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BUDE, Guillaume

Publié le 22/02/2012

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C'est à vingt-quatre ans que, tout à coup, ce jeune noble destiné à une carrière de chancelier commence à vouloir tout apprendre, avec une telle fièvre qu'il en est atteint de lésion nerveuse. Il traduit plusieurs oeuvres de Plutarque, écrit des traités sur les monnaies et sur les mesures anciennes. Charles VIII en fait son secrétaire, puis Louis XIIF074 le nomme ambassadeur à Rome. De retour en France, à sa demande parce qu'il s'est opposé au pape Léon X, il ne quitte plus François IerF083 monté sur le trône au début de 1515 et qu'il accompagne à l'entrevue du Camp du drap d'or. Il correspond avec les plus importants savants et érudits de son siècle, envoie à Erasme, comme à Thomas More, à Etienne Dolet comme à Rabelais, des lettres en grec comme en latin. En 1530, il obtient du roi la fondation du Collège des trois langues, qui va devenir le Collège de France. Depuis 1522, il est aussi le maître de la librairie de Fontainebleau qui, transportée plus tard à Paris, y deviendra la Bibliothèque nationale. Son insatiable curiosité va de la vénerie à la philosophie, de la numismatique à la législation, des mathématiques à la littérature et à la philosophie. Son esprit et son influence, comme ses dissertations philosophiques, en font une figure emblématique de la Renaissance française

« Fils de magistrat, Guillaume Budé étudie d'abord le droit puis découvre avec passion à vingt-trois ans les oeuvresgrecques et latines auxquelles il se consacre.

Projet ambitieux: le grec est encore inconnu en France, et il doitl'apprendre pratiquement seul.

Dès lors, l'instauration et le maintien de la "République des Lettres" deviennent sonsouci constant auprès du roi François Ier avec lequel il noue une profonde amitié.

Surnommé "le prince deshellénistes", il est nommé lecteur royal en 1521 et maître de la Librairie du Roi.

Guillaume Budé s'efforce de fairepartager au souverain son enthousiasme pour les lettres antiques et obtient de lui la fondation du Collège deslecteurs royaux pour l'enseignement du grec, du latin et de l'hébreu.

Loin d'être une étude solitaire, ses travaux surles textes et les institutions antiques sont pour Guillaume Budé la possibilité de retrouver dans sa pureté originelle lasagesse des Anciens afin qu'elle serve d'exemple aux princes et à chaque homme.

Il poursuit cet effort dans "DeAsse" (1515), étude des monnaies antiques et par-là même de la civilisation matérielle de l'Antiquité.

Selon la belleexpression de Rabelais, "les lettres d'humanité" donnent ainsi accès à toutes les autres disciplines en une sciencecomplète, "un savoir circulaire" ("orbicularis eruditio", Guillaume Budé).

Alors que les textes de Luther se répandenten France à partir de 1520, Budé s'efforce de se démarquer des polémiques contemporaines et de montrer dans unouvrage, "De transitu hellenismi ad chrisdtianismum" (1535), les liens qui unissent l'hellénisme et le christianisme.. »

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