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Biologie et causes finales

Publié le 09/09/2014

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de concilier la foi et la raison, le dogme et l'expérience. Par exemple, en biologie et plus particulièrement dans le domaine de l'évolution. La position du vitalisme n'est rien d'autre qu'un essai pour donner une valeur positive au concept de finalité.Sans doute on ne peut contrarier indé­finiment le courant expérimental qui se développe avec des praticiens comme A. Paré ou Descartes, mais toutes les explications positives devront trouver place dans un ensemble dominé par une entité comme le principe vital. On utilise pour convaincre le savant un raisonnement passablement spécieux, qui d'ailleurs se trouve souvent repris par la suite. En vain la science progresse et démonte des mécanismes compliqués de la nature. Ces mécanismes compliqués, si l'homme peut les connaître, il ne peut certes pas les créer de toutes pièces. Pour critiquer la science et la renvoyer à la finalité, on reproche en somme à l'homme de ne pas être Dieu, c'est-à-dire de ne pouvoir reconstruire ce que déjà il par-c,ient à connaître.

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« FRANCE 27 DÉVELOPPEMENT Il semble y avoir une contradiction dans les termes quand on rapproche le mot positif qui caractérise habi­ tuellement la science et la notion de finalité qui appartient habituellement à la métaphysique.

La science est positive dans la mesure où elle se limite aux faits.

Elle établit entre eux des relations de cause à effet qui, lorsqu'elles sont constantes, prennent le nom de lois.

Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

La notion de finalité au contraire comporte l'interven­ tion d'une volonté soit humaine, soit divine.

La suite des causes se trouve en quelque sorte interrompue par un cc commencement absolu n.

Un projet précède l'existence de la réalité et contribue à la rendre réelle.

En conséquence on ne voit pas l:lien comment la finalité pourrait prendre un sens positif.

* * * Ce n'est pas certes que telle finalité ne soit pas inter­ venue dans la science.

Cette dernière s'est peu à peu dégagée de la pensée empirique et pratique et elle a dû lutter contre la pensée religieuse pour qui il était impie d'utiliser la raison et de chercher à connaître le monde.

Les explications théologiques devaient suffire, on se sou­ vient des obstacles rencontrés par Galilée par exemple, à propos de la théorie de la rotation de la terre.

Le système de Ptolémée avait l'avantage de s'accorder aux croyances religieuses, de renvoyer aux principes d'autorité, et, par un biais, de retrouver les principes fondamentaux qui faisaient la force de la société féodale.

Pendant long­ temps le principe de finalité a régenté la science sans même qu'on se donnât la peine de déguiser son sens métaphysique.

Un lecteur contemporain est toujours étonné quand il ouvre un ouvrage de Descartes par les extraordinaires formules de soumission aux dogmes ecclésiastiques qui servent de préface à ses traités scientifiques.

Lorsque le progrès de la science a été suffisant pour qu'on révoque en doute ce principe dans plusieurs domaines à la fois, la pensée métaphysique et religieuse a dû prendre des précautions pour l'introduire dans des explications scientifiques.

On a essayé de lui donner un sens positif,. »

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