autrui
Publié le 28/01/2017
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déterminée par la présence, même seulement imaginée, de ces mondes
possibles.
3: La communication des consciences
Il peut nous arriver, au contraire, dâavoir lâimpression, avec certains
autres, quâest possible une communication directe, intuitive, une
compréhension qui se passe même de mots.
III - LE CONFLIT DES CONSCIENCES
1: Le regard
Sartre écrit, dans LâÃtre et le Néant, que lorsque nous sommes regardés,
nous sommes exposés, en quelque sorte sans défense: nous pouvons avoir
lâimpression que la situation nous échappe.
"Ãtre regardé, câest se saisir comme objet inconnu, dâappréciation
inconnaissable, en particulier dâappréciation de valeur." - Sartre, LâÃtre
et le Néant
Ãtre regardé câest être soumis à la liberté de jugement de lâautre.
Sous le regard de lâautre se produit "une solidification, une aliénation de
mes possibilités".
Câest-Ã -dire je deviens ce que lâautre fait de moi par
son regard, incapable de le maîtriser.
Sous le regard de lâautre, nous
devenons esclaves, car nous sommes dépendants dâune liberté qui nâest pas
la notre, car lâautre me prive de ma liberté par ce quâil fait de moi par
son regard.
Je nâai pas de prises sur ses valeurs.
2: "Sâil y a un Autre, (â¦) jâai une nature"
Honte: La honte est un sentiment de gêne liée à lâhumiliation, perte de
valeur aux yeux des autres.
Elle nâest possible que par la présence de
lâautre, physique ou intégrée, qui peut juger nos gestes maladroits ou
vulgaires.
Câest le regard de lâautre qui forge la réception des actions, et
nous avons peur de lâimage qui peut nous être attribuée, seul souvenir que
lâautre gardera.
Fierté: La fierté câest le fait dâéprouver avec joie et plaisir quant au
fait dâavoir de la valeur aux yeux des autres.
Quel est la place de lâautre dans ces deux sentiments? Bien que la honte semble
relever dâune relation intime de soi à soi, elle exige néanmoins pour exister
le regard dâautrui, autrement dit celui dâun témoin, même absent ou
imaginé.
La conscience de la honte ne peut pas naître du simple retour de la
conscience sur elle-même.
Câest certes bien de moi que jâai honte, mais de
ce moi qui vient de faire un geste vulgaire sous les yeux dâautrui, et qui
devient, du même coup, prisonnier de sa vulgarité.
La honte comme la fierté
révèlent quâon se reconnait dans le regard de lâautre, quâon reconnait le
bien fondé de son jugement: on accepte la nature que lâautre nous inflige, on
la reconnait comme juste, sinon nous nâaurions pas honte.
Que signifie: "Sâil y a Autre (â¦), jâai une nature, ma chute originelle
câest lâexistence de lâautre"? Sartre affirme, par ailleurs, que lâhomme
nâa pas de nature en lui-même, dâessence, puisque Dieu est mort (perte de la
foi).
mais câest lâexistence de lâautre qui lui en confère une, lui faisait
du même coup, perdre son innocence.
Avec le regard de lâautre, je suis obligé
de reconnaître ce que je suis, dâen prendre connaissance, de le savoir.
3: Autrui, une double menace
Autrui représente pour nous, par nature, une double menace.
Dâune part on peut
être pris pour ce que lâon nâest pas, et dâautre part, autrui peut nous
considérer comme un moyen vers des fins que nous ignorons.
Cette double menace
est la structure permanente de notre "être-pour-autrui-.
Le pire que peut faire autrui câest de nous ignorer: nous désirons quâ.
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