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Bachelard La formation de l’esprit scientifique Extrait chap. 1 : « La notion d’obstacle épistémologique »

Publié le 16/04/2014

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Bachelard La formation de l’esprit scientifique Extrait chap. 1 : « La notion d’obstacle épistémologique »  Ce § forme un tout. Il ne s’interroge pas seulement sur l’opinion en général, ou sur la science, voire leur opposition, mais avant tout sur la formation de l’esprit : l’enjeu est de former une pensée : apprendre à penser et cela, plus précisément, en science. Bachelard parle du point de vue scientifique, non dans l’absolu. En quoi l’opinion peut-elle constituer un obstacle à la formation de l’esprit scientifique ? Il y a 2 parties dans ce §. D’abord, ce qui caractérise l’opinion, mais à travers ce qu’elle fait. Ensuite, il caractérise l’esprit scientifique à travers sa démarche et ce qui en est la marque distinctive. I. a) La science dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion. S’il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l’opinion, c’est pour d’autres raisons que celles qui fondent l’opinion ; de sorte que l’opinion a, en droit, toujours tort. b) L’opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s’interdit de les connaître. c) On ne peut rien fonder sur l’opinion : il faut d’abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, en maintenant, comme une sorte de morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire. II. a) L’esprit scientifique nous interdit d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement. b) Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et quoi qu’on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. c) Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de question, il ne peut pas y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit. Ière partie : « La science, dans son besoin (…) vulgaire provisoire. » Ce qui caractérise l’opinion pour Bachelard est ce qu’elle fait, et non ce qu’elle est. Il ne la définit pas mais la pose en l’opposant à la science. Que fait-elle précisément ? Elle interdit de réfléchir, fait obstacle au savoir et doit donc être rejetée purement et simplement Mais il y a une progression qui nous permet de comprendre en quoi réside l’obstacle de l’opinion et pourquoi il est le premier.  (I. a) « La science dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à l’opinion. » [on souligne les termes clés]. L’opposition entre les deux est radicale. Ni le but ni le point de départ ne correspondent. Il y a désaccord sur les principes & les fins. La différence est totale et sur toute la ligne. Qu’est-ce donc qui pourrait faire de l’opinion un obstacle si les deux sont aussi étrangères l’une à l’autre ? En effet, l’obstacle ne suppose-t-il pas que les deux se rencontrent au moins sur un point ? Lequel ? Bachelard développe une rencontre possible. S’agit-il alors d’une concession ? « S’il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l&rs...

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« b) Avant tout, il faut savoir poser des problèmes.

Et quoi qu'on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d'eux-mêmes.

C'est précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. c) Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question.

S'il n'y a pas eu de question, il ne peut pas y avoir connaissance scientifique.

Rien ne va de soi.

Rien n'est donné.

Tout est construit.   Ière partie :  « La science, dans son besoin (...)  vulgaire provisoire.

»   Ce qui caractérise l'opinion pour Bachelard est ce qu'elle fait, et non ce qu'elle est.

Il ne la définit pas mais la pose en l'opposant à la science.

Que fait-elle précisément ? Elle interdit de réfléchir, fait obstacle au savoir et doit donc être rejetée purement et simplement Mais il y a une progression qui nous permet de comprendre en quoi réside l'obstacle de l'opinion et pourquoi il est le premier.    (I.

a) « La science dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. » [on souligne les termes clés]. L'opposition entre les deux est radicale.

Ni le but ni le point de départ ne correspondent.

Il y a désaccord sur les principes & les fins.

La différence est totale et sur toute la ligne.

Qu'est-ce donc qui pourrait faire de l'opinion un obstacle si les deux sont aussi étrangères l'une à l'autre ? En effet, l'obstacle ne suppose-t-il pas que les deux se rencontrent au moins sur un point ? Lequel ? Bachelard développe une rencontre possible.

S'agit-il  alors d'une concession ? « S'il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ; de sorte que l'opinion a, en droit, toujours tort.

» Ce point de rencontre entre l'opinion & la science est l'énoncé reçu cad le résultat, mais c'est en réalité dans l'esprit lui-même que se trouve l'obstacle car l'opinion n'est pas en dehors de moi : elle est en moi.

Toutefois, il y a un malentendu à éviter, car même si les deux se rencontrent, c'est pour des raisons différentes.

Les raisons. »

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