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Basilique de La Madeleine, Vézelay

Publié le 22/02/2012

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La basilique de la Madeleine est l'une des plus importantes églises romanes de Bourgogne ; c'est aussi l'une des plus belles églises qui aient été construites dans cette région. La façade, surmontée d'une seule tour et ouverte par trois portails, donne sur un remarquable narthex, lieu destiné aux catéchumènes (non baptisés). Ce narthex, construit entre 1120 et 1140 environ, se développe sur deux niveaux, et repose sur de puissants piliers portant des colonnes adossées. Par le portail central du narthex, enrichi par un beau tympan sculpté, on accède à la vaste nef centrale, qui frappe par les magnifiques couleurs des pierres. Contrairement à Cluny et à Autun, les parois intérieures de la nef centrale sont divisées en deux ordres seulement, et la couverture est en voûtes d'arête uniformes.

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1106-1160 Vézelay offre sur sa butte, aux confins du Nivernais et de la Bourgogne, l'un des chefs-d'œuvre de l'art roman.

C'est là que sont venus se réfugier, au temps de la menace normande, des moi­ nes qui, jusqu'alors, étaient installés dans la plaine.

Ce monastère commence à devenir célèbre quand, au début du XI• siècle, se répand le bruit qu'on y conserve les reliques de Marie­ Madeleine.

Malgré les Provençaux qui affirment les détenir à Saint-Maximin, les pèlerins se pressent à Vézelay et, avec eux, affiuent les offrandes.

Aussi, les moines n'hésitent pas à entreprendre la construction d'un nouveau sanctuaire digne des reliques qu'il abrite.

Les tra­ vaux, commencés sans doute dès 1106, ne sont guère contrariés par un incendie, mentionné en 1120.

En effet, l'autel du chœur est consacré dès 1132.

Saint Ber­ nard y prêche la seconde croisade en 1146.

Le narthex et le massif occidental sont vraisemblablement terminés avant 1160.

Dans l'édifice, la nef frappe par ses for­ mes simples, équilibrées et robustes.

Son harmonie ressort autant de ses dix tra­ vées régulières, soulignées par des dou­ bleaux nettement saillants, que des piles cruciformes à demi-colonnes, engagées également sur les quatre faces.

L'éléva­ tion se limite à deux étages: il n'y a ni tribunes ni triforium entre les gran­ des arcades et les fenêtres hautes.

L'ensemble est puissamment original, même si l'apport de Cluny - l'abbaye y était atfùiée - se manifeste par des pilastres aux angles des piles et même si l'on a cru devoir imputer à des pèlerins venus d'Espagne l'idée d'alterner dans les arcs-doubleaux, en une élégante bi­ chromie, des claveaux roses et blancs.

Comme les bas-côtés, la nef est entière­ ment couverte de voûtes d'arêtes.

Cette nef se termine par un chœur gothique reconstruit dans les dernières années du XII• siècle.

Bien que son élé­ vation soit à trois étages puisqu'une galerie de circulation sépare fenêtres hautes et grandes arcades, il conclut heureusement la nef en l'éclairant plus largement.

La sculpture apparaît sur une centaine de chapiteaux; la vive imagination des artistes est tempérée par leur main très sûre.

La plupart d'entre eux s'inspirent de la Bible, mais certains, à une époque où l'on s'intéresse à nouveau à l'Anti­ quité, se réfèrent à la mythologie païen­ ne.

Le Christ ne figure qu'au portail occidental, mais c'est un chef-d'œuvre de sensibilité et de maîtrise.

Au-dessus de saint Jean-Baptiste et des Apôtres qui occupent les pieds-droits, le Christ, les mains largement ouvertes, semble inviter à la mission, pendant qu'au lin­ teau défilent les peuples de la terre.

Deux petits portails latéraux complètent l'enseignement: celui de droite reproduit des épisodes de l'enfance du Christ, alors que celui de gauche évoque des scènes postérieures à la Résurrection.

Illustration: Façade de la basilique de Vézelay Photo E.R.L.

© 1980, Edita-Service S.A., Genève Imprimé en Italie A 16 305 10-01. »

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