'inceste oblig e en effet la fe mme à quitter sa famille pour se marier dans une famille étran­ gère.

Mais il marque aussi le début d'une série d'é changes.

La pratique de la dot, par exemple, est à l'o rigine des rap­ ports économiques.

Par ailleurs, elle est aussi un moyen de com­ mu nication entre les di ffér entes familles du groupe, moyen qui assure la cohésion et la perpétuation de la société.

Nos mœurs ne sont pas arbitraires mais obéissent à un ordre inconscient.

Les règles du mariage, en particuli er, servent à assurer la perpétuation de la société.. »

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