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Autrui est-il pour moi objet ou sujet ?

Publié le 31/07/2009

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Autrui est-il pour moi objet ou sujet ?

« figée.

Ce qui m’est donné à voir dans le visage d’autrui est irréductible à toute réification.

Or, ce visage oblige, commande : il exige réponse, aide, sollicitude.

Bref, il implique la responsabilité à l'égard d'autrui.

Alors que chez Sartre l'irruption d'autrui renvoie au conflit des regards (chacun peut transformer l'autre en objet), chez Levinas, le visage me convoque, me rappelle à la responsabilité.

Par conséquent, autrui ne se voit pas réduit par moi à l'état d'objet mais le choc de ma rencontre l'élève à la condition de sujet et, loin de heurter sa liberté, l'investit.

Le visage est en l'homme ce qu'il y a de plus vulnérable mais c'est dans cette fragilité que s'inscrit l'impératif éthique.

Sa première injonction est « tu ne commettras pas de meurtre ».

L'Autre est en même temps celui contre lequel je peux tout et celui auquel je dois tout.

Aussi, comme l’affirme Lévinas dans Ethique et infini, le visage de l’autre m’investit de responsabilité par sa vulnérabilité même : je me sens responsable comme malgré moi de l’autre.

c) Autrui, pour le coup, n’est pas pour moi objet mais sujet.

Cela lui confère le statut de personne, c'est-à-dire comme le rappelle Kant « un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ».

Bref, autrui ne peut être pour moi qu’une fin en soi.

Transition : Or, si autrui ne doit pas être pour moi une chose mais avant tout une fin en soi, en est -il de même pour lui ? N’est -ce pas autrui lui -même qui fait de lui un objet ? III) Autrui n’est qu’un objet que s’il décide d’être un objet pour moi a) C’est autrui qui fait comme s’il était un objet tout en sachant au fond de lui -même qu’il n’en est rien.

C’est la mauvaise foi qui, selon Sartre, est le refus de s’assumer comme sujet.

Cette mauvaise foi permet à autrui de nier et d’affirmer en même temps et de façon paradoxale sa propre liberté.

b) Aussi est -ce autrui qui fait de lui un objet et cela en faisant le choix de se destituer en tant que sujet, en renonçant à sa propre transcendance.

Ainsi en est -il de l’attitude obscène que met en scène la pornographie. Sartre, dans le troisième chapitre de l’Etre et le Néant, ne manque pas de rendre compte du choix par lequel une femme se rabaisse au rang d’objet en acceptant de devenir « un instrument dans les mains de l’autre ».. »

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