Devoir de Philosophie

Biographie c'est à dire sa naissance ,son évolution

Publié le 22/04/2013

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L'enseignement scolaire de la philosophie en France MARK SHERRINGHAM, inspecteur général de l'Éducation nationale Héritier d'une tradition prestigieuse remontant aux collèges jésuites du 18e siècle, l'enseignement scolaire de la philosophie en France présente un certain nombre de traits distinctifs : une vocation généraliste qui vise la formation du "citoyen éclairé", un enseignement élémentaire évitant le double écueil de l'encyclopédisme et de l'érudition spécialisée, une pédagogie de la liberté qui soutient l'expression organisée de la réflexion et du jugement. Mais ce modèle de l'enseignement philosophique, s'il peut rester une source d'inspiration pour nos partenaires européens, doit aussi assumer dans la sérénité quelques évolutions indispensables. enseignement de la philosophie dans notre pays n'est pas limité à l'université. La philosophie est depuis le Premier Empire (s'inspirant de la tradition des collèges des jésuites), et à l'exception d'une éclipse de 1852 à 1863, une matière obligatoire dans l'enseignement secondaire, circonscrite à la dernière année du lycée. L' Elle est présente aujourd'hui en terminale dans la voie générale (8 h en série L, 4 h en série ES, et 2 h + 1 h en série S) et dans la voie technologique (1 h + 1 h) et est sanctionnée par une épreuve au baccalauréat. Mais la philosophie est également présente en tant que telle dans les classes préparatoires aux écoles normales supérieures, sous la forme d'une épreuve de "culture générale" dans les concours d'entrée aux écoles commerciales ainsi que dans le cadre d'une épreuve de "français/philosophie" pour les concours des écoles d'ingénieurs. Il faut également mentionner la présence déjà réelle mais très inégale d'un enseignement de philosophie dans un certain nombre de "Existe-t-il un modèle éducatif français ?" La revue de l'inspection générale 03 > page 61 secteurs de l'enseignement supérieur (droit, médecine, sciences, instituts d'études politiques, écoles d'ingénieurs, écoles commerciales...), présence régie, bien entendu, par le principe de l'autonomie des universités et par les projets d'établissement. Enfin la philosophie générale et la philosophie de l'éducation furent également enseignées comme matières obligatoires associées à la psychologie de l'enfant et à la pédagogie générale dans les Écoles normales d'instituteurs jusqu'à leur disparition en 1991. Elle a conservé une place aujourd'hui dans les IUFM, place qui varie selon les établissements, et il est légitime d'espérer que le futur cahier des charges national de la formation des maîtres l'inscrira comme un élément fondateur de l'identité professionnelle de tous les enseignants. Une vocation généraliste C'est dire qu'en France, l'enseignement de la philosophie n'est pas réservé aux étudiants qui souhaitent se spécialiser à l'université dans cette discipline ou envisagent d'en faire leur activité professionnelle future. Dans la tradition française l'enseignement de la philosophie présente donc une vocation généraliste : il a pour fin de s'adresser à tous les élèves en terminale, et il déborde le cadre strictement universitaire au niveau de l'enseignement supérieur. Dans notre tradition, l'enseignement de la philosophie se voit ainsi reconnaître une valeur éducative éminente, dont il importe maintenant de relever les principaux traits distinctifs. La formation du citoyen C'est, en premier lieu, un enseignement qui vise son propre dépassement. page 62 > L'enseignement de la philosophie n'a pas sa fin en lui-même. Il ne s'agit pas seulement ni d'abord de donner aux élèves la maîtrise d'un domaine disciplinaire particulier en vue d'une éventuelle spécialisation dans l'enseignement supérieur. Au travers de la maîtrise de la philosophie, ce qui est visé c'est la liberté de penser, liberté constitutive de la formation de l'homme et du citoyen, et contribuant à fonder l'idéal français de la République, même si c'est à Victor Cousin, sous "la Restauration" que revi...

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