Devoir de Philosophie

Bartolomé Estebán Murillo

Publié le 12/04/2010

Extrait du document

Peintre, né à Séville en 1618, décédé dans la même ville en 1682. Orphelin à l'âge de dix ans, il suit très tôt l'enseignement d'orientation maniériste de Juan del Castillo. Quittant l'atelier du maître en 1639, il commence son activité indépendante en peignant de nombreuses images pieuses. Il lui faut attendre 1645 pour obtenir son premier grand succès grâce à un cycle de onze tableaux commandés par les franciscains de Séville. Au cours de cette première période, ses compositions sont influencées par les oeuvres des grands maîtres espagnols Cano, Ribalta et Ribera. Mais il se dégage rapidement de leur emprise, révélant une connaissance de la peinture flamande et vénitienne. Dès lors son style se libère, se fait plus délicat, et ses compositions deviennent plus complexes et construites. Les commandes affluent, mais il travaillera essentiellement pour les franciscains, capucins et augustins. La série des grands cycles pour Santa Maria la Blanca (vers 1669), pour l'église de l'hôpital de la Charité offre des images d'une beauté raffinée, dont la valeur suggestive reflète une sincère dévotion. Cette grâce se retrouve dans ses portraits et ses scènes de genre, lui valant un immense succès qui ne faiblira pas jusqu'au XIXe siècle.

« genre chaud.

Et cette troisième ? Un Murillo genre froid.

Murillo, comme Raphaël, a trois manières, ce qui fait quetoute espèce de tableau peut lui être attribuée et laisse une admirable latitude aux amateurs qui forment desgaleries.

A chaque coin de rue, on se heurte à l'angle d'un cadre : c'est un Murillo de trente francs, qu'un Anglaisvient toujours d'acheter trente mille francs.

"Regardez, seigneur cavalier, quel dessin ! Quel coloris ! C'est la perla, laperlita." Que de perles l'on m'a montrées qui ne valaient pas enchâssement et la bordure.

Que d'originaux quin'étaient seulement pas des copies !" Parmi les principales raisons du succès de Murillo en son temps, il convient de citer la haute qualité de sa techniqueet de sa matière picturale, de même que la forme dans laquelle il sut interpréter et sentir les thèmes les plusaimables et les plus agréables à la piété populaire. Il est curieux que ce soit précisément ce dernier aspect auquel s'adressent les critiques d'un ecclésiastiquecontemporain du peintre, le Père Interiàn de Ayola, qui exigeait une soumission plus stricte de l'iconographiereligieuse aux textes canoniques et considérait avec une sincère répulsion les produits aimables, mais arbitraires, decertaines traditions ou interprétations dues à la foi du commun.

Parmi celles-ci, notamment, le thème de Jésusenfant jouant avec saint Jean, dont les Enfants à la coquille, au musée du Prado, sont une traduction si connue. De nos jours, en dépit des variations du jugement quant à sa valeur objective, la réputation de Murillo se maintientgrâce à sa qualité, son égalité et son profond sentiment humain, qui compensent certaines limitations inévitables ouvolontaires.

Dans ce dernier genre, excellent ses peintures d'enfants ou de types populaires, conservées à Paris, àMunich et dans plusieurs musées américains.

Et c'est le même sentiment que l'on perçoit dans la série de tableauxreprésentant des scènes de la parabole de l'Enfant prodigue.

De l'analyse aiguë de cette série par Bernard Dorival,qui la compare aux gravures de Callot consacrées aux mêmes thèmes, il dégage l'esprit de synthèse du peintreespagnol, qui a su simplifier les sujets, tout en enrichissant leur contenu et en donnant une plus grande unité àl'action des personnages.

L'oeuvre de Murillo OEuvre abondante (plus de trois cents tableaux).Chronologie assez imprécise.Nous donnons les oeuvres les plus importantes pour l'évolution. MADONE DES MERCENAIRES (Musée de Séville).1645 VISION DE SAINT FRANÇOIS, SAINT DIEGO D'ALCALA FAISANT L'AUMONE (Académie, Madrid).1646 LA CUISINE DES ANGES (Louvre, Paris).1646 MORT DE SAINTE CLAIRE (Musée de Dresde).JEUNE MENDIANT (Louvre, Paris).MANGEURS DE FRUITS.

MANGEURS DE GATEAUX (Pinacothèque, Munich).VIERGE DU ROSAIRE (Escurial).1655 NAISSANCE DE LA VIERGE (Louvre, Paris).1656 VISION DE SAINT ANTOINE DE PADOUE (Cathédrale, Séville).

ÉDUCATION DE LA VIERGE (Prado, Madrid).VISION DE SAINT BERNARD (Prado, Madrid).

VIERGE DE SÉVILLE (Louvre, Paris).

IMMACULÉE CONCEPTIONDES FRANCISCAINS (Musée de Séville).

SONGE DU PATRICIEN FONDATION DE SAINTE MARIE MAJEURE (Prado,Madrid).LE DIVIN PASTEUR (Prado, Madrid).ENFANTS A LA COQUILLE (Prado, Madrid).

REBECCA ET ÉLÉAZAR (Prado, Madrid).ISAAC ET JACOB, LE SONGE DE JACOB (Ermitage, Léningrad).SCÈNES DE LA PARABOLE DE L'ENFANT PRODIGUE (Collection Beit, Londres).MULTIPLICATION DES PAINS MOISE (Caridad, Séville)JEUNES FEMMES A LA FENÊTRE (National Gallery, Washington).LA CÉLESTINE EN PRISON (Ermitage, Léningrad).SAINTE ÉLISABETH SOIGNANT LES TEIGNEUX (Prado, Madrid).VISION DE SAINT FÉLIX DE CANTALICE (Musée de Séville).SAINT THOMAS DE VILLENEUVE FAISANT L'AUMONE (Musée de Séville).ANNONCIATION DES CAPUCINS (Musée de Séville).IMMACULÉE CONCEPTION (Prado, Madrid).

SAINT FRANÇOIS RENONÇANT AU MONDE (Musée de Séville).1682 MARIAGE MYSTIQUE DE SAINTE CATHERINE (Capucins, Cadix).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles